L'illusionniste est un grand moment de plaisir et de nostalgie puisque ce genre de film devient rare de nos jours, supplanté par les images de synthèse et la 3D.
Le spectateur est conquis par le raffinement des dessins et particulièrement la beauté des décors ainsi que la poésie de l'histoire. On est aussi charmé par l'expression des personnages mise en avant par l'absence quasi totale de dialogue; les sentiments sont vus et non dits. On pourrait reprocher (ou pas) une certaine lenteur à cette histoire, mais lenteur qui ajoute à la douceur de cette relation entre ce vieil homme à bout et cette jeune fille pleine de vie, qui s'aiment sans quasiment se parler mais en prenant soin l'un de l'autre.
Ce film est intemporel et peut être vu comme une critique de notre société, qui récompense la médiocrité et ignore souvent les talents.
Le style de Sylvain Chomet est empreint de poésie et de nostalgie. Mais si le personnage principal est développé et émouvant, ce n'est pas le cas des personnages secondaires qui manquent de profondeur et en deviennent presque superficiels et agaçants.
A la fin des années 1950 (ou au début des années 1960), un magicien en fin de carrière ne parvient plus à s'adapter à un monde nouveau. Il décide alors de partir à l'étranger en espérant retrouver son public. Sur un trajet qui le mène en Ecosse, il y fait la connaissance d'une jeune fille. S'inspirant d'un scénario de Jacques Tati, Silvain Chomet parvient à nous faire entrer avec délicatesse dans l'univers mélancolique de cette époque où les groupes de Rock' n' roll remplissent les salles de concert, éclipsant certains métiers plus traditionnels du music-hall comme c'est le cas des magiciens de cabaret. En effet, "Les magiciens n'existent pas. Il n'y a que des illusionnistes" dit le héros (Jacques Tati lui même) à la fin de l'histoire. La gestuelle de monsieur Hulot réapparaît à l'écran (voir "Mon Oncle" ou "Les Vacances de monsieur Hulot") et fait coprs avec l'animation de Silvain Comet. Le dessin animé en 2D semble toujours prêt à nous faire découvrir de nouvelles pépites.
Un film genial !!! Un graphisme tellement particulier que ca en devient une reference. Et le fait qu'il n'y ait quasimment pas de dialogue rajoute une espece d'ouverture d'esprit qui est vraiment magnifique. Une histoire drole, emouvante, triste, ...... bref un bon film a voir. P.S. : qui a dit qu'il fallait parler pour que ce soit un bon film !!!!! ?
Jacques Tati était avant tout un poète qui a su transcender son univers au cinéma. Ses œuvres sont en constant équilibre entre la grâce et l'esprit, l'humour et le burlesque. Le spectateur baigne dans un un monde de délicatesses et d'une certaine joie de vivre. L'adaptation en dessin animé de son dernier scénario n'arrive pas à réanimer le souffle de l'auteur. Malgré un choix graphique réussi et une animation parfaite, on ne se sent pas vraiment concerné par l'histoire de cet illusionniste. Le scénario est brumeux et lâche et l'intrigue se perd sans véritable rebond et l'atmosphère est plus triste que nostalgique. Bref,au bout de 20 minutes un ennui profond s'installe.
J'avais vu les Tripelettes, il me fallait donc voit l'Illusiooniste. Et je n'en suis vraiment pas déçu tant le graphisme est créatif, les angles de vue surprenants, le rythme soutenu, la misuqe agréable et variée. Mais j'ai toujours un petit problème avec cette nostalgie triste que Tati aurait compensé par de l'humour. Comme dans les Triplettes, cela manque.
Le dessin est magnifique, l'histoire est touchante, très tendre. Seul hic, la quasi absence de dialogue ce qui rend le film un peu soporifique. Avec du dialogue, il aurait été parfait.
Après son remarquable premier long-métrage d’animation : Les Triplettes de Belleville (2003), Sylvain Chomet revient avec un script original, qui lui a été remis par Sophie Tatischeff (fille de Jacques Tati). Il s’agit d’un scénario original écrit par son père et resté jusque là inédit. C’est donc une très grande chance qui a été faite à Sylvain Chomet. L'Illusionniste (2010) nous raconte comment un artiste de music-hall vieillissant est obligé de fuir la ville suite au succès rencontré par le rock’n’roll. Obligé de se produire dans des bleds paumés ou des petites salles de spectacles quasiment vides, il fera la rencontre d’une jeune fille qui dès lors, ne le quittera plus. Dans la peau de cet illusionniste, on retrouve à la fois un mix entre Jacques Tati & Mr Hulot, ce qui rend au final, un personnage attendrissant et pour qui la compassion n’a plus aucune limite. Ce qui frappe rapidement ici, c’est que l’on retrouve tout l’univers de Jacques Tati et de Sylvain Chomet, l’un n’ayant pas gommé l’autre, chacun se partageant équitablement cette œuvre d’animation en 2D où les décors fourmillent de détails et les couleurs foisonnent. Une réalisation burlesque et tendre, drôle et passionnante où seul la faiblesse du scénario et le manque de dialogues posent problème.
L'illusionniste malgré les grandes qualités de réalisation au niveau du graphisme, des couleurs et du traitement de la lumière ne parvient pas à nous émerveiller ! L'ennui s'installe au plus vite par la faute de scènes trop répétitives, d'un scénario faible et de personnages d'une tristesse sans nom ! Par contre dans le précédent film très réussi de Sylvain Chomet, la neurasthénie de Madame Souza et de son neveu avait tout son intérêt car elle était contre balancée par la rencontre explosive des fameuses et incroyables triplettes ! Dans l'illusionniste, aucune imagination, aucune surprise ne vient pétiller et... nous étonner ! Quelle platitude ! On attend en vain un petit rebondissement sans rien voir venir... En ces temps moroses, ce serait quand même bienvenu !!!