Un film « érotique » très 70’s, toujours tourné dans un style « flou artistique Hamiltonien » qui a très mal vieillit, l’ image floutée n’est pas belle , un peu délavée, et pas agréable .Le film s’inspire d’un roman de Pascal Lainé ( prix Goncourt pour la « Dentellière » mais qui eut du mal à confirmer par la suite) . Le film se veut dans la lignée du cultissime « La règle du jeu », avec une histoire qui se situe en 1939 sur deux niveaux : dans une famille bourgeoise mais aussi dans l ‘équipe d’employés de maison qui les sert. Ici nous serons essentiellement confronter aux affaires de fesses chez les deux classes de la société, montrés en parallèle. Et tout particulièrement l’amour d’un cousin ( de 14 ans ) pour sa cousine ( de 16 ans ), mais celle –ci aime secrètement un homme marié , plus mur. Le jeune garçon se fera « déniaiser » par plusieurs servantes successives et toutes polissonnes. Ce qui est le plus étonnant c’est que le jeune garçon fait vraiment très gamin, encore imberbe, il paraît 12/13 ans et on a du mal à croire à son personnage dans son rôle de séducteur . D’ailleurs quand il est confronté à la nudité, ou à la simulation de l’acte sexuel on voit bien qu’il a du mal. On est vraiment « border line », et aujourd’hui un tel film avec du sexe (même simulé) entre mineurs , jeunes, même consentant ne pourrait pas être filmé. Hamilton avait vraiment une attirance pour les très « jeunes gens » A noter la présence de Macha Méryl , délicieuse, en bourgeoise évanescente , qui fait une très jolie apparition , comme aussi Pierre Vernier, toujours excellent second rôle . Quand au jeune garçon Thierry Tevini on le reverra jamais au cinéma et à l' actrice principale, très belle Anja Schute , qui fera 1 autre Hamilton et quelques TV film allemand , on ne la reverra plus non plus . Le film est un peu rasoir, même si l’histoire est un plus solide que d’habitude , et que les corps dénudés sont beaux, le film reste assez ennuyeux avec des répliques plates , tel la finale, avec les deux jeunes gens nus, allongés dans le foin, et regardant le ciel« T’as vu ces oiseaux ils traversent les continents, sans jamais s’arrêter ». ! !