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defleppard
374 abonnés
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2,5
Publiée le 25 août 2009
Road movie d'ou se dégage un ton plaisant mais qui manque de maturité . A noter la diction des jumeaux limite par moment et quelques scènes de sexe sympathique , notamment celle effectuée dans la Diane .
Au début je me méfiais un peu, et puis... voilà, ce film est une douce rêverie cotonneuse aux accents folk, un voyage d'une grande beauté visuelle et une véritable expérience sensorielle. Tout ça ! Comme les films de Philippe Grandrieux, mais en plus accessible. Un des films importants de 2009.
L’organisation économique du cinéma français permet la réalisation de tant de premiers films qu’elle ouvre un champ démocratique telle qu’en résultent de grandes révélations comme de piètres coups d’essai. «Donne-moi la main» (France, 2008) de Pascal-Alex Vincent s’ouvre sur une séquence d’animation qui le raccorde avec le précédent court-métrage de Pascal-Alex Vincent, l’intéressant «Candy Boy». A l’originalité de ce court-métrage succède un long-métrage d’une faiblesse décevante. Premier long du réalisateur, «Donne-moi la main» appartient à la catégorie des productions françaises de médiocres qualités. Le pitch, comme il se dit dans ses milieux d’aide à la production, se résume au pèlerinage de deux frères jumeaux jusqu’à l’enterrement de leur mère qu’ils ont méconnus. Ce road-movie, reposant sur la figure des deux frères, s’épuisent très vite. La faiblesse charismatique des acteurs, le peu d’entrain porté au récit et le manque cruel d’une audace de mise en scène peinent «Donne-moi la main» en le réduisant à l’ordre de l’esquisse. Encore là, il y a différents niveaux d’esquisse. Une esquisse de Picasso ou De Vinci n’a pas le même génie que celle de mon jeune cousin. De même, l’esquisse chez Vincent n’atteint pas les sommets d’une esquisse cinématographique telle qu’elle est réalisée par Rossellini. Souffrant d’un pathétisme peu enclin au véritable partage, «Donne-moi la main», comme le rappelle son titre aux relents messianiques, aspire pourtant à partager l’expérience du deuil et de la fraternité. Plus que la candeur inachevée des personnages et leur insupportable niaiserie, c’est le manque d’articulation logique ou plastique qui réside entre les séquences. Donnant la dérangeante impression d’avoir à faire à un projet de téléfilm, «Donne-moi la main», bien qu’ayant l’avantage de fuir les rodages d’un cinéma de qualité, se perd à ne porter aucune ambition esthétique ou même narrative.
Un choc. D'une beauté plastique inouïe. Jamais la nature n'a été filmée comme ça, avec toute cette étendue de couleurs, et avec autant de sensualité. Les jumeaux habitent littéralement le film. Pas de blabla (ça nous change), juste des silences, de la route, et du sexe. La vie, quoi.
« Donne-moi la main » c’est l’histoire de… En fait ce n’est l’histoire de rien. Le film se pose comme un road-movie, c’est incontestable. Et là, on se dit, chouette un road-movie français à la Western. Ne vous réjouissez pas trop vite ! On en est loin. Postulat de départ : deux frères partent du nord de la France pour rejoindre l’Espagne, assister à l’enterrement de leur mère qu’ils n’ont pas connus. Soit !
Les parti-pris du réalisateur semble être la mise en avant de la nature environnante, des émotions qui parcourent les personnages et des silences. Les paysages sont ternes et se déclinent sur les tons des gris, noir, vert foncés ; la France me semblait plus belle… il faut sans doute y voir là une volonté de faire correspondre l’environnement avec les états d’âmes des personnages. Soit encore une fois. Un silence peut être très beau, surtout lorsqu’il est enrichi par le jeu des acteurs et qu’il a un sens aisément perçu par le spectateur. Ce silence est en général porté par les expressions du visage et par la gestuelle. Comment alors percevoir exactement le silence lorsque les acteurs regardent en grande partie du film dans le vide et conservent la même expression (dénuée d’expression devrais-je dire), aussi bien pour exprimer l’amour, la haine, la crainte ou le désespoir ? je ne parle pas d’évoquer la joie, vous aurez compris que ce film en est dénué ; les acteurs ont donc le bénéfice du doute quant à ce registre là. Un mot pour les personnages secondaires, on ne peut plus… mystérieux. Je ne m’arrêterai que sur les rôles féminins : à part la chauffeuse de camionnette qui ne pipe mot mais qui a le mérite de faire avancer ce périple palpitant. On trouve d’abord une gamine affamée qui suit les garçons juste le temps de tester scientifiquement si les jumeaux font la « chose » identiquement. Viennent ensuite deux campagnardes tout aussi délurée qui ne vont pas sans rappeler tour à tour la nonne du Gendarme puis la Miou-Miou des Valseuses, j’ai s
Quatre étoiles, pour la musique, éblouissante, les paysages, l'intelligence des silences. Comme quoi, on peut dire beaucoup de choses sans s'embarasser de tirades psycho-dramatiques. Un délice.
Un film français comme on les aime (et comme je croyais qu'on n'en faisait plus) ! long, lent et inutile. Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas eu envie de fuir un film avant la fin ; j'ai malgré tout lutté et ne suis sorti qu'après les dernières images. Mais quelle idée de s'infliger un truc pareil ?
