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Malevolent Reviews
984 abonnés
3 207 critiques
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3,0
Publiée le 2 mai 2013
Que dire du film qui a retourné Cannes en 2009 ? Que dire du film qui a permis à Charlotte Gainsbourg de décrocher sa Palme ? Ou tout simplement : que dire du dixième film de Lars Von Trier ? Une déception. Oui, en quelque sorte ; mais en aucun cas une "merde". On peut dire que, selon certains, le film peut laisser indubitablement perplexe. Le long-métrage est admirablement bien interprété, l'atmosphère en est pesante, le réalisateur jouant parfaitement bien sur la force des décors naturels et sur le talent de ses deux uniques acteurs. L'histoire, apparemment simpliste, est un trompe-l'œil gigantesque, sorte de métaphore sur le deuil et son traitement personnel. On ne peut pas comprendre du premier coup, il faut d'abord analyser le film pour le comprendre et surtout, ne pas aller au-delà des "Charlotte Gainsbourg se masturbe devant l'écran", "Elle se coupe le clitoris en gros-plan" ou encore "Willem Dafoe éjacule du sang". Ce genre de propos pathétiques balancés sans vergogne par la presse française sont d'une stupidité rare car il est tout simplement stupide de se rattacher à ces scènes-là. Se limiter à ces scènes-choc est d'une puérilité incroyable. On peut pourtant ne pas vraiment accrocher à Antichrist, le film étant particulièrement lent, extrêmement étrange, comme un film expérimental difficile à appréhender et plus encore à apprécier. Mais dans le fond, le long-métrage possède un scénario très complexe, profond, original. On aurait sûrement préféré un traitement sombre pour un final à la Rosemary's Baby mais Von Trier a préféré un chemin beaucoup plus houleux, celui de la psycho-analyse, plus difficile d'accès. Ainsi et au final, Antichrist est un OFNI à voir pour ses qualités graphiques (magnifique scène d'introduction), son ambiance oppressante et son scénario hors-du-commun.
Tout dans ce film, de la première séquence ralentie à l'extrême qui, déjà, endort, (malgré la beauté de l'opéra choisi, le seul moment musicalisé du film), le ridicule de certaines situations, les réactions parfois incompréhensibles des personnages peu crédibles (malgré les acteurs sidérants de talent), tout, donne envie de quitter son siège au bout d'un quart d'heure. on se dit qu'il y aura mieux ensuite, et on reste. alors que, vraiment, non.
Je voulais me faire ma propre idée, tant les avis était partagés, Eh bien ! c'est fait. Après un prologue extraordinaire et prometteur, hélas, le film va tourner à l'écoeurement, à l'inutile je ne vois pas en quoi filmer d'aussi "prêt" l'accouplement comme thérapie était utile à l'histoire.Si le film était resté subjectif il aurait emporté mon adhésion. Si je reconnais l'extraordinaire interprétation des deux acteurs, je n'aime pas cette façon de filmer et puis il y a quelques invraisemblances à la fin (même si l'on frise la folie ce n'est absolument pas crédible : le renard qui parle et le coup de la roue et des ciseaux... même si c'est le fruit d'un esprit dérangé) de plus la nudité de cette mère meurtrie (femme objet) cautionne presque la misogynie de son compagnon.. alors je ne mets qu'une seule petite étoile juste pour l'interprétation et encore... Je suis désagréablement surprise que Charlotte GAINSBOURG (dont j'ai apprécié l'interprétation dans d'autres films) se soit prêtée à un tel voyeurisme.
Antichrist est, malgré une réalisation technique particulièrement soignée, un film profondément malsain où s'enchaînent les provocations sadiques. La façon de filmer peut paraître très prétentieuse, et pour couronner le tout, le scénario est bancal, peu accrocheur. Ce film est l'assurance de passer un très mauvais moment... à éviter!
ANTICHRIST se déploie sur un mode assez étrange, bien que complètement en phase avec ce que le réalisateur a fait jusque là. Passé le générique où von Trier, tel qu'on le connaît, cherche un peu à choquer le bourgeois (je vous laisse la surprise de l'insert, plutôt amusant cela dit), il enchaîne très rapidement avec un espèce de "réalisme poétique" (mais rien à voir avec Jean Vigo - encore que...) qui écarte toute idée de fantastique. Au final, le drame qui se joue sous nos yeux a plus à voir avec une réalité sociale qu'avec un vrai film de genre !
Suite de la critique : http://www.matierefocale.com/article-31664543-6.html
avis plutôt mitigé... j'ai réellement apprécié le côté poétique du film lors des thérapies, pas de côté voyeur comme certains peuvent le dire. Ce qui m'a le plus déçue est le fil conducteur du scénario, Je le trouve pas assez creusé La fin est vraiment impressionnante voire écoeurante mais ce fut une déception pour moi. je félicite quand même le courage de C.Gainsbourg, car il en faut vraiment pour être les 3/4 du temps nue !
Lars von Trier nous offre un film bizarre, complexe et très choquant sur certaines scènes, en plus d’être long. Le réalisateur s’en tire avec la prestation de Charlotte Gainsbourg et par la photographie du film.
Mes autres critiques: http://cine-emotions.blog4ever.com/blog/index-321516.html
Antichrist un film barbant et malfaisant, conseillé pour glisser dans une grande dépression. Il est lamentable de savoir qu'il a récompensé au festival de Canne. Un vrai scandale !!!
Bon , techniquement je ne mettrais pas quatre étoiles à ce film, peut-être deux ... Mais je tiens à relever le niveau car le dénigrement systématique de cette oeuvre m'insupporte ... Je trouve que toutes les critiques presses sont bien hypocrites, et, sous couvert de critiquer la misogynie de ce film, des journaux tels que les inrocks ou télérama, prétendument "trop cools" et libérés , ont un point de vue vachement réac sur une oeuvre dans laquelle on a le malheur de voir un peu de sexe... Il ne faut tout de même pas oublier que le film est esthétiquement incroyable, et qu'il est assez dangeureux de confondre perpétuellement la forme et le fond d'une oeuvre, où d'ailleurs, même le fond est assez ambigu et ne relève pas à mon avis d'un simple point de vue misogyne... Pendant qu'on y est, on a qu'à brûler Voyage au bout de la nuit parce que c'est Céline qui l'a écrit ... Je tire une fois de plus mon chapeau au "beau monde" de la culture ...
C'est une forme de chef d'œuvre. C'est le signe qu'il est encore possible d'inventer des formes cinématographiques nouvelles, c'est aussi un film très drôle, comme le sont souvent les films de Lars Von Trier. Le rejet presque unanime de la critique (la même qui, par exemple, encense l'épouvantable Desplechin par principe) est heureusement tempéré par deux articles de haut vol, signés Pascal Mérigeau dans le Nouvel Obs, et Jean-Michel Frodon dans les Cahiers du Cinéma. Longue vie à Lars.
A VOIR ABSOLUMENT EPOUSTOUFLANT, DERANGEANT, tel une bonne oeuvre contemporaine... l'art n'est pas là pour vous conforter dans vos sentiers battus, il est là pour choquer, faire réfléchir,secouer Je suis sortie du cinéma il y a 2heures et ce truc là au fond des tripes est toujours là , que de métaphores, de symboles, le réalisateur repeint ici la complexité de chacun de nous. Enfin un bon film , ça change d'Almodovar....
Lars Von Trier a choqué à Cannes. Le fait est totalement anecdotique (qui s’en souviendra vraiment dans dix ans ?) mais il est symptomatique de la véhémence d’«Antichrist» (Danermark, 2009). Un prologue au ralenti, dans un noir et blanc d’une luminescence iconoclaste, accompagnée d’un chœur élégiaque, relate la mort d’un enfant sous les yeux inconscients de ses parents en plein acte sexuel. Lars Von Trier ne nous épargne pas, dans cette séquence d’une parfaite joliesse, le gros plan du sexe d’un homme pénétrant celui d’une femme. «Antichrist» dédié à Tarkovski tend à la même beauté des plans tout en leur insufflant une nouvelle désillusion. Suite à la mort de l’enfant, le récit peut se dérouler sous la forme de chapitres, chacun consacré à une souffrance. Sur le canevas d’une fable satanique, où les femmes sont assimilées à des démons, Von Trier explore les fondements du christianisme. Plus les rapports qui lient la mère au père se déploient et plus «Antichrist», au-devant de ses allures de brouillons saisis de ratures, tire le portrait de l’enseignement judéo-chrétien. Les sujets du film se trouvent être le deuil et la femme. Le cinéaste a avoué s’être engagé dans le film après une grave dépression suite à son divorce. Les deux motifs de ses idées dépressives, dues à une femme et résolues par le deuil de son amour, sont présents dans le film. «Antichrist» pourrait se résumer à la figure d’une pietà moderne, hystérique de ne pouvoir achever le deuil de son enfant. «Antichrist» pourrait aussi être le portrait de l’utopie chrétienne où l’Homme pour recouvrer l’Eden, le Paradis perdu, doit se laver du Péché originel en meurtrissant la Femme, source de tous ses maux. D’aucuns font l’amalgame que Von Trier est misogyne, c’est pour mieux oublier que la religion, le troisième sujet du film, l’est bien davantage. Traitant la religion traitée sur le thème du sacrilège, Von Trier reproduit des gestes accomplis avant lui par Dreyer ou Bunuel.