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chrischambers86
13 955 abonnés
12 478 critiques
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5,0
Publiée le 26 janvier 2012
Tournè en dècors naturels, c’est un film à la fois simple et touchant, tendre et magnifique, qui montre que deux êtres diffèrents peuvent vivre diffèrement en dehors de la sociètè jusqu’au moment où la sociètè, malheureusement, revient et coupe cette reconstruction possible! Une histoire d'amour intimiste de Jacques Doillon dont les adultes sont exclus! Avant toute chose, il faut souligner la volontè et l'orgueil incroyable de la jeune et regrettèe Madeleine Desdevises qui s'est engagèe à faire "La drôlesse" pour ne dècevoir ni sa famille ni l'èquipe du film! On n'a le sentiment qu'elle a fait ce film comme une première de la classe avec cet orgueil là! il faut ègalement se souvenir de l'injustice et cette absence de clairvoyance à la sortie de "La drôlesse" , quant au travail du formidable Claude Hèbert! L'acteur va ici très loin en lui-même, a beaucoup sondè pour atteindre la fragilitè du personnage! Doillon a fait de Claude Hèbert un personnage rustre et frustre, qui semble sortir de n'importe quelle campagne française, avec des gestes qui ne sont pas des gestes d’un acteur ordinaire! Comme souvent chez Doillon, c'est très ècrit et très bergmanien parce qu'il y a une vrai ècriture derrière, la mise en scène est extrêmement pudique avec un plan presque mystique! Œuvre ègalement sur l’espoir, notamment lorsque qu’on demande dans le final de reconstituer la manière dont l’hèroïne est enlevèe par "le hèros", incapable l’un comme l’autre de reconstituer les conditions dans lesquelles ce "rapt" a ètè fait parce qu’ils ont rèussi à bâtir en 85 minutes le temps de leur propre vie! On n’a pas d’ailleurs l’impression que Madeleine Desdevises et Claude Hèbert jouent des rôles parce qu’ils sont constamment dans leur èlèment et leur dècor, dans leur vie et leur souffrance mais aussi dans leur bonheur et on ne voit à aucun moment un seul jeu d’acteur derrière! Ce qui est extraordinaire! Et puis il y a cette magnifique chanson de Julien Clerc - "Ma prèfèrence" - lièe à tout jamais à Mado, cette enfant au regard et à la prèsence animale, disparue à l’âge de 15 ans d’une leucèmie mal diagnostiquèe et qu'on oubliera jamais! Du très grand cinèma...
La force du film, c’est le contraste entre l’univers rural et frustre ou se déroule l’histoire et le couple François /Mado, renversant de justesse et d’innocence dans leur petit monde à part, ce grenier qui tient lieu de huis clos.La sensibilité de Doillon s’impose ici magistralement.
Il ne faut pas se laisser émouvoir par la mort tragique de mado d'une leucémie, à 15 ans, quatre ans après la diffusion de la Drolesse. Si on reste impartial, on ne peut pas être satisfait par la forme de la réalisation, tout d'abord au début la fille se laisse volontairement enlevée et sera victime plus tard du syndrome de Stockholm... Cela aurait pu être crédible si ça avait été bien écrit, bien joué et bien filmé, mais ce n'est pas le cas. Nous aurons une fille immature et un garçon benêt. Souvent avec le garçon et quasiment tout le temps avec sa mère, nous aurons des dialogues inaudibles, incompréhensibles, même pour moi qui vient de la campagne profonde. Pour le fond, on dira qu'on a vu mieux, c'est souvent ennuyeux et on traine en longueur sur des enfantillages. Pour moi, La drolesse n'est ni un classique, ni un incontournable du cinéma français. Passez votre chemin !
Ressortie en salles de quatre films de jacques Doillon.." la drolesse" est un de ses films les plus connus et appréciés du réalisateur. Tiré d'un fait divers. Un jeune homme de dix sept ans, un peu demeuré, isolé dans la vie "enleve" une jeune fille de onze ans et la garde dans un grenier de la ferme familiale. Les deux jeunes gens finissent par entreprendre une chaste relation sentimentale. Le film se présente ( sauf au début et à la fin) sous forme de huis clos. Que cherche à nous dire Doillon en nous racontant cette histoire ? Peut-être que l'attirance amoureuse est consubstantielle à la vie. Le film est très bien interprété ( la jeune actrice est absolument exceptionnelle) et filmé, par contre il souffre d'un manque de rythme qui m'a procuré un sentiment d'ennui que j'ai éprouvé pendant presque toute sa courte durée. La pierre d'achoppement de " la drolesse" porte sur le scénario et les dialogues qui ne m'ont pas retourné ( c'est le moins qu'on puisse dire). Le film lorgne vers le cinéma de Pialat auquel il n'arrive pas à la cheville. Ceci étant, il semble en lisant les critiques que beaucoup de spectateurs ont aimé ce film.
superbe et poignant, un film sur l' attachement, d'une finesse et d' une pudeur infinies ! c'est l' univers de Doillon, c'est bouleversant et tendre, un beau, très beau cinéma d'auteur et la petite madeleine joue tellement juste ce film n'a pas pris une ride, et un film en écho du "premier venu" que JD a livré récemment, la même veine.... bravo !
La situation pouvait être sordide: un jeune homme un peu simple, vivotant dans la campagne profonde enlève Madeleine, une enfant de onze ans. Il l’emmène dans la soupente où il vit et l’y enferme. Mais pour elle, c’est comme s’il se passait enfin quelque chose; elle se trouve heureuse en compagnie de ce grand garçon perdu, qui ne sait pas ce qu’il veut. Madeleine Dedesvises est merveilleuse, et de manière totalement inattendue, on se retrouve face à une des plus belles représentation du féminin que le cinéma ait produite. À l’orée de l’adolescence, Madeleine est toute fraîcheur, étonnement et désir. Elle présente une sorte de "réceptivité absolue"; elle est, littéralement, prête à tout, en une sorte de don de soi permanent, non à l’autre, mais à l’événement.