Je ne sais pas trop quoi penser de ce film. Autant l'image est belle, la musique envoutante (elle ressemble fortement à celle de Far West, un court du réalisateur), l'histoire minimaliste mais efficace. Mais à coté de ça, le jeu des acteurs laisse vraiment à désirer, la psychologie et le passé des personnages sont inexistantes. Bref, film correct mais peut-être trop travaillé sur l'image et la photo, et moins pour l'histoire.
Moyenne accordée pour le moment de détente offert par cette comédie bagarreuse gémellaire, parce que sinon j'ai failli m'endormir quatre fois!... Faut dire que la douce musique d'accompagnement (Tarwater) détend les synapses. En tous cas, ça m'a moins ennuyé que Gerry. On a là un film d'atmosphère avant tout, focalisé sur une tension duale viscérale de type attraction-répulsion, et presque sans paroles - en fait, les images et les sons pourraient suffire (il eut été intéressant d'évacuer tout dialogue mais celui qu'on nous livre est minimaliste). Ces jeunes frères (jumeaux), quasi mutiques, partent donc sac au dos un été vers le Sud, direction l'enterrement d'une mère qu'ils n'ont pas connue, en Espagne frontalière. Parties de campagne, parties fines, solitude gémellaire et pas mal de coups échangés (une inspiration biographique)... Ils sont libres, fauchés, regard gréco-romain viril mais voix de garçon un peu précieuse (du coup, c'est aussi bien qu'il ne parlent pas trop), homozygotes mais aussi différents sexuellement (d'où saynettes mais très soft!) Après le court manga d'intro qui met en scène nos deux zigotos, un style japonais continue à imprégner l'oeuvre, tant dans le traitement qu'à travers plusieurs références. Ca finit par prendre (si l'émotion passe en vous) mais cette âpreté de fond, cet rigidité des visages (malgré leur photogénie) et ce manque de consistance scénaristique ont de quoi refroidir. On a l'impression d'un court-métrage à rallonge, avec deux comédiens d'une beauté particulière certes mais au jeu très perfectible. Malgré quelques chouettes symboles (le gros tube comme placenta), les rencontres arrivent étrangement voire sans raison ; du coup, ça active notre imagination mais fort s'en faut. J'ai eu l'impression d'un film tâtonnant, intéressant avant tout pour son atmosphère, un peu trouble.
Tres tres beau premier film, très sensible, et pas gnangnan pour un sou ! Acteurs formidables, beaux paysages, histoire qui tient la route... vraiment bien !!!
"Donne moi la main" est un étrange et silencieux voyage. Les dialogues sont rares et les silences sont longs. Le film est donc intérieur. Il repose sur l'âme et les pensées des deux frères. La jumélité est ici si complémentaire qu'elle semble inspirée par la conscience (on se retrouve presque dans Fight Club!). En même temps, la caméra parcourt la France, traverse ruisseaux et fôrets avec tantôt la voix mélancolique de Colette Magny.
Malgré de beaux plans assez convenus, le film oscille entre maladresse et facilité scénaristique. On peut dessiner une première partie jusqu'à la séparation des frères, c'est le plus mauvais du film : les saynettes s'accumulent, on ne croit jamais ni aux rencontres (la jeune fille de la station-essence, ou ultra téléphoné le jeune garçon qui fait les foins, pire encore les deux filles dans la 2CV, alors là c'est au secours), ni à la quête des deux frères (l'enterrement de la mère)... Le jeu des comédiens au-delà d'une réelle photogénie est très maladroit... Le rythme ne prend jamais malgré une musique très présente, tout parait accessoire, anodin, à distance... Triste pour un film qui s'intéresse à la gémellité de ne commencer à exister un peu qu'au moment où Antoine seul se retrouve à l'écran... Du moins en terme de rythme narratif car là encore les maladresses plus ou moins supportables (pourquoi faut-il tomber sur cette femme-là qui vient le caresser dans son lit ?) ou gratuites (ah tient à l'arrière de la voiture un vieil homme aphasique, pourquoi ? on s'en moque, petite trouvaille scénaristique qui ne dit rien, n'ouvre rien) émaillent encore cette partie... Malgré un beau final, le spectateur est réduit pour lutter contre l'agacement et l'ennui à une recherche arithmétique des emprunts : 15% Gerry, 12% Roseaux Sauvages, 7% L'homme blessé, 3% Pau et son Frère,4% A nous les petites anglaises, 8% Brockback Mountain... Tout ceci n'arrive évidemment pas à 100... Bref on peut aller voir ailleurs et renoncer à lire certaines critiques...
Moi personnellement, si vous voulez mon avis, j'ai trouvé ça très bien ! Je pensais que c'était un film pour les jeunes et puis je me suis rendue compte que dans la salle, le public n'était pas uniquement composé d'adolescents mais il y avait aussi des messieurs et des madames. Bien sûr, on m'aurait demandé d'écrire le scénario, je n'aurais sans doute pas fait pareil, mais j'ai bien aimé le film. Je pense que le point fort, surtout, c'est la chanson de Colette Magny, MELOCOTON, qui reste dans la tête après le film....