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NeoLain
4 961 abonnés
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0,5
Publiée le 4 décembre 2008
Quai des Orfèvres c'est bien au 36 ? oui ! et non pas au 73. Ha pardon !... Avec un coté nettement "artificiel" de cette double intrigue dont on vois difficilement l'interet, comme la crédibilité relative de bien des points. Reste une authentique noirceur assez rare dans le cinéma français, mais qui ne pas mérite pas qu'on s'y arrète à ce "MR 73" térriblement bancal. Olivia Bonamy est agaçante, fade et son interprétation manque d'épaisseur, pour ne pas être méchant. Pour Daniel Auteil, il semble cette fois, soit vouloir en faire trop, soit pas assez. Certainement du, au scénario bien risible. Mais le pire dans ce film, c'est bien la bande-son, lourde et répétitive a vous agacez les nerfs. Très loin du quasi chef-d'oeuvre 36 Quai des Orfèvres.
Amateurs de films policier (avec enquête, intrigue, dénouement à l'issue duquel soit les gentils s'en réchappent, soit force reste à la loi), sachez qu'on n'est pas dans ce genre de récit cinématographique. On est plutôt dans le genre thriller psychologique à l'issue duquel chaque spectateur doit se faire son idée. Du noir, du gris, de la flotte (mais qu'est ce qu'il pleut à Marseille !!!), du crasseux (les prisons, les bureaux de la police, vraiment aussi sales et décrépis que ça ?), du sordide et des malades (parmi les flics... espérons qu'on reste assez loin de la vérité pour un film qui est présenté comme s'inspirant de faits réels). Du rouge aussi pour redonner de la couleur... mais c'est celle du sang servi et montré sans discernement. Et pour faire dans l'allégorique à la fin, ce sang rouge c'est aussi celui qui représente la vie (scène de l'accouchement). Il y a sans doute un message dans le scénario et la mise en scène (sinon que resterait-il ?) : parti-pris pour les proches des victimes odieusement assasinées (qui ne se remettront jamais), contre les coupables et leur perversité (qui ne se rachèteront jamais), sur la police blasée (et on nous fait comprendre qu'il y a de quoi), sur sa hiérarchie qui ne pense qu'à se placer... et enfin sur le flic de terrain (ici, comme souvent, assez fort bien joué par Daniel AUTEUIL) qui a vu et vécu de quoi faire chavirer la tête jusqu'à la névrose (et hélas, on veut bien le croire). Pour amateurs du genre uniquement.
Magnifique film noir, Olivier Marchal signe ici un troisième film très noir mais réellement fabuleux. Personnellement je préfère quand même 36 parce que j'aime les grande fresque, le parcours d'un homme m'intéresse moins. Cependant il faut reconnaître que c'est vraiment bien écrit, très osé sur la fin et jusqu'au boutiste. Un vrai film noir comme on aimerait en voir plus. Pour moi les seuls point négatif c'est la mise en scène et la musique tout deux un peu moins bonne que dans 36. Enfin bon quoiqu'il en soit le film est assez magistral et Daniel Auteuil est sidérant de justesse. Moins divertissant que 36 mais réellement du grand cinéma.
