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Un visiteur
5,0
Publiée le 28 juin 2010
Tout d'abord, je tiens à signaler que je n'ai pas vu son film précédent (les Triplettes de Belleville). Moi qui m'attendait à un film d'animation genre Disney (tout est bien qui finit bien), l'Illusionniste m'a clairement remis sur un autre chemin. Tantôt drôle, tantôt triste ce film utilise une animation à l'ancienne avec plein de petits détails qui rendent le film attractif même si la fin est, pour moi, émouvante (ce n'est pas un regret). L'Illusionniste est également dépaysant dans ses décors, personnages auquels ont s'attachent.
Ce film d'animation est tout simplement un chef d'oeuvre. C'est un bel hommage a Tati qui avais à la base écrit le scénario pour réaliser un film. Chapeau.
Dessin magnifique. Toutefois scénario longuet, le comique de Tati fondé sur la gestuel ne se retrouve évidement pas dans ce film d'animation. Le rôle de la fille alourdi le film, et le rend inintelligible. Dommage.
Un charme un peu désuet se profile tout le long du film, comprenant beaucoup de poésie et de tendresse ... cependant, la mélancolie environnante est un peu déprimante ...
Ayant adoré les Triplettes de Belleville, j'étais très content d'aller voir ce nouveau film: quelle déception! indiscutablement très joli esthétiquement mais extrèmement long et ennuyeux; c'est certes poétique mais assez répétitif. A voir donc mais sans plus.
J'ai de loin préféré le style graphique et l'histoire de l'illusionniste aux triplettes de belleville. Des belles images assez originales (un peu de neige en plus, et ça aurait pu être du Samivel). Mais l'histoire était malheureusement trop mélancolique, au point d'en être déprimante :(
En 7 ans, depuis Les Triplettes de Belleville, il n'a pas Chomet Sylvain !
Adapté d'un scénario de Tati, il aurait pu se noyer sous les clichés mais non. Une animation époustouflante conclut toute les belles choses à dire sur ce film beau et tendre.
J'ai été enchanté de voir ce film: d'abord par ce qu'il est très bien fait, les dessins sont parfaits, et les enchaînement très réussis; on sent vraiment un soin tatillon pour arriver à une telle maîtrise: c'est du grand art. Ensuite, j'ai été enchanté par l'histoire: évidemment ça ne plaira pas à tout le monde car pas de scène torride par de boum-boum ni de revolver qui part à droite et à gauche. Mais c'est un très beau film par l'histoire très romantique. Cela montre bien que pour faire un grand film l'important est de vouloir montrer quelque choses de beau sans crainte des critiques ou de la mode. Évidemment l'histoire est triste, mais tous les personnages attachants; cela montre à la fois le poids parfois écrasant de la société et comment au milieu de cette jungle, des petits gestes d'amour et d'amitié tous simples, à travers des personnes qui ne se côtoieront peut être qu'une fois peuvent transformer la vie. La fin du film est un point d'interrogation: que deviendra le héros? mystère mais on pourrait dire qu'il a fait ce qu'il a pu pendant cette heure et demi de film, pendant ces quelques jours de son histoire. Franchement, il y a beaucoup de choses qui passent et je ne peux féliciter ceux qui y ont consacré tant d'heures; Bref beaucoup de beauté et d'émotions; mais pour moi, c'est plus un film pour adultes non pour la censure, mais je crains que des enfants même de 10 ans ne perçoivent qu'une pellicule superficielle de la richesse de ce film
Du bon Tati bien qu'il déroule une véritable histoire. L'animation est très belle. Il film attachant et mélancolique sur la solitude et la place d'un homme et d'une jeune fille dans la société.
Sept ans après Les Triplettes de Belleville, Sylvain Chomet revient avec L'illusionniste, adapté d'un scénario de Jacques Tati qui ne fut jamais tourné par le cinéaste. L'illusionniste raconte l'histoire d'un magicien dans les années 1950 qui peine à séduire à cause de l'arrivvée du rock n'roll dans les salles de spectacle. Il part en Ecosse où il rencontre une jeune fille à qui il fait croire que la magie rend tout possible. Si le film met du temps à démarrer et insiste trop lourdement sur des gags certes drôles (le lapin notamment), il finit vite par se faire très agréable et l'on se laisse porter par cet émouvant voyage en compagnie de cet homme se rendant compte qu'il est le symbole d'une ère révolue, à l'image des autres artistes vivant dans l'hôtel où il loge. Attention ! L'Illusionniste est certes adapté de Tati et le héros en a les traits. Cependant, il ne s'agit pas d'un film de Tati pour autant. Certes, le film n'a pas l'ironie propre aux films du cinéaste parce que Sylvain Chomet est aux manettes mais s'efforce de rendre le plus fidèlement possible hommage à l'artiste. Le film n'est pas gai, peut-être parce que Tati lui-même était dans une certaine mélancolie lors de l'écriture de son histoire et qu'il renonça finalement à la tourner car déjà désuète. Sylvain Chomet rend hommage à Tati mais ce film est le sien. Graphiquement, les traits des personnages sont moins caricaturaux que ceux des Triplettes, détail parmi d'autres qui m'avaient empêché d'être séduit par le précédent film de l'artiste, plus affinés et humains, quant aux scènes de paysage elles sont sublimes. Certes, il y a parfois l'utilisation d'effets 3D mais l'ensemble reste de la 2D faite main, ce qui est devenu suffisamment rare pour qu'on le souligne. Beau et triste, L'Illusionniste est un magnifique moment de spectacle et un plaisir des yeux permanent dont il serait dommage de se priver.