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Arthur Debussy
154 abonnés
693 critiques
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4,5
Publiée le 23 avril 2017
J'ai longtemps hésité entre attribuer 3 ou 4 étoiles à ce film, la raison : «Sanjuro» est parfois trop caricatural et superficiel (au regard du reste de l'oeuvre de Kurosawa bien sûr), et surtout la musique de Masaru Satô, autrefois si fine et à propos, audacieuse et jubilatoire dans «Yojimbo», se fait ici conventionnelle et limite pompière. Ce serait oublier le geste parodique de Kurosawa avec ce diptyque, encore plus poussé dans le deuxième volume, tourné au départ pour surfer sur le succès commercial du premier. Ce n'est d'ailleurs pas Kurosawa qui devait filmer la suite des aventures de l'inoubliable rônin cynique incarné par Mifune, mais il a décidé de reprendre les choses en main et bien lui en a pris. Il a donc créé un film encore plus esthétisé, encore plus divertissant, encore plus léger que le précédent, encore plus abouti visuellement parlant. La maîtrise plastique de Kurosawa atteint en effet ici des sommets : sa gestion de l'espace, sa magistrale composition du plan, son sens du montage, sa mise en scène trouvent là un accomplissement qui relève d'une perfection pure et simple. Pas une seconde ne s'écoule sans qu'une idée géniale vienne traverser le plan. Il est certes dommage que cette perfection formelle ne soit pas mise au service d'une réflexion plus pertinente, mais Kurosawa a voulu ce long métrage (tout comme son prédécesseur) comme un pur divertissement : il a plus que rempli son objectif. Pas le meilleur Kurosawa, mais un film d'une maîtrise tellement époustouflante que je ne peux que m'incliner devant le résultat. Génial. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Avec « Sanjuro «, Akira Kurosawa nous offre un excellent film de samourai puisqu’il alterne avec intelligence les séquences dramatiques et d’autres qui sont plus ancrées dans la comédie, notamment par la présence de savoureux dialogues qui font bien souvent mouche ! La réalisation est, bien évidemment, un des points forts de cette œuvre humaniste et l’on retiendra aussi la superbe performance de Toshiro Mifune dans le rôle du garde du corps.
Excellent film de samouraïs, un scénario avec de multiples rebondissements. Une mise en scène qui est un vrai régale et en plus un rythme d'enfer (parfois ce genre de film est un peu trop lent). Vraiment un bijou de plus à l'actif de Kurosawa.
Akira Kurosawa réalise là un film qui a inspiré la légende de l'homme sans nom qui vient protéger ses semblables dont on retrouvera les caractéristiques avec Léone. Le personngae de Sanjuro (génial Toshiro Mifune) campe un samourai qui use de l'intelligence avant de frapper, qui sait parfaitement user de ruse pour déjouer d'autres pièges. D'ailleurs le film, dont la mise en scène est exemplaire, n'est qu'une succession du jeu du chat et de la souris où chacun essaie de tendre un piège à l'autre mais ils échouent souvent. Il y a une légereté de ton dans ce film, il n'y a que peu de scènes de combats, l'objectif ici n'était pas de montrer la violence mais de comprendre comment la canaliser. Le samourai met d'ailleurs dans un plan final superbe fin au règne d'un samourai qui lui use de violence. Le Bien l'emporte c'est un film optimiste, intelligent et maîtrisé. Du grand Kurosawa.
Le film est basé sur une idée minimaliste: un ronin tourmenté décide d'aider 9 bras-cassés au coeur empli de vertu à déjouer un complot politique. Il affrontera alors tactiquement et physiquement le chef de la garde de l'intendant du clan, qui cherche à renverser le gouverneur de ce clan.
Si la lecture du pitch de départ peut nous faire craindre un nanar Chuck Norris, c'est mal connaître Kurosawa. A partir de cette idée, le cinéaste développe en effet un scénario magnifique de complexité et une mise en scène comme d'habitude parfaite.
L'histoire est servie par un Toshiro Mifune toujours excellent dans ce rôle de superhéros bourru. Le tout aboutit à un bon Kurosawa.
Ce que l'on perd en délire dans la BO par rapport à "Yojimbo", on le regagne largement dans l'histoire. Akira Kurosawa se lâche totalement et cela lui va bien. Des scènes de combats excellentes (dont la dernière fait un véritable bond dans la modernité pour ce qui est de la représentation de la violence au cinéma!) et énormément d'humour, voilà deux ingrédients magiques que contient ce film. Ce deuxième volet des aventures du rōnin pouilleux mais vraiment trop fort et agent double à ses heures est aussi irrésistible que le premier. Le tout avec une phrase que pour faire trop mon malin je vais citer à tout va "Les meilleurs sabres doivent rester dans leur fourreau!" et le génial Toshiro Mifune dont on ne fera jamais suffisamment l'éloge. Que demander de plus ?
Kurosawa signe un pur film d'action pour cette nouvelle aventure du rônin mal élevé et cynique mais intelligent et doué au combat campé avec jubilation par le grand Toshirô Mifune. Comme toujours chez le cinéaste, la mise en scène est soignée et le duel final est vraiment bluffant.
Dans Sanjuro par sa mise en scène extrêmement ordonnée et fluide , associée à une superbe photographie en noir et blanc , Akira Kurosawa montre à quel point il est l'un des grands maîtres du Cinéma . L'intrigue du film , un ronin peu conventionnel (incarné par l'excellent Toshirô Mifune) aide un groupe de samourais à libérer leur chef de clan qu'un super-intendant corrompu a emprisonné pour prendre sa place , reste assez simple mais très efficace . Ce film , et particulièrement le duel final , est une influence certaine de nombreux western . Sanjuro est un film de samourai très accessible à regarder absolument pour tout cinéphile qui se respecte , ainsi que le reste de l'oeuvre de Kurosawa . Note: 7,5/10
Mon premier Kurosawa (au cinéma). Un samouraï assez différent de ce qu'on voit d'habitude , une réalisation très belle, un humour vraiment bien tombé. Un très bon film d'action du temps des samouraï et un final magnifique.
Avec « Sanjuro » Kurosawa, offre une tonalité plus légère à sa filmographie. Car c’est bien à un film à l’ironie assez prononcé que l’on a affaire. Jouant sans cesse sur les décalages aussi bien de comportements que de charisme, ce film à la croisée entre l’action et la comédie assure un divertissement de qualité. Dans lesquels les acteurs brillent, notamment l’interprète fétiche du cinéaste, Toshiro Mifune. Bouleversant la représentation habituel du samouraï, le personnage de Mifune (Sanjuro) crée par sa nonchalances et sa marginalité des contrastes réjouissant avec ses neufs disciples qui eux représentent le code traditionnel du bon samouraïs. Véritable parodie, ce regard ironique sur cette société culmine avec le décalage crée par le contraste entre le héros (le samouraïs sur de lui, le vrai male) et les deux personnages féminins (symbole de la politesse exacerbé des nippons). Pour autant on à le droit à quelques scènes de sabres à l’ancienne, ces toujours appréciable. La mise en scène parvient souvent à trouvé des angles intéressants exploitant aux mieux la dimension comique du film, le rythme est bien maitrisé. Oui« Sanjuro » est un bon crue qui plus est facile d’accès pour tout novice en Kurosawamania.
Comme beaucoup le disent, Sanjuro est certainement le film le plus grand publics du cinéaste, s'il l'a réalisé, c'est aussi grâce au premier volume Yojimbo où l'on découvre le samouraï mal élevé et cynique mais très intelligent et maître au combat, ce succès lui donna l'idée de cette suite toute aussi spectaculaire et surtout beaucoup plus dynamique. Pur film d'action qu'il est, Sanjuro ne présente pas moins qu'une maîtrise absolue de mise en scène, d'un excellent déploiement successif des situations de conflits, de scènes de batailles spectaculaires et magnifiques et pour finir par le duel final qui m'a laissé bouche bée, je n'ai qu'une chose à dire, encore bravo Monsieur Kurosawa pour cet excellent film de chambara.
Dans la filmographie quasi parfaite de Kurosawa, celui-ci est sans doute l'un des plus faibles. Il ne s'agit pas pour autant d'un ratage, loin s'en faut: le cinéaste prend un malin plaisir à dédramatiser savamment les situations et à baigner le mythe vieux comme Mathusalem du samouraï dans une délicieuse ironie. En certains aspects, Sanjuro possède cet esprit anti-théâtral qui va à l'encontre de bon nombre d'œuvres de Kurosawa. Mais les qualités du film se révèlent être aussi ses principales faiblesses: à force de jouer sur la nonchalance (calculée) de l'intrigue et la distanciation des personnages, on peine à s'en sentir concernés. À noter la remarquable performance de Toshirô Mifune qui préfigure le personnage de Clint Eastwood dans les westerns de Leone.
Je ne suis pas vraiment un connaisseur de kurosawa, même si j'ai vu plusieurs de ses films (rashomon, kagemusha, les sept samurais), mais je trouve que celui-ci est le plus grand public. Court, avec de l'action et de l'humour, en font un bon film pour entrer dans l'univers du vieux cinéma asiatique, et celui de kurosawa. De plus je trouve que les acteurs ne force pas trop leur role comme parfois dans le cinéma asiatique comme certaine scene de rashomon ou musashi (pas du meme niveau je vous l'accorde) auquel nous ne sommes pas forcément habitué. En tout cas c'est, à mon sens, une bonne entrée en matiere pour ceux qui veulent s'initie à ce cinéma.