On comprend que tant d'encre ait coulé au sujet de ce film, tout autant qu'autour de la carrière de L. Van Trier, rempli de scènes épouvantables tant dans le visuel que dans le sens qu'elles peuvent prendre. Un film réellement effrayant par la tournure crue que prennent certaines scènes, que se soit par le côté pornographique très assumé par le réalisateur dans toute son oeuvre, aspect très malsain de ce film mais qui montre tout de même que l'on peut amener cet aspect de manière esthétique quand on voit la scène d'introduction, mais à part cela on est dans une exposition vraiment indigeste du sexe, que se soit à travers des scènes dérangeantes de masturbation assez trash qui n'ont rien d'esthétique, bien que cela réponde parfaitement à l'ambiance glauque qui règne tout du long par une image sale détournant d'ailleurs les ébats sexuels de manière clairement écœurantes, y mêlant par ailleurs un côté de violence gore, plus maîtrise mais allant bien trop loin quand il s'agit de traité le coté porno. D'un autre côté, on ne peut que admirer la patte unique du réalisateur, aimant joué sur le politiquement correct afin d'être le plus terre à terre possible, sans concession à l'image et jonglant entre drame, violence psychologique et horreur crue, bien loin d'une volonté d'être un film du genre horrifique pour autant, cela représente un tout qui permet clairement de définir l'oeuvre de L. Van Trier. Loin d'être d'un véritable intérêt cinématographique mais plus proche de l'oeuvre artistique réservé à un public averti et surtout amateur de type de cinéma très indépendant, mais que se soit la performance normalement récompensée de sa compagne C. Gainsbourg qui laisse de marbre par le côté dérangé vers lequel évolue son personnage, et n'hésitant pas à jouer la provocation, mais rien étonnant quand on connait la famille, que se soit par l'aspect très esthétique établi dans le film, bien que de nombreuses images de nature assez crues ne soient pas toujours bienvenues mais font parties de l'univers du réalisateur, pourtant il est difficile d'être convaincu l'ensemble tant ce film est tiré à l'extrémité du dérangeant alors que son réalisme est indéniable. Le prologue est le chef d'oeuvre du film avec cette scène sublimé par la couleur, le rythme et la musique et surtout par ce qui y est exposé et la façon dont cela est amené toujours très fidèle à l'univers du cinéma de L. Van Trier, ces quelques minutes de pureté visuelle auraient clairement suffit dans le cadre d'un court métrage, même en y alliant la fin de l'intrigue mettant en scène la folie de cette mère poussée à son paroxysme qui reste une partie assez convaincantes même si encore une fois certaine scènes trop dépouillées et hard interviennent de manière inopinées, il y a un véritable potentiel esthétique dans ce film mais cela à tendance à aller trop loin. Après l'idée en elle même se défend même si elle se perd souvent dans un méandre psycho-dramatique incompréhensible à travers cette thérapie psychologique jouant sur de nombreux symboles et dialogues très abstrait, en tout ce film mérite la polémique qu'elle a connu et n'a rien d'un film capable de mettre tout le monde d'accord quant au sujet même si l'intrigue se tiens plus ou moins dans le fil conducteur mais se perd totalement durant son développement puisqu'il est difficile d'accrocher réellement à ce qui est proposé dans les quelques scènes intrigantes. Puis le thème du deuil et de la culpabilité est assez bien amené dans le message en lui même mais pas forcement par le développement visuel que lui est attribué, mais après la façon sont abordés ces sujets restent atypiques mais original bien que dérangeant aux vues de la tournure que cela prend. Un film qui doit être vu uniquement par ceux qui aime le cinéma indépendant et n'ayant pas peur des images choquantes sans aucunes retenues.