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Un visiteur
4,5
Publiée le 15 juillet 2013
La NorWave première mouture déferle sur le Festival de Cannes en 1997. Deux films se font remarquer. L'un d'entre eux est Insomnia, le premier long-métrage d'Erik Skjoldbjærg. Tourné à Tromsø pendant les nuits blanches, le film explore la culpabilité, l'insomnie et la fine frontière entre le rêve et la réalité, entre la vie et la mort. Bleuté, stylé, il vaut surtout pour l'interprétation de Bjørn Floberg, excellent - comme à son habitude - dans le rôle d'un auteur perfectionniste. A voir, surtout si le remake de Nolan (questionnant beaucoup moins la morale) ne vous a pas convaincu.
Le remake éponyme de Nolan m’avait beaucoup plu et demeure pour moi l’un des meilleurs films du réalisateur américain. Les idées reçues montrent que ce film fait partie du cercle très fermé des remakes meilleurs que les originaux, pourtant Dieu sait si l’œuvre d’Erik Skjoldbjaerg a des choses à faire valoir. En effet, ce film n’a rien a envié à son remake, il est certes moins abouti et beaucoup plus rapide mais bénéficie au moins d’un très bon scénario inventif que Nolan a très largement pompé. Disons que ce film est une sorte de très bonne ébauche à l’œuvre de Nolan. Je m’attendais à un film beaucoup plus noir et glauque, avec une photographie sale qui vieillit male, et bien j’ai été agréablement surpris d’avoir un rendu visuel assez léché et travaillé. Sinon le problème du film c’est qu’il n’y a que trop peu de tensions, à l’inverse du remake qui est mieux rythmé. Ici la tension redescend tellement bas qu’on en viendrait presque à se faire chier par moment. Cela dit l’intrigue est excellente et bien mise en scène. Puis Stellan Skarsgard porte très bien le film sur ses épaules. Un (trop rare) bon film norvégien qui vaut le coup d’être vu.
Un film relativement méconnu, si ce n'est pour avoir inspiré Christopher Nolan pour son remake éponyme... "Insomnia" de Erik Skjoldbjaerg est une œuvre assez unique, qui va un peu au-dela du banal film policier en présentant une ambiance intensément froide et subversive. Les acteurs sont convaincants, mais ce film souffre d'un terrible manque de rythme, et n'épargne pas toujours de l'ennui.
Curieux de voir l'original ayant servit de support a l'excellente version US signé Nolan ,je dois dire que je suis plutot satisfait du resulat.Si ici les scenes d'actions sont reduites au strict minimum ,il transpire de ce polar une atmosphere particulierement poisseuse rendue par des paysages et des personnages aussi etranges que fascinant.Skarsgard tient presque entierement le film sur ces solides epaules et incarne avec brio un policier perturbé autant par son manque de sommeil que par la bavure dont il est responsable ,a noter que le reste du casting local est tout a fait credible.Le rythme n'est certes pas specialement endiablé ni le final tres reussi (on reste sur notre fin) mais la grande force de cette oeuvre est a chercher ailleurs ,dans la description de cette ville de province isolé ,univers glacial et opaque ou le solitaire Jonas tente de distinguer la réalité du reve ...ou du cauchemard !!!!
ce film est tellement mal foutu que mon cerveau a fondu tel un chamalo exposé à un feu de camp. Le film en version originale vaut quant meme le coup si vous voulez rigoler un peu. skjiplomtyur
Un bon petit polar venu du froid à l'atmosphére particuliere ou la réalité se mélange aux rêves d'un policier enquêtant sur une affaire sordide tout en essayant de cacher une bavure importante. L'ambiance froide et l'absence de musique renforce ce côté "rêve eveillé" et la personnalité de ce policier ( magnifiquement joué par Stellan Skarsgard ) qui se révéle être un veritable salaud font ce film une indeniable réussite.
Ce film d'une extreme froideur(sans musique, personnages peu charismatiques, action lente)vaut surtout pour sa complexité à déceler le réel ou le rêve du flic, révélant alors un scénario hors du commun, proche du film "insomnies" et de certains films de David Lynch (Lost highway, blue velvet, ou mullholand drive).
Insomnia (1997) est le premier long métrage du réalisateur norvégien Erik Skjoldbjaerg. C'est un polar d'atmosphère dont la principale originalité est de se situer au pays des glaces, dans le nord de la Norvège. La photographie intensifie léclat de la couleur bleue et blanche, couleurs froides qui renforcent limpassibilité du personnage central. Celui ci, un flic qui a commis une bavure qu'il tente de cacher, est rendu très humain grâce à l'interprétation de Stellan Skarsgard. La psychanalyse a aussi son mot à dire, et cache quelques lacunes du scénario. Le résultat est cependant aussi convaincant qu'un bon polar venu doutre-Atlantique.