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    Dans les rues
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    selenie
    selenie

    6 188 abonnés 6 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2009
    Ceci est la première critique de ce film... Il doit être rare !
    3ème rôle de Jean-Pierre Aumont dans un film à l'histoire assez classique du petit caïd qui veut devenir le grand patron.
    Petit voyou sans envergure joue au dur et "vole" la fille désiré par le caïd du coin après une bagarre. Il décide d'effectuer un gros coup qui ne se passera (evidemment) pas comme prévu. Le NB manque de travail sur les ombres (surtout dans leur QG) mais Aumont à une présence incontestable et le scénario tient la route avec des scènes marquantes (il vient en aide à son "beau-père" proche du lynchage et la bagarre générale).
    Pas un chef d'oeuvre et la partie "fleur bleue" un peu longuette car sans parole ne sert qu'à combler un peu de vide. Ca reste un très bon film qui gagne à être connaitre.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    236 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2009
    L'histoire du cinéma est faite de ces cinéastes ponctuels, émergés d'une masse de réalisateurs dont l'importance n'équivaut pas la valeur. Victor Travis, avec «Dans les rues» (France, 1933), réalise une oeuvre, tombé aujourd'hui dans l'oubli. Or la force du film, ses emprunts formels à des cinéastes aussi variés qu'Eisenstein, Grémillon et Stroheim aboutissent à une réalisation à la carnation passionnante. Avant Carné, et à la même époque qu'Epstein, Travis met en scène une bande de jeunes dont l'énergie permet mettre sur pied des casses et des vols. Cette volonté inextinguible d'ébranler le monde de sa fougue donne à «Dans les rues» une allure de révolte, un air de marche révolutionnaire. Le tourbillon formel et vif saisit les corps frêles des acteurs méconnus (Madeleine Ozeray, Lucien Paris, Jean-Pierre Aumont dans un de ses premiers rôles) pour les projeter dans l'époque tourmenté qui encadre la production du film. Le personnage central de Rosalie, partagé entre un amour pour un délinquant et un fils de bonne famille, sert de point de repère dans la tourmente du récit. Pourtant, Travis, auteur de l'adaptation scénaristique du roman de Joseph Henri, réussit à conférer pleinement à chacun des personnages une empreinte singulière. Le petit Moustique, à l'allure de Gavroche, exprime avec ardeur une maigre jeunesse dynamique. La piètre valeur des copies restantes confère au film une tonalité médiocre, une imperfection fondamentale qui ne nourrit que mieux l'esthétique d'une plastique spectrale, au ton aussi brumeux que les voiles fantomatiques des films mystiques d'Epstein. Cette dimension sépulcrale qu'émanent les scories de l'image entremêlent les multiples sources esthétiques de la réalisation en un tissu exaltant qui, alors que nous sommes dans un film parlant, réveille le temps d'une révolution les chimères du muet. Trivas, auteur seulement de cinq métrages, apparaît, à travers «Dans les rues» comme un bref auteur, sensible spectateur de son époque.
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