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Youmna C
41 abonnés
351 critiques
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1,0
Publiée le 6 juin 2007
Un peu trop recherché, ce film manque de fluidité. A des moments il s'alourdit et perd de son mystère. Pourtant, l'ambiance louche attire le spectateur, mais ça ne dure pas longtemps, puisqu'il retombe directement dans l'ambiguité fatiguante et inutile.
Ce nouveau film de Margarethe von Trotta est le premier que je vois de la cinéaste. C'est donc une découverte pour moi. "Ich bin die Andere" (Allemagne, 2006) est une oeuvre de génie. La réalistrice réussit à insuffler à son film une folie qui se rapproche de l'univers de David Lynch. La quasi-totalité des personnages sont ambigüs, fous. C'est l'histoire d'une belle blonde, Carolin, jouée par Katja Riemann, en proie au dédoublement de personnalité. Or elle n'est pas consciente de sa maladie, ainsi on a le droit à des scène de malentendu grave. Carolin est donc partagée entre l'avocate respectable et aimante de son père et la prostituée en mal de sexe. Finalement le film se révèle relativement freudien mais jamais décevant et ceci grace à la réalisation sans faille et maîtrisée de Von Trotta. Certains plans ( le gros plan sur la masturbation de Carolin ) sont assez expressifs et choquants mais ils servent ainsi mieux un film original et qui dore le blason du cinéma allemand. Bref, "Ich bin die Andere" est un grand film, où l'on se laisse emporter par la folie de la famille de Carolin et par la narration qui se tare de nous surprendre à plusieurs reprises. Intriguant et passionant.
Surprenant, déroutant, envoutant, à l'instar de la plupart des créations de ce nouveau cinema allemand, qui déboule sur nos écrans... à déguster en VO heureusement...
Non, germanophone, j'ai du voir ce film en sous-titré et de ce fait j'ai du manquer de nombreuses subtilités du film! Pourtant ce film m'a captivé surtout par la fotographie. La réalisation est très bien maitrisé avec des prises de vues et un choix d'éclairage qui font des scenes mémorables (le diner, les scènes d'amour, etc etc). La qualité de l'image et le jeu d'acteurs rattrapent un scénario parfois bancale, un long. Le personnage du père est extremement imposant qui contraste avec la fragilité de la fille ce qui permet de comprendre l'alchimie de l'histoire. Le protagoniste que l'on a apprécié dans la légendaire scène du bar de inglorious basterds joue parfaitement sont rôle. Du coté négatif, il y a donc ce scénario qui avance difficilement et la fin un peu expéditive. Un film fortement conseillé qui fait honneur à cinema allemand nettement plus brillant que son voisin d'outre rhin. A revoir une fois dans quelques années une foi l'apprentissage de l'Allemand perfectionné...
Je suis l'autre : le théâtre et son double d'Arthaud revu par la cinéaste allemande, Margarethe von Trotta?
Avocate ou P...? Robert Fabry consulte une avocate, Carolin Winter, qu'il revoit dans un hôtel de luxe en call-girl éméchée. Elle est grimée, perruquée mais la ressemblance avec son double s'impose. Robert Fabry, plus qu'intrigué, s'amourache du personnage.
Qui est-elle, qui sont-elles? Un père en fauteuil roulant, Karl Winter, la tête bien vissée sûr les épaules qui tranche avec ses jambes mortes, a l'oeil sur sa fille qu'il chérit jusqu'à l'étouffement. Mais qu'il est bon d'être étouffé par l'homme qu'on aime, ce premier homme qui éclipse tous les autres, ces seconds, ces ersatz.
Sigmund Freud est passé par là...un peu trop peut-être. Le complexe d'Oedipe, ça vous dit quelque chose?
La petite fille qui aime son père jusqu'à l'insupportable, jusqu'à l'accident.
Aimer son père, c'est bien, l'aimer trop, c'est douloureux, dangereux, suicidaire et meurtrier.
Comment devenir femme après avoir été une petite fille avide?
J'avoue que a priori j'aime ces univers glacés aux décors léchés où tout a l'air d'aplomb et qui cachent des méandres sombres et délabrés. Ceci étant dit, le jeu de l'intérieur- extérieur, le jeu du jour et de la nuit, de blessures visibles comme celles du père et celles cachées comme celles de Carolin-Carlotta, étant connus et re-connus, il reste des relations qui jouent sur l'ambiguité maître-esclave, confiance-obeissance, et pourquoi pas ?.Les décors choisis avec soin révèlent la nature des personnages. Mais je dois l' avouer, quand Madame von Trotta nous entraîne à Casablanca .. j'adore le Maroc , mais là je ne suis pas sûre que j'avais envie d'y aller, bien que l'explosion dans les dunes vale le détour. Et la fin est sans suspens. Le père serait-il le passé de l'Allemagne qui continue à faire des dégâts ?!