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Gwen R
47 abonnés
534 critiques
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5,0
Publiée le 4 mai 2008
Un formidable portrait d'un jeune ado qui pourrait tourner skinhead sur fond d'angleterre tatcherienne.Acteurs géniaux qui donnent un souffle à une mise en scène très téléfilm.
Les acteurs explosent littéralement l'écran. De plus, le côté fiction-documentaire du film donne l'impression de vivre ces moments avec les personnages. Film coup de poing, à ne pas rater.
"This is England" raconte l'histoire d'une jeunesse issue des quartiers populaires d'Angleterre au début des années 80. La jeunesse évoquée est celle des skinheads. Malgré une bande son séduisante, ce film manque de rythme et le scénario de profondeur. Néanmoins, le film reste divertissant et instructif.
Bon film anglais sur la Grande Bretagne des années 80. Tout n'est pas parfait (comme certains spectateurs je regrette que la BO ne soit pas encore plus authentique). En revanche j'ai particuliérement apprécié la façon dont l'univers de ces jeunes anglais est décrit tout au long du film sans tombé dans les raccourcis habituels sur la culture Skinhead.
J’ai apprécié dans This is England sans qu’il soit en soit un, son côté documentaire même si le film utilise quelques images d’archives pour présenter l’Angleterre du début des années 80 alors gouverné par son premier ministre Margaret Thatcher et ainsi montrer dans quel contexte social, politique et économique a pu émerger le mouvement skinhead raciste. Ce film est intéressant car il donne un éclairage nouveau sur le mouvement Skinhead à travers le regard de Shaun, un adolescent de 12 ans qui a perdu son père, vit seul avec sa mère et est importuné à l’école. Mais shaun trouve une famille d’adoption auprès d’un premier groupe de gentils skinheads puis un père de substitution dans Combo, le skinhead raciste. La descente aux enfers de Shaun amorcée avec l’arrivée de Combo témoigne ainsi de l’évolution du mouvement skinhead né dans les années 60 qui au départ était multiculturel et anti – raciste mais qui malheureusement sur fond de crise économique et identitaire sera progressivement gangrené par les idées de l’extrême droite à partir de la fin des années 70. Enfin, le réalisateur Shane Meadows à la manière de son illustre compatriote Ken Loach tente donc dans ce film de démontrer des mécanismes de l’embrigadement et de la récupération politique. Et c’est plutôt réussi !
Voici un film intelligent, servi par ses acteurs. Intelligent parce qu'il dépeint assez fidèlement ce qu'avait été (ses racines, sa culture et ses codes) le mouvement skinhead des années 60 et surtout des années 80. La violence au coeur de ceci est pudiquement évacuée (cantonnée à l'affreux Combo), c'est pas grave, moultes reportages nous ont informés depuis... L'histoire se déroule à un bon rythme, on attend bien sûr un drame mais les personnages racontent leur propre histoire avant qu'il ne survienne. Le petit bonhomme est remarquable et beaucoup des autres acteurs campent avec justesse leur rôles respectifs. Un reproche cependant : la bande originale est ratée. Le film se déroule en 1983, en plein 'revival'. OK pour Toots & les Maytals histoire d'insister sur les origines mais pas un morceau de 4skins ou de Business, c'est bête. Quant à mettre un morceau de UK Subs quand le groupe part à un meeting du NF, franchement, c'est risible. Entendre du Skrewdriver ou autre n'aurait pas été déplacé dans ce contexte... Sans doute une histoire de droits ou parce que Ian Stuart Donaldson la chantait, on a cru pouvoir faire "This is England" sans entendre "The Voice of Britain"!
Dans la grande tradition du cinéma "documentaire" britannique, dans la lignée de Ken Loach, une sombre évocation de l'angleterre sous Thatcher, où le chômage a détruit les liens familiaux et sociaux, facilitant l'émergence de "tribus" et exacerbant la xénophobie ! Le jeune Thomas Turgoose est proprement stupéfiant ! A voir absolument !
Le film se déroule au début des année 80 quand les marginaux de l’époque né dans les années 60 disparaissent peu à peu. En un sens les skinheads se sont aussi éclipsés, car ils ont fait place aux néonazis ; le métal a remplacé le ska et le blubeat, la nationalisme s’est substitué au rejet de toute formes d’autorité. Dans ce film le changement est personnifié par Shaun, il va d’abord se rallier à Woody (Joseph Gilqun), qui s’apparente à un chef de bande, avant de rejoindre Combo (Stephen Graham), leader d’un groupuscule raciste. Plus qu’une scission, c’est une évolution qui s’opère au sein du mouvement car, aujourd’hui, on ne saurait dissocier le look skinhead d’une politique extrémiste. La musique est à l’image de cette transformation, distillant d’abord une ambiance chaleureuse (Madness et The Special notamment), elle se mue en mélodies aux consonances nostalgiques (les Smiths). Une page se tourne, à l’insu du personnage principal qui, ballotté dans sa quête identitaire emprunte le chemin du front national britannique. En adoptant le point de vue d’un enfant, la caméra fait plus que porter un jugement sur les comportements, elle cherche les motivations de chacun. Shaun puise sa hargne, qui le poussera vers les skinheads, dans la mort de son père (aux Malouines) et dans l’exclusion qu’il connaît à l’école. De même, la colère de Combo dissimule des blessures intimes, notamment dues à son enfermement qui a engendré solitude et frustration. Exhumant son passé le réalisateur dresse une description sans fard de l’adolescent qu’il était et des personnes qui l’entourait. Les gens qu’il côtoie sont la somme des humiliations qu’ils ont subies et ce souffle de désillusion traverse le film, l’humour lui même se teinte de causticité. Nul doute d’ailleurs que la sincérité de Shane Meadows ait sa part dans les émotions que transmettent certaines images. Le titre du film « This is England »fait référence à l’essai de Dick Hebdige, « This is england and they don’t live here » (ic
pour une fois que l on presente le vrai mouvement skinhead, c est à dire venant de milieux populaire, pas raciste et qui à favoriser le developpement de la culture musicale afro-jamaicaine en angleterre. rien que pour cela 3 etoiles. sinon le film est un peu naif à mon gout, mais cela reste quand même un bon film anglais.