Après le magnifique "36 quai des Orfèvres", Olivier Marchal était attendu au tournant. Peut-être trop... Car, malgré le cachet "inspiré d’une histoire vraie" (vécu par Marchal en plus !) et un sens de l’image indéniable, j’ai été déçu par ce film. A trop s’intéresser à son personnage principal (Schneider, flic au bout du rouleau et alcoolique), le réalisateur a négligé l’efficacité de son histoire et oublié de développer ses autres personnages. Ainsi, le film aligne les scènes "psychologiques" sur Schneider (qui boit, qui va voir sa femme, qui repense à son traumatisme...) mais oublie de rendre son enquête intéressante. Et puis, l’histoire parallèle de Justine (Olivia Bonamy très bien) et du tueur de ses parents (Philippe Nahon, excellent mais trop peu présent) ne vient pas arranger ce défaut. Pire, il vient alourdir inutilement le film alors qu’un lien plus étroit entre les 2 enquêtes l’auraient rendu bien meilleur. Pourtant, "MR 73" n’est pas un naufrage. En plus d’une ambiance glauque bien maîtrisée (les cadavres sont criants de vérité), on retrouve un Daniel Auteuil bluffant en épave humaine ainsi que les habitués des films de Marchal (Catherine Marchal, Francis Renaud, Guy Lecluyse mais surtout le génial Gérald Laroche). Et puis le scénario tente d'explorer pas mal de pistes interessantes (les traumatismes, la culpabilité, la justice, la corruption, la rédemption...) mais, à trop vouloir brasser de sujets, Marchal n'en a pas vraiment traité un jusqu'au bout. Dommage que le tryptique entamé par "Gangsters" se finisse sur une mauvaise note.
Solidement interprété le film se perd cependant dans une fin à la morale douteuse. La noirceur du film est impeccable, aussi bien dans les décors, la photo, la réalisation que la direction d'acteurs. Casting impeccable et crédible (mais plus du niveau de l'excellent Gangsters du mm Marchal où les seconds rôles étaient tous "éclatants"). On est toutefois surpris de trouvé une crédibilité à ce récit (décousu) ss doute car inspiré de faits réels. En tout cas Marchal SEMBLE toujours aussi sincère dans ses projets. Et c'est là le point important et qui nous ferait ne pas totalement rejeter le film. A voir, temps : soleil noir Satan.
Au niveau scénario/réalisation, c'est un film qui est, pour moi, beaucoup trop prévisible dans l'ensemble.Cela fait forcément baisser la note que je donne au film mais, à côté de ça, il y a une très belle étude de personnages et quelques scènes d'anthologie. Au jeu des comparaisons, j'ai préféré « 36 Quai des Orfèvres » ou même « Gangsters » du même réalisateur. A voir donc davantage pour les acteurs plus que pour l'histoire.
La critique a eu la dent injustement dure vis-à-vis de ce film d’Olivier Marchal. En dépit de certaines longueurs, et d’une prise de son parfois très médiocre, MR 76 est d’un excellent niveau technique, plastique et scénaristique. Le judicieux choix des acteurs, les plans stylisés de Marseille, le soin raffiné des décors intérieurs, les répliques bien ciselées, le symbolisme poignant de certaines images, tout ceci méritait une plus grande considération de la part de critiques qui en maintes occasions ont applaudi des deux pieds de parfaites nullités.
Après 36, Quai des Orfèvres, Olivier Marshal confirme sa place de réalisateur majeur de films policiers. Rien à redire du casting (repris pour la plupart des précédents) mais ce qui ne va pas ici, c'est qu'on est certes sur une base d'histoire vraie, le film est "trop réaliste" dans le sens qu'il n'a pas l'envergure d'un récit cinématographique. C'est une histoire très triste, très lourde...très rébarbative malgré toutes les qualités techniques et artistiques.
Malheureusement moins abouti que le 36 quai des orfèvres. Cependant on ne peut que rester pantois devant la performance hallucinante de Daniel Auteuil et d'un scénario pervers à souhait!
Olivier Marchall n'est pas un joyeux drille, on le savait déjà à ses précédents films, et à 36 en particulier. Il a été flic, en a bavé, en a rendu sa plaque, on le sait aussi. Cette "légitimité" lui a permis d'enchainer les polars violents, où la corruption semble une règle, où les ripoux abondent, mais où le malaise ne s'est rarement autant installé que dans ce MR73. Tueurs en série, flic dépressif alcoolique campé par un Daniel Auteuil une fois de plus méconnaissable et impressionnant, ripoux vraiment méchants sont les personnages de ce thriller poisseux, glauque et vraiment sans pitié. On sent vraiment que Marchall avait un besoin viscéral de raconter cette histoire, inspirée de faits réels, qui l'a marqué à vie. On sent le dégout qu'il en a conçu pour les traitres, les salauds, les vendus. Alors même si la réalisation en fait parfois un peu trop, manque de retenue, si la photo également devient trop stylée, si l'histoire peine à démarrer, si personne n'a l'accent du Sud (dommage pour une histoire se passant à Marseille) on pardonne à ce cinéaste, véritable auteur, qui met ses tripes dans ses films et dans celui-ci en particulier. Un film qui laisse en état de choc, KO debout.
