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Un visiteur
4,0
Publiée le 17 février 2016
Suite de Yojimbo (mais il n'est pas nécessaire d'avoir vu ce dernier pour comprendre ce nouvel opus), Sanjuro laisse plus de côté le ton désespéré de son illustre prédécesseur pour faire bien plus place au second degré, notamment avec un humour décalé réussi. Si on perd en propos, on gagne en rires (mais rassurez-vous, le film sait être sérieux et grave par moments) et en rythme, et c'est le principal. Le personnage de Sanjuro suit une évolution intéressante, tout en restant le personnage grossier et moralement flou que l'on adore... Et puis bien sûr il y a la mise en scène très professionnelle de Kurosawa et des scènes d'action qui dépotent. Alors si j'ai un tout petit reproche à faire, c'est que je trouve que les personnages autres que Sanjuro et son rival manquent un peu de développement. Ça reste une réussite du cinéaste japonais.
Comme beaucoup le disent, Sanjuro est certainement le film le plus grand publics du cinéaste, s'il l'a réalisé, c'est aussi grâce au premier volume Yojimbo où l'on découvre le samouraï mal élevé et cynique mais très intelligent et maître au combat, ce succès lui donna l'idée de cette suite toute aussi spectaculaire et surtout beaucoup plus dynamique. Pur film d'action qu'il est, Sanjuro ne présente pas moins qu'une maîtrise absolue de mise en scène, d'un excellent déploiement successif des situations de conflits, de scènes de batailles spectaculaires et magnifiques et pour finir par le duel final qui m'a laissé bouche bée, je n'ai qu'une chose à dire, encore bravo Monsieur Kurosawa pour cet excellent film de chambara.
Quel bon air frais! Hahaha, j'ai passé un excellent moment devant ce chef-d'oeuvre qui tourne en ridicule ses propres personnages. Avec un scénario très bon et bien élaboré (voir tour à tour ce que planifie les deux côtés), impossible de s'ennuyer. On peut rire, trouver ça intelligent, bien ficelé, être ému ou se moquer des protagonistes, ce qui est une excellente marque de fabrique! On arrête un moment les films sérieux, et on se lâche un coup. Bon certes la situation du guerrier principal qui se trouve face à deux vingt hommes est un peu kitsch mais bon. Le noir/blanc est très bien utilisé et les différents plans sont un exemple de modernité contrairement à ce vieux Ozu qui est la définition même de l'ennui (Il était un père, au secours!). J'avoue que c'est pas très objectif, mais je me suis tellement tripé devant ce film, qui en plus est pas tout jeune, c'est très rare!
Encore une fois, Akira Kurosawa réalise un très bon film de sabre avec duel final génial. Mais j'aime surtout l'humour du film, avec Toshiro Mifune dans le rôle d'un brillant samouraï stratège, qui donne des scènes très drôles quand il est avec les jeunes sabreurs inexpérimentés ; et leur prisonnier qui finit, un peu malgré lui, par être de leur côté. C'est donc l'humour et les génials combats au sabre qui font de ce film un grand classique du chambara.
Sanjuro, suite de Yojimbo (que je n’ai malheureusement pas encore vu), est inspiré du livre de Yamamoto. 9 jeunes nobles veulent démasquer le chambellan corrompu avec l’aide de 2 rônins pas très futé. Enlevez ces deux derniers par un invincible Sanjuro et c’est la trame du film de Kurosawa.
A la demande de la société de production, Yojimbo connaîtra une suite, mais Kurosawa ne veut pas d’un film qui soit juste commercial et en fait un chef d’œuvre. Il ajoute encore plus de comédie et laisse même Kobayashi improviser pour donner des scènes mémorables.
Sanjuro est le maître des 9 jeunes nobles : il n’hésite pas à les protéger, à les corriger et les éduques comme un père spirituel. Il combat la corruption avec des combats éblouissants et une parodie des jidai gekaï. Tatsuya Nakadai et Toshiro Mifune sont superbes et participent très fortement au chef d’œuvre d’un grand maître. Nakadai reviendra ensuite vers le réalisateur Masaki Kobayashi avant de retrouver Kurosawa dans Kagemusha et Ran.
La plus belle scène est forcément la scène de fin qui oppose les deux personnages charismatiques, le combat est, comme tous les autres, rapide mais incroyablement somptueux.
Kurosawa critique la violence comme en témoigne l’une des réplique de la femme de Mutsuta : « Un bon sabre doit rester dans son fourreau ». Il montre aussi son talent de la mise en scène, les travellings sont réglés au millimètre, sa maîtrise de l’espace est autant éblouissante que la profondeur de champ. Il prend même le soin de disposer chaque fleur au centimètre près et de peindre les camélias en noir (après avoir abandonné de les coloriseré rouge sur la pellicule noir et blanche) pour que le rouge vif nous apparaît quand même. En plus de maîtriser son domaine, il s’occupe avec autant de soin à la chorégraphie des combats montrant qu’il est aussi un grand tateshi.
Sanjuro suite du célèbre Yojimbo : je le trouve beaucoup mieux que celui ci grâce à sa mise en scène et ses scènes d'actions. Le film montre aussi une belle amitié entre Sanjuro qui va helpe 9 samouraïs, les rebondissements sont forts et puissants il y a un énorme suspense et on va toujours prendre plaisir à suivre toutes les ruses de Sanjuro.
Mmh... Meh. Ce n'est pas peu dire que j'étais excité à l'idée de voir ce "Sanjuro", suite de "Yojimbo" qui est un film que j'adore du plus profond de mon être. Mais pourtant, dès les 20 premières minutes ça partait mal. Mise en scène parfois grossière et pas très inspirée (alors que c'est Kurosawa quoi !), nouveaux personnages et enjeux pas très prenants, j'étais très loin de retrouver la même magie que devant "Yojimbo"... Et hélas, c'est comme ça pendant la quasi-totalité du film.
À part Toshiro Mifune qui est toujours aussi fun et jubilatoire dans son rôle, la réalisation et les mouvements de caméras sublimes et réfléchis, rien ne m'a permit de rentrer dedans. Donc au final il y aura eu beaucoup d'ennui pour un film si court (1h35), là où ça aura été tout l'inverse pour son prédécesseur.
Cette fois, Kurosawa a une approche plus humaine de l'homme et ça rend certains dialogues et certaines scènes niaises (au final ce ne sont que des gentils contre des méchants). Je sauverai néanmoins les 20 dernières minutes qui m'ont enfin permises de rentrer dedans, avec un questionnement de la figure du héros, très poétique et très juste.
De ce que j'ai vu au dos du DVD, ça aurait été une suite poussée au cul par les studios suite au succès de "Yojimbo" donc j'imagine que ça a été fait avec moins de cœur et de passion, chose qui se ressent constamment. Au final, un film ennuyant malgré des thématiques intéressantes mais développées bien trop tard dans l'intrigue, et une mise en scène trop plate venant du maître malgré une réalisation sublime. Dommage.
J'ai longtemps hésité entre attribuer 3 ou 4 étoiles à ce film, la raison : «Sanjuro» est parfois trop caricatural et superficiel (au regard du reste de l'oeuvre de Kurosawa bien sûr), et surtout la musique de Masaru Satô, autrefois si fine et à propos, audacieuse et jubilatoire dans «Yojimbo», se fait ici conventionnelle et limite pompière. Ce serait oublier le geste parodique de Kurosawa avec ce diptyque, encore plus poussé dans le deuxième volume, tourné au départ pour surfer sur le succès commercial du premier. Ce n'est d'ailleurs pas Kurosawa qui devait filmer la suite des aventures de l'inoubliable rônin cynique incarné par Mifune, mais il a décidé de reprendre les choses en main et bien lui en a pris. Il a donc créé un film encore plus esthétisé, encore plus divertissant, encore plus léger que le précédent, encore plus abouti visuellement parlant. La maîtrise plastique de Kurosawa atteint en effet ici des sommets : sa gestion de l'espace, sa magistrale composition du plan, son sens du montage, sa mise en scène trouvent là un accomplissement qui relève d'une perfection pure et simple. Pas une seconde ne s'écoule sans qu'une idée géniale vienne traverser le plan. Il est certes dommage que cette perfection formelle ne soit pas mise au service d'une réflexion plus pertinente, mais Kurosawa a voulu ce long métrage (tout comme son prédécesseur) comme un pur divertissement : il a plus que rempli son objectif. Pas le meilleur Kurosawa, mais un film d'une maîtrise tellement époustouflante que je ne peux que m'incliner devant le résultat. Génial. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Alors que "Yojimbo" dénotait par son manque de rythme, avec "Sanjuro", Kurosawa signe un film malicieux, au scénario abouti, soutenu par le duo toujours excellent: Mifune/Nakadai. Ce premier reprend son rôle d’antihéros grognard, mais au grand cœur, plein de ressources face aux multiples rebondissements que propose le film. C'est évidemment superbement bien filmé et fait avec beaucoup d'humour.
Un film à voir ou à revoir. Un vrai plaisir, drôle, malin, épique bref comme on en fait plus. La photographie extrêmement soignée, une mise en scène fluide et irréprochable. Le duo Kurosawa/Mifune fonctionne encore, et livre l'une de leur meilleure collaboration.
Avec « Sanjuro » Kurosawa, offre une tonalité plus légère à sa filmographie. Car c’est bien à un film à l’ironie assez prononcé que l’on a affaire. Jouant sans cesse sur les décalages aussi bien de comportements que de charisme, ce film à la croisée entre l’action et la comédie assure un divertissement de qualité. Dans lesquels les acteurs brillent, notamment l’interprète fétiche du cinéaste, Toshiro Mifune. Bouleversant la représentation habituel du samouraï, le personnage de Mifune (Sanjuro) crée par sa nonchalances et sa marginalité des contrastes réjouissant avec ses neufs disciples qui eux représentent le code traditionnel du bon samouraïs. Véritable parodie, ce regard ironique sur cette société culmine avec le décalage crée par le contraste entre le héros (le samouraïs sur de lui, le vrai male) et les deux personnages féminins (symbole de la politesse exacerbé des nippons). Pour autant on à le droit à quelques scènes de sabres à l’ancienne, ces toujours appréciable. La mise en scène parvient souvent à trouvé des angles intéressants exploitant aux mieux la dimension comique du film, le rythme est bien maitrisé. Oui« Sanjuro » est un bon crue qui plus est facile d’accès pour tout novice en Kurosawamania.
Assez mineur mais très bien fait, ce film nous montre Toshirô Mifune , samouraï rustre et solitaire mais à l'ingéniosité sans faille, sauvant la mise à des jeune blancs becs idéalistes mais naïfs qui plongent la tête baissée dans tous les pièges qu'on leur tend. Ce n'est pas le grand chef d'œuvre mais un film de pur divertissement qui démontre que même en s'adressant au grand public on peut faire du cinéma intelligent et sophistiqué et ce avec un minimum d'hémoglobine ( contrairement au cinéma d'action asiatique contemporain qui joue la surenchère). Il n y a pas en effet des scènes à couper le souffle et c'est au contraire l'intrigue montrant les mœurs politiques de l'époque ( faites plus de combats tactiques que de sabres ) et son dénouement qui prennent la place la plus importante. face à la fougue de jeunes inexpérimentés , Toshiro Mifune conseille allongé dans un coin tout en baillant de ne rien faire et de laisser venir ( donnant un effet comique, voire un ton parodique au film faisant penser aux héros des futurs westerns spaghettis qui impassibles semblent faire la sieste avant de dégommer des agités de la gâchette qui leur font face ) et s'il y une scène d'hémoglobine à la fin ,elle ne consiste pas en une bataille ou en un grand duel final entre le bon et le méchant mais juste en une scène éclair de deux secondes provoquant une grosse giclée de sang ( prenant le contrepoint de ce que l'on avait l'habitude de voir au cinéma et ayant un côté trash avant la lettre). Une inventivité formelle qui caractérise le cinéma de kurosawa et va inspirer beaucoup d'autres cinéastes de films d'action qui vont reprendre certains de ses inventions pour rénover des genres existants ( plus particulièrement le western) et vont même jusqu'à faire des remakes de ses films ( les sept samourais, pour une poignée de dollars... )
Le film est basé sur une idée minimaliste: un ronin tourmenté décide d'aider 9 bras-cassés au coeur empli de vertu à déjouer un complot politique. Il affrontera alors tactiquement et physiquement le chef de la garde de l'intendant du clan, qui cherche à renverser le gouverneur de ce clan.
Si la lecture du pitch de départ peut nous faire craindre un nanar Chuck Norris, c'est mal connaître Kurosawa. A partir de cette idée, le cinéaste développe en effet un scénario magnifique de complexité et une mise en scène comme d'habitude parfaite.
L'histoire est servie par un Toshiro Mifune toujours excellent dans ce rôle de superhéros bourru. Le tout aboutit à un bon Kurosawa.