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Un visiteur
5,0
Publiée le 28 décembre 2008
Un samourai vagabond et mal embouché se trouve impliqué dans une lutte entre clans . Combats et humour au programme un vrai bijou qui vous tient en haleine 1h30.
Contrairement à d'autres films du maître Kurosawa, "Sanjuro" a la faculté d'offrir beaucoup d'action, un suspens assez présent et une thématique centrée sur l'espionnage et la tromperie. Mifune incarne avec brio et charisme un samouraï malin et puissant. Le rendu noir / blanc est superbe et la mise en scène de Kurosawa est, comme à son habitude, brillante. Le réalisateur réussit parfaitement à mélanger drame et humanisme, ce que les acteurs réussissent très bien à faire ressentir.
Un bon film de kimono et katana avec une histoire bien construite qui bénéficie beaucoup de la présence de Toshiro Mifune. A noter une bagarre assez convaincante et le duel final saignant même si le propos du film est plutôt un appel à la non violence et la difficulté de vivre libre en société.
Suite de «Yôjimbô», «Tsubaki Sanjuro» (Japon, 1962) d'Akira Kurosawa ne comporte pas la trace du génie qui fait le succès international du cinéaste. Cette trace se compose, de façon grossière, d'une symbiose toute shintoïste entre l'individu humain et son environnement naturel, par le biais des pratiques cinématographiques les plus élémentaires. Kurosawa met à lui seul en pratique ce tout vers quoi l'âge d'or Hollywood tendra : une puissance du récit par le biais d'une économie des moyens (techniques plus qu'économiques). Sanjuro est un ronin solitaire, «un sabre sorti de son fourreau» comme le dit une femme, prêt à aider une bande de jeunes samouraïs, pris entre deux clans en guerre. «Tsubaki Sanjuro» schématise le génie du cinéma de Kurosawa, non seulement qu'il en affaiblit l'animisme, mais surtout qu'il en caricature la composante pirandellienne. Le changement des versions qui donnait à «Rashômon» une allure de puzzle est résumé par une dichotomie, heureusement non manichéenne. Sanjuro, dans cette lutte duale des avis, ramène continuellement les jeunes samouraïs à la vigilance pour trouver au mieux la liberté. En apparence, le ronin est un rustre qui roule des épaules et qui grogne ses ordres (personnage fétiche incarné par Mifune chez Kurosawa). Dans le fond, il est un philosophe socratique qui pratique l'art de la maïeutique en laissant voir deux optiques différentes du monde pour mieux en sourdre la Vérité. Ken-geki (film de sabre), «Tsubaki Sanjuro» se positionne comme le concurrent cinématographique de «Zatôichi», ils se combattront d'ailleurs en 1970 dans «Zatôichi to Yôjimbô» de Kihachi Okamoto. Adversaire de Zatoichi dans la mythologie du cinéma japonais, Sanjuro se range comme un personnage du cinéma commercial. N'en faisant pas pour autant un film nul d'intérêt, le paradigme commercial trouve davantage l'ambiance d'un ton convenu (sinon dans le fabuleux duel final), notamment par la musique, pourtant habituellement si vibrante, de Masaru Satô.
Mais d'où vient ce talent et ce génie? Les films de Kurosawa sont de véritables dons de la nature. Une technique impeccable pour des histoires toujours originales avec le grand Toshiro Mifûne. Ces films sont précurseurs des personnages et histoires du cinéma de Leone, Mais Kurosawa avait sans doute une étude plus poussée sur la psychologie des personnages là où Leone jouait plus la carte du cynisme et de la critique de la bonne pensée puritaine. Quoiqu'il en soit je vénererai à jamais ces 2 grands génies ès magie du cinéma.
Quelle vitalité ! On est directement pris dans ce film! Toshirô Mifune est vraiment incroyable dans ce rôle ! La réalisation est bonne, le rythme haletant, et le final : sanglant ! Vraiment j'ai été très agréablement surpris par ce film que j'ai emprunté un peu à la va vite ! Merci Kurosawa.
Encore une fois, Akira Kurosawa réalise un très bon film de sabre avec duel final génial. Mais j'aime surtout l'humour du film, avec Toshiro Mifune dans le rôle d'un brillant samouraï stratège, qui donne des scènes très drôles quand il est avec les jeunes sabreurs inexpérimentés ; et leur prisonnier qui finit, un peu malgré lui, par être de leur côté. C'est donc l'humour et les génials combats au sabre qui font de ce film un grand classique du chambara.