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Claricewins
62 abonnés
1 053 critiques
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3,0
Publiée le 21 février 2011
Je trouve que le sujet était risqué, et que le réalisateur pouvait tomber dans la platitude totale avec cette histoire, mais il réussit à faire monter une certaine tension, puisque Frost fait plutôt pâle figure face à un Nixon en forme, jusqu'à cette interview finale qui changera tout. Les dessous de cette interview sont vraiment intéressants, on en apprend plus sur les personnalités des protagonistