En toute franchise, je ne voyais pas du tout Ryan Gosling convaincant en type timide, introverti et pas d'apparence sexy et dégourdie. Dès sa première apparition, j'ai su que je m'étais bien gourré car Ryan Gosling est non seulement convaincant en type timide, introverti et pas d'apparence sexy et dégourdie mais en plus il est carrément brillant. Je comprends totalement que certains le considèrent comme un des meilleurs acteurs de sa génération. Et il est certain que s'il était né quatre-vingt ans plus tôt des cinéastes comme Frank Capra ou Preston Sturges en auraient fait leur acteur fétiche. Autrement le film se suit comme une fable entre Capra, pour sa description affectueuse des habitants d'une petite ville, et "Harvey" pour son argument illogique. Il manque juste la présence d'un grand metteur en scène et d'une bonne dose de rythme pour totalement emporter l'adhésion. Mais rien que pour son acteur principal, le film mérite le détour.
Alors que son modèle français affirmait une certaine vulgarité, UNE FIANCEE PAS COMME LES AUTRES s'avère être le contre-pied total aux valeurs revendiquées par « Monique ». C'est une réflexion philosophique et poétique sur la solitude et les sentiments qui sert de motif à cette parabole hivernale sans prétention, dont le point fort du jeune réalisateur Craig Gillepsie est de délimiter la bonne distance entre son regard et son sujet. Il prend pour cadre un petit village isolé entre deux mondes et entre deux temps, terre de nulle part qu'il représente à l'échelle d'une micro-société, évoquant les valeurs de la différence, de la tolérance, de la solidarité, de l'attitude des uns et du regard des autres. Face à un sujet pourtant délicat à aborder, Gillepsie édifie, avec une bonne dose de sensibilité, une pudeur admirable et un cœur gros comme ça, une leçon de tolérance douce-amère, touchante de ses petites notes de tristesse burlesques et vivante de l'interprétation d'un Ryan Gosling très attachant, qui confirme un talent construit sur des choix éclectiques et rigoureux, film après film.
Un bon petit film qui se fraye son bout de chemin. C'est tranquille, on est content de ce qui se passe, c'est bien trouvé. Ryan Golsing est toujours aussi adorable :'). Touchant, émouvant, une bonne narration d'une vie peu commune ^^.
Ce film est un petit bijou de loufoquerie et de tendresse. C’est l’histoire de Lars qui vit dans le garage de son frère et qui refuse le contacte avec les autre y compris son frère et la femme de celui-ci, et qui un jour leur présente sa fiancée qui se trouve être une poupée à taille humaine en silicone nommée Bianca. Le sujet peut s’avérer casse-gueule en ce sens qu’on peut facilement tomber dans le grotesque. Le scénario parvient à éviter cet écueil et fait de ce point de départ ubuesque une fable drolatique sur le deuil, la famille, l’amour et l’amitié. Le personnage, si je puis dire, de Bianca sert de révélateur aux amis et à la famille de Lars, ainsi qu’à ce dernier, pour leur faire prendre conscience de leurs problèmes. Les premiers moments où l’entourage de Lars voit la « jeune fille » sont vraiment désopilants dans la réaction et le regard des gens qui la rencontre. Mais ces moment sont menés avec beaucoup de maîtrise et de pudeur ce qui permet, en provoquant chez nous le rire, de faire exploser les conventions qui régissent cette communauté. J’avais déjà vu un film avec une de ces poupées en silicone de taille humaine (« Love object ») mais il avait un côté plus inquiétant et pervers que « Une fiancée pas comme les autres », et au final s’avéré moins réussi. Bref un petit film magnifique et plein d’humanité, une vraie réussite comme c’est en produire le cinéma indépendant américain.
Après seulement une semaine d'exploitation, Lars and the Real Girl n'est plus projeté que dans 33 salles et c'est bien dommage! Cette comédie qui peut au premier abord paraître grotesque: en effet, "tout un film sur un paumé qui prend une poupée pour une fille réelle? Ridicule....'" est loin de l'être, grotesque. Au contraire, on s'attendrit pour cet homme qui n'a trouvé d'autres moyens pour parer à sa solitude que de se créer ce délire d'une fiancée handicapée. Et puis, cela n'est pas tant cette situation burlesque qui est importante mais surtout la réaction des habitants du village et la façon dont le héros se sort de ce délire au fur et à mesure qu'il reprend confiance en lui et qu'il rejoint la réalité. Des scènes extrêmement touchantes se succèdent dans ce petit village dont la solidarité est indéniable. De plus, tous les acteurs sont géniaux, particulièrement Ryan Gosling (Half Nelson) et Emily Mortimer (Match Point). Cette dernière est toujours dans le vrai, ni trop dans la comédie ni trop dans le drame. Un juste milieu qu'elle atteint sans problème. Quant à Ryan Gosling, on y croit dur comme fer!! Grande performance de ce dernier à jouer cet introverti émotionellement fragile. Il arrive instantanément à provoquer de l'empathie pour son personnage. Notons par ailleurs la présence de la talentueuse Patricia Clarkson qui décidément fait partie de nombreux films que j'ai adoré, notamment Vicky Cristina Barcelona et Pieces of April dans lequel elle est extraordinaire. En conclusion, ce film touchant comme on a rarement l'occasion d'en voir est un petit bijou affectif. Ruez-vous dans les salles trop peu nombreuses qui le projettent! Cela serait vraiment dommage de le rater!
R. Gosling toujours aussi impressionnant et totalement imprégné de ses rôles. Ici nous sommes en limite avec une comédie à priori et le plantage pouvait arriver très vite vu le rocambolesque ou atypique scénario. Il n'en est rien, on reste bien dans le drame (je n'en dirai pas plus). Tout est méticuleusement orchestré avec des petits détails qui font la justesse de l'histoire. On n'explique pas mais post-visionnage beaucoup de question trouvent leurs réponses, beaucoup d'attitudes trouvent leur explications et beaucoup de situations trouvent leurs commentaires. De très bon seconds rôles. Une photographie et une mise en scène des plus classiques. On regrettera une durée un peu courte et une fin accélérée qui aurait mérité un autre traitement. 3.5/5 à découvrir !!!
Plus bizarre et plus engagé comme film tu ne trouves point. En gros, le message que le réalisateur veut faire passer c’est d’aimer son prochain, et de tolérer les choix des autres. Le film montre combien la religion influe sur une communauté de classe moyenne et vivante dans l’arrière pays… Mais après de là à nous faire avaler ce qu’on voit, il y a un monde. Je veux bien que chacun fasse des efforts pour accepter une décision d’une telle envergure, mais là on va un peu loin… C’est un peu comme si Lars ramenait un homme à la place d’une femme et que la population s’efforçait de l’accepter car après tout c’est le choix de Lars, etc. D’ailleurs, l’homosexualité est abordée au cours du film, comme si ça avait été l’idée de départ qu’on avait ensuite compliquée, pour pas faire trop banal et jouer un peu dans le glauque. Je sais bien que dans certains pays asiatiques il est très fréquent de voir des magasins vendant ce genre de choses (j’essaye de ne pas trop spoiler), mais là, je trouve ça un peu gros… En Amérique du Nord, non, je trouve ça très difficilement imaginable de voir ce genre de situation se réaliser. Le film se veut émouvant mais il n’émeut que si on rentre dedans à 100%, ce qui n’a pas été mon cas. Et en plus c'est mal rythmé, il y a des moments où on trouve ça pas mal chiant. Ryan Gosling est un excellent acteur et le prouve à nouveau, je n’ai pas tellement aimé le film mais je dois avouer qu’il a réalisé là une des ses meilleures performances. Je regrette aussi la faible présence (je suis encore à me demander s’il y en a vraiment eu) de bande-son, ça aurait pu faciliter le tout. A voir pour Ryan Gosling qui est à nouveau époustouflant, mais sinon on ne rate pas grand-chose côté scénario/mise en scène. Petite déception.
Un peu comme la poupée du film, Une Fiancée... est terme, sans vie. Le scénario est original et on à la chance que Grag Gillespie ne nous sorte pas tous les clichés possible. Mais voilà, l'histoire en elle même reste "absurde" et il y a d'autres façons pour aborder les thèmes défendus ici (la différence, la tolérance...).
Un film doux-amer et très singulier sur la folie douce et la solitude qui bénéficie de l'interprétation très touchante de Ryan Gosling mais qui souffre malheureusement d'un rythme beaucoup trop lent. Un progrès tout de même énorme pour Gillespie après l'épouvantable "Monsieur Woodcock" !
Je ne m'attendais pas du tout à ce film là, que ça soit à la lecture du synopsis où lors de la vision de la bande annonce. C'est sûr que pour être amoureux de cette poupée, il fallait se douter qu'il n'allait pas bien dans sa tête, mais je voyais plus un homme normal et ordinaire.. Il n'y a pas besoin d'être 'handicapé" pour être en proie à la solitude et avec le sentiment que personne ne vous aime.. Sinon pour en revenir au film, bah je le trouve très spécial, ça c'est sûr, mais touchant malgré tout. En revanche, tous les acteurs sont formidables! De ce fait, j'accorde la moyenne. 2.5/5
En un mot, Loufoque ! "Une fiancée pas comme les autres" est un film pas comme les autres...Partant d'une idée plus qu'originale, on se demande où le scénario va nous emmener. On rigole du ridicule de certaines situations, puis on s'émeut aussi. Bien aidé par l'interprétation sublime de Gosling, le film sait séduire et surprendre. Un poil lent par moment, mais bonne surprise.
Si l'idée de base semblait posséder un certain potentiel, le comique de situation sur lequel s'appuie "Lars And The Real Girl" ne fonctionne pas. Les meilleurs moments du film sont, en fin de compte, les 15-20 premières minutes, car une fois passé l'arrivée de Bianca, le scénario ne parvient pas à captiver, la faute à une absurdité la plus totale, une intrigue bien trop linéaire et une mise en scène bien trop molle. Le message véhiculé parait, qui plus est, relativement flou et on ne sait pas très bien quoi tirer de ce récit. Seule satisfaction: les acteurs qui s'en tirent plutôt bien et particulièrement Gosling qui est souvent efficace quand il s'agit de jouer un personnage effacé.