Délicat film inspiré d'un fait divers de 1974, « La drôlesse » raconte l’histoire de Madeleine, une jeune fille de 11 ans kidnappée par François, un jeune adulte un peu simplet de 17 ans. S’instaure alors entre eux un jeu de rôles troublant qui durera quelques jours dans le grenier de la ferme appartenant aux parents du jeune homme. Dans cet espace-temps qui n'appartient qu'à eux et duquel les adultes sont rejetés hors-champ ou apparaissent fugacement en s’exprimant dans un patois quasi incompréhensible, ils vont s’imaginer un monde bien à eux, régi par leurs propres règles. Certes, c’est non conventionnel comme long-métrage, mais cela n’est jamais malsain et le couple formé par Claude Hébert (acteur non professionnel à la base) et Madeleine Desdevises (actrice éphémère morte 4 ans plus tard d’une leucémie) est très touchant car se sentant tous deux exclus du monde des adultes, ils joueront quelque temps à en être, dans un cocon qui semble impénétrable. Voilà donc une histoire d’amour impossible et singulière à la fin toutefois abrupte qui pourra en surprendre plus d’un mais ce métrage, malgré quelques longueurs, a le mérite d’être audacieux pour l’époque et est donc à regarder pour tout cinéphile qui se respecte !
Il ne faut pas beacoup de lieux ni de personnages à Jacques Doillon pour nous convaincre de l'authencité de la ruralité qui est le décor du film. L'histoire de Madeleine et de François n'en est que plus juste. Formidablement servi par ses deux interprètes, Doillon raconte la relation entre une fillette mal-aimée et l'adolescent simple d'esprit qui l'a "kidnappée". Dans le grenier-cocon où s'ébauche leur tendre amitié, chacun des deux donne à l'autre l'affection qui lui manque. De fait, comment ne pas être touché par l'innocence de ces deux enfants, par ce besoin d'amour qui se manifeste dans une relation tour à tour filiale et conjugale? Touché et amusé aussi, en dépit de l'austérité de l'ensemble, par cette existence qui ressemble parfois à un jeu d'enfants calqué sur le modèle adulte spoiler: jusqu'aux petites scènes de ménage suivies de tendres réconciliations. L'habileté de Doillon ne tient pas seulement à sa rigoureuse direction d'acteurs mais également à sa façon harmonieuse de passer du naturalisme à la poésie. Les indices psychologiques et sociaux donnent un cadre réaliste au sujet sans lui enlever sa sensibilité ni de leur spontanéité aux comédiens.
Madeleine Desdevises a 11 ans lors du tournage de La Drôlesse , elle décédera 4 ans plus tard des suites d'une leucémie, son jeu est exceptionnel, elle joue juste et on aurait aimé la voir tourner encore longtemps car elle dégage le charisme des grandes actrices ... repose en paix petit ange...
« La Drôlesse » est un film qui m'a profondément touché quand j’étais « jeune » par sa simplicité et son authenticité. Tourné en décors naturels, il raconte l'histoire émouvante et tendre de deux êtres différents vivant en marge de la société. Malheureusement, la société revient et brise cette possibilité de reconstruction. Jacques Doillon, avec une mise en scène très écrite et pudique, crée une œuvre intimiste où les adultes sont exclus. La performance de la regrettée Madeleine Desdevises est remarquable; elle s'est engagée avec volonté et orgueil dans ce rôle, livrant une prestation d'une justesse incroyable. Claude Hébert, également, va loin dans son interprétation, atteignant une fragilité captivante. Le film, empreint d'espoir, montre deux personnages incapables de reconstruire les circonstances de leur rencontre, symbolisant leur propre vie construite en dehors des normes. La chanson « Ma préférence » de Julien Clerc, liée à Madeleine, cette enfant au regard minéral, ajoute une dimension émotionnelle supplémentaire à ce grand cinéma. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
Bon ce film est doué de bonnes intentions mais force est de constater qu'il ne relève pas des masses. Je pensais trouver un bon film français, j'ai été un peu déçu...
Basée sur un fait divers réel, “La Drôlesse” naît de la rencontre improbable entre deux êtres profondément opposés, mais profondément seuls. Les personnages trouveront dans cette situation toxique un moyen de combler leur solitude respective. Les dialogues sont chuchotés, le rythme est lent, la musique est absente, l'atmosphère est pesante et austère, mais ce sont ces facteurs qui participent à rendre le film, bien que difficile d'accès, humain et authentique.
Difficile de ne pas prendre en compte le destin tragique de la talentueuse Madeleine Desdevises qui mourra prématurément quelques années plus tard, faisant de “La Drôlesse” son premier et dernier rôle sur grand écran. À la lumière de ce fait, on regarde le film différemment. Il apparaît plus émouvant, plus dramatique. Certaines scènes résonnent plus lourdement, presque prémonitoirement, notamment spoiler: la première où l'on voit Madeleine regarder melancoliquement des pierres tombales à travers une fenêtre ; lorsqu'elle répond “Je veux être rien du tout” quand François lui demande ce qu'elle souhaite devenir plus tard ; ou encore la toute dernière réplique du film, attribuée à Mado : “On dirait que je suis morte”, suivi d'un plan figé et d'un écran noir.
“La Drôlesse” est une histoire psychologique, audacieuse et non conventionnelle qui peut émouvoir autant qu'elle peut décevoir, mais qui mérite d'être regardée et comprise.