Un polar d'une grande noirceur. On suit ici une descente aux enfers d'un flic, qui s'enfonce de plus en plus dans la merde, et cela monte crescendo tout au long du film. L'histoire est excellente même si parfois ça part un peu trop dans tous les sens, la mise en scène maitrisée de Olivier Marchal permet de rendre le tout assez fluide. Ce dernier nous ressort un peu les mêmes ingrédients que pour 36 quai des orfères mais cela fonctionne toujours autant. MR 73 reste quand même un cran en-dessous. La photographie, quant à elle est très froide, très noire et accentue grandement l'ambiance du film. Enfin, concernant les acteurs, Daniel Auteuil est tout simplement exceptionnel avec une perfermonce dans lequel on ne le reconnait pas. C'est un immense acteur et c'est pas pour rien.
Ce film n’y va pas de main morte avec la violence graphique, l’enquête est extrême dans ce genre de cas, le crime infâme. L’histoire vraie romancée de ce flic est pathétique, les flashbacks s’écrasent dans la farine tant la fatigue est psychologique. Une tragédie accrocheuse jusqu’à le rendre mélancolique obsessionnel, comme des rock stars pour qui ils ne sont si différents que ça. Le métier en contact avec la mort change, on s’attend à ce que le moral et le temps ne soit pas au beau fixe dans la mise en scène. L’alcool et le tabac sont dangereux pour la santé de tous, à consommer avec modération surtout pour la réalisation. La mise à la retraite d’office est nécessaire pour ce genre de cinéma ridicule, le fou rire a éclaté dans la salle d’autopsie malgré ça et une lourde pesanteur glauque. La destinée au coup fatal portée par une arme de flicard des années 80 correspond au titre du film, fermer la dernière page de l’anthologie policière, ce n’est rien plus ni moins que de l’histoire ancienne, sa souffrance fut jadis abrégée, paix à son âme. « Que Dieu les pardonnent » comme dirait l’Eglise et absout de leurs péchés, dans l’intérêt politico-personnel du réalisateur, un tueur en série marseillais à l’image du parisien Guy Georges pour effrayer le commun des faibles esprits partisans de la cause du super-justicier.
Film baigné dans l'alcool du début au 9/10ième, c'est dans la partie sombre de la nature humaine que nous emmène ce film: monstre violeur, assassin, police ripoux etc etc
Bien que le scénario soit un peu brouillon et prévisible, il n'en reste pas moins une histoire de fond prenante, bouleversante, et la découverte de personnages que l'on n'oubliera pas de suite.
Respectant une nouvelle fois le côté authentique du milieu policier, Olivier Marchal filme un Daniel Auteuil césarisable, qui joue un personnage noyé par la vie mais qui arrive à en sortir pour faire la justice que tout le monde pense tout bas.
Un Marchal, comme un Eastwood, qui malgré un scénario par moment léger, livre un film griffé de sa patte, gage de qualité.
On était en droit d'attendre mieux qu'un honnête polar bien troussé par rapport à "36 quai des Orfèvres", le film précédent de Olivier Marchal et d'un calibre autrement plus costaud que celui ci. MR 73 ressemble à un poncif de tout ce qui peut se mettre dans un bon policier : un serial killer, un flic dépressif et suicidaire, une orpheline éplorée, une fliquette mal baisée ... Le tout remarquablement mal agencé. Ou plutôt de manière trop voyante. Reste la prestation solide et habitée de Daniel Auteuil, évidemment l'un des meilleurs acteurs français des 20 dernières années.