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Caine78
6 790 abonnés
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2,0
Publiée le 23 mars 2019
Ironiquement (et de façon tout à fait involontaire), j'ai vu « La Favorite » une journée avant « Marie Stuart, Reine d’Écosse », ce qui m'a permis d'observer une sacrée différence entre les deux œuvres. D'accord, il y a 150 ans d'écart entre les événements, mais cela n'empêche nullement la façon de voir à quel point le traitement de l'Histoire d'Angleterre y est différent, clairement aux dépens de ce dernier. Cette impression est particulièrement criante dans la première partie : c'est mou, sans réelle conviction, très linéaire : on sent le travail appliqué mais sans la moindre audace, l'absence de décors réellement imposants m'ayant empêché de m'immerger autant que je l'aurais souhaité. J'avais l'impression de faire du surplace, qu'aucune dynamique ne venait bousculer le récit, désespérément sage. Heureusement, cette impression évolue (un peu) par la suite : les enjeux, les événements sont plus concrets et surtout, on révèle « l'humain », souvent sous sa pire forme. Car derrière le récit historique, c'est clairement de ça qu'il est question ici : la corruption des hommes, leur soumission aux plus forts, leur absence totale de dignité lors de vents contraires (tiens, ça me rappelle certains politiques français) : bref, un sacré panier de crabes que Josie Rourke nous montre avec talent et sans concession, tout comme la violence découlant de ces guerres de religion ayant fait infiniment plus de mal que de bien. Ce n'est clairement pas un film d'aventures, la réalisatrice privilégiant clairement les personnages, les dialogues, la musique : cela pouvait se défendre, encore aurait-il fallu créer une réelle osmose pour éviter un ennui parfois réel. Interprétation de qualité (casting (majoritairement) britannique oblige), Saoirse Ronan composant une Marie Stuart parfois mal avisée mais courageuse, Margot Robbie, clairement en retrait, s'en sortant avec les honneurs malgré un maquillage chargé. Au moins aurais-je appris des choses : c'était aussi le but et là-dessus, l'œuvre est suffisamment précise et documentée pour qu'on y trouve son compte, car niveau plaisir, c'est autre chose. Sentiment mitigé, donc.
Marie Stuart, reine d'Ecosse a comme défaut premier de venir peu de temps après l'iconoclaste La favorite de Yorgos Lanthimos. Autant comparer une Formule 1 à un 4x4. Le premier film de la femme de théâtre Josie Rourke tente elle-aussi de revisiter l'histoire avec des accents modernes mais n'y parvient guère, incapable d'expliquer les véritables enjeux de l'époque, principalement religieux, lui préférant une lecture féministe, sympathique, mais trop forcée, quitte à tordre les faits historiques pour accréditer sa thèse. Une insistance qui aurait pu être acceptable si l'on avait senti le souffle de l'Histoire qui n'y est manifestement pas, la faute à une mise en scène bien lourde et à un scénario sans aucune fluidité. Papiste en résistance contre le protestantisme qui domine en Ecosse comme en Angleterre, Marie Stuart apparait comme une héroïne trahie de toute part et surtout victime des manoeuvres et complots de la gent masculine, mâles acceptant mal le pouvoir des femmes puisque la chose vaut aussi pour la cousine de Marie à Londres. Pour un portrait beaucoup plus approfondi de la reine d'Ecosse, il serait utile de se replonger dans la Marie Stuart de John Ford, même si la fidélité historique n'y est pas non plus de rigueur. Quoi qu'il en soit, on se consolera un peu du manque d'émotion du film de Josie Rourke avec les interprétations remarquables de Saoirse Ronan et de Margot Robbie. Ce n'est pas rien, quand même.
Les biographies sont tiraillées entre la volonté de coller à la réalité historique et les nécessité d’une fiction grand publique. C’est la seconde voie qui a été choisie par quitte a prendre ses distances avec l’Histoire et à multiplier les anacronismes. - La présence des conseillers, ambassadeurs ou suivantes Noires ou Asiatique est incongrue dans une cour du XVI ème siècle. -L’ homosexualité de Riozzo est parfaitement accepté par la reine. Peu probable qu’une fervente catholique l’accueil comme une sœur… - La rencontre entre les deux reines se veut un moment fort du film. J’ai fait quelques recherches après l’avoir vu, et problème elle n’a jamais eu lieu -Les 18 années de détention de Marie Stuart sont expédiées en deux minutes et les raisons de son exécution sont simplifié à l’excès.
Le titre en lui même est trompeur. Il est autant question de Marie Stuart , reine d’Ecosse que d’Elizabeth 1er reine d’Angleterre ; deux reines qui ont toute les peines à s’imposer dans un monde d’homme.
Ce film explique brillamment comment un système peut mettre en débâcle un fonctionnement réussi, uniquement par une coalition organisée contre soi. Cela fait peur car c'est toujours d'actualité. Quand quelque chose nous dérange en politique, qu'il soit en soi bon ou mauvais, on met en place des stratagème de coalition pour le mettre à terre. L'histoire ne fait que se répéter, les humains ne comprendront jamais...
Et bien j’ai passé un excellent moment avec ce film en costumes narrant une nouvelle fois la guerre fratricide entre cousines qui a marqué l’Angleterre et l’Écosse du seizième siècle. La reconstitution est aussi flamboyante (même si les ellipses sont trop importantes) que l’histoire est passionnante. Les deux actrices Saiorse Ronan et Margot Robbie sont sensationnelles et éclipsent totalement le casting masculin à l’image de leurs personnages qui doivent régner dans un monde dominé par les hommes. C’est enlevé, spectaculaire, rythmé par des trahisons qui l’emmène vers le thriller, je l’ai trouvé à la fois classique et moderne, c’est vraiment une belle réussite.
tout est superbe dans ce récit historique. le duel entre deux reines admirablement interprété, ou l'homme est le maitre, ou les religions s'affrontent, ou les femmes subissent. filmé dans des décors somptueux éclairés comme "Bary Lindon" on est à la cour, on subit, on domine on est dans le feu de l'action grâce a une mise en scene éblouissante, un montage de qualité et une musique grandiose.
La première fois que j'ai vu Saoirse Ronan, c'est dans Lovely bones. Je l'avais trouvé puissante, alors qu'elle était vraiment toute jeune et depuis, elle est montée en puissance et à chaque fois c'est un étonnement de voir la force de son jeu. Là, c'est tout le film qui est porté par une puissance toute féminine. D'abord, celle de sa réalisatrice Josie Rourke et ensuite celle des deux grandes actrices que sont Saoirse Ronan et Margot Robbie. C'est étonnant que le film n'est eu aucun prix, ne serait-ce que pour ses décors, ses costumes et sa lumière qui sont somptueux. C'est un film douloureux, sur une époque sauvage, ou trahison et mort se côtoient sans modération. Lorsqu'une traîtrise est déjouée une autre la remplace. Il est impossible pour nous d'imaginer ce que ressentaient ses personnages d'un autre temps. De notre XXIe siècle nous trouvons cela infiniment violent, carrément barbare, car nous n'avons pas l'habitude de toute cette violence, mais pour eux, c'était le quotidien et finalement, peut-être étaient-ils habitué à l'atmosphère délétère qui devait régner dans les cours des puissants royaumes. Le film rend cette atmosphère palpable et on se croirait à la cour de Marie Stuart ou à celle de la grande Elisabeth. Un film qui transporte !
J'ai appris des faits historiques dont je n'avais pas connaissance. La reconstitution tant pas l'histoire,que les costumes et décors est très réussie. L'histoire est bien écrite et l'interprétation est formidable par les deux comédiennes. Je recommande chaudement ce film.
Un excellent récit autour de ce conflit entre reine Mary d'Ecosse et Elizabeth d'Angleterre, sous couvert de pouvoirs et de religions. Les décors sont superbes, le jeu d'acteur très bon, le récit intense et captivant. C'est d'ailleurs le seul reproche que l'on peut faire au film : de devoir y consacrer toute notre disponibilité tant les événements et personnages s'enchaînent à un rythme tel que la moindre seconde d'égarement peut vous faire louper un échange capital pour la suite. Une vraie réussite tant sur le plan historique qu'esthétique
Passionnant par son histoire et son sens du romanesque, voilà une belle et somptueuse couronne. Margot Robbie et Saoirse Ronan, sont impressionnants tout le long du film, au gré des tourments de la vie. On apprend à mieux les connaître et l’on cherche ou et comment le couronnement d’une vie à cesser de briller. On est à leurs côtés, comme un confident on les écoute s’endurcir dans ce monde impitoyable, impitoyable par une cour et des conseillers qui ne cherchent à transmettre que la peur de l’autre qu’elle soit sexuelle ou religieuse. L’instigateur de cette fameuse peur, vient bien entendu des hommes, qui n’ont pas la même fascination que semblent entretenir les deux reines, l’une envers l’autre. Non leur fascination se tourne vers le contrôle de l’une ou l’autre, alors qu’elle n’aspire qu’à faire grandir leur pays respectif, d’une reine en avance sur son temps, comme l’impression de découvrir devant nous les prémisses féministes. Voilà un premier film, au plus près des corps, d’une grande et douce élégance, tantôt théâtrale et bien souvent impressionnant, par son sens de la dramaturgie, jusqu’au terrible et sublime finale qui lève les draps sur le travail remarquable de Josie Rourke qui pour son premier film surprend par tant de maîtrise. Assez bien entourer par la composition de Max Richter, envoûtant d’amour et d’espoir. Sans oublier le travail toujours remarquable et élégant de John Mathieson. Passionnant pour son histoire et les obsessions qui s’y dégagent. Voilà une couronne étincelante par la grâce de deux actrices époustouflantes et somptueusement mise en scène par Josie Rourke.
Une tres belle reconstitution d'époque. Somptueux costumes, somptueux maquillages et décors servent le sujet du film dont la forme et la mise en scène sont malheureusement bien classiques. Heureusement également que les deux actrices sont là. Elles jouent justes et l'émotion qu'elles dégagent est évidente.
quelle photo et qu'elles couleurs ! est ce que l'Histoire est respectée ? peut être, en tout cas on est sur une authenticité du récit très très agréable. enfin ! oui, même les reines ont leurs règles, ça fait du bien de voir ces scènes au cinéma. Saoirse et Margot sont fabuleuses. La dualité des personnages est très intéressante : deux femmes, deux reines, deux religions. Chacune fait des choix différents et leurs destins en seront le reflet.
Absolument remarquable et passionnant. Pendant deux heures, je me suis retrouvée immergée dans cette histoire tragique. Les mauvaises critiques sont franchement bien bizarres et difficiles à comprendre.
Un "Games of Thrones" version Angleterre du XVI eme siècle, où quand l'Histoire se prête parfaitement pour une super histoire : complots, amour, trahisons, religions .... Tout est réuni dans cet épisode méconnu de l'histoire britannique pour une intrigue passionnante à suivre. Le film réussit à la fois à vulgariser cette séquence historique pour ne pas perdre le néophyte et ignorant (que je suis), tout en étant pédagogique et en enrichissant la connaissance du spectateur sur la construction de la nation britannique. Une œuvre qui pourrait donc intéresser au delà des seuls amateurs d'Histoire.