L'un des plus beaux films de cet automne. Un sujet très "sensible": les Skinheads et l'Extrême droite en Angleterre. Un traitement exemplaire par un cinéaste de talent: un film à projeter en Suisse au plus vite!
On pourrait qualifier « Voilà l’Angleterre » de film autobiographique de la part du réalisateur. Shane Meadows (Once upon a time in the Midlands - 2002) nous fait découvrir l’envers du décor de l’Angleterre des années 80, à l’époque où Margaret Thatcher dictait et imposait ses règles. This Is England part à la rencontre d’un jeune garçon de 12 ans, au cœur d’une banlieue vide de vie, Shaun est un gamin comme tant d’autres, seulement il n’a pas d’amis et est aussi rejeté dans son école. Pourtant, son enfance va basculer du jour au lendemain lorsqu’il va faire la rencontre d’une bande de skinheads. Il sympathise alors avec eux et parvient à se faire intégrer au sein du groupe. C’est à partir de là que tout va réellement changer pour lui, quittant brusquement le monde de l’enfance pour celui des adultes. Changement radical de tenue vestimentaire (passant du pantalon patte d’eph au jean, chaussure Doc Martens et crâne rasé), la métamorphose s’opère petit à petit. Si certains ne le voient pas de cette façon, ce jeune homme est en train de se faire endoctriner par ses aînés, tout en faisant des rencontres étonnantes, notamment avec des skinheads racistes. Fort d’un casting impressionnant où se côtoient le jeune Thomas Turgoose et le colosse Stephen Graham, le tout au gré d’une B.O sensationnelle !
Une bonne représentation de ce milieu, quoi qu'ils ne sont pas tous comme ça. Mis à part quelques décérébrés mentaux comme le chef de bande, qui a du mal à controller ses pulsions anti-étrangers. Quoi que comme la racaille des banlieues ayant la haine de la société et qui agissent en bande, avec un chef comme cerveau (aussi defficient soit il), les skinheads c'est un peu pareil lol dans le sens inverse, c'est une autre sorte de racaille se croyant au contraire des patriotes mais qui au final font plus de mal que de bien. Une minorité d'extrémistes dans leur petit monde.
Les skinheads on toujours eu mauvaise presse depuis que Tatcher a dit qu'elle les crucifierai tous. Les rares films sur ce sujet focalisent sur l'extrême droite du mouvement, les boneheads, avec toujours une tentative de désapprouver cette tendance qui échoue lamentablement et conforte cet extrême dans son idée fixe suprématiste et violente (American History X, Romper Stopper, Made In Britain...).
J'ai eu la chance de pouvoir voir le film à sa sortie anglaise en avril 2007, résidant sur le sol britannique à ce moment. Mon premier étonnement était de me trouver le seul au ciné avec des DocMartens aux pieds et un polo Fred Perry sur le dos.
L'histoire du héros est celle de nombreux skinhead: pauvreté et prolétariat. Sa particularité: la perte de la figure paternel qui sera retrouvé dans une bande de jeunes aux cheveux courts et aux idées proportionnels pour certains. C'est une analyse sincère de cette période douloureuse pour les skinheads (et le prolétariat anglais en général) que nous livre Sean Meadows. On retrouve bien cette ambiance et mode 80s, et cette cruel division fraternel que raconte les "vieux skins" autour d'un verre, celle des potes dont les idées divergent soudainement. L'absence de l'aspect moralisateur à outrance associé au genre est vraiment appréciable, c'est au spectateur de faire la part des choses.
Autre point fort du film, la bande original! Même si l'absence de titres phare de chez Trojan Records manquent, cela reste une des meilleurs BO à ce jour pour les amateurs de musique Jamaïquaine.
Point négatif par contre, le manque de contexte: même si les racines du mouvement sont mentionnés (discussion entre Milk et Combo vers la fin), certains éléments restent floues (la croix tatoué du skinhead crucifié...) et dérouteront les non initiés.
This Is England restera un film culte pour les "Trojan Skins", et un très bon film pour les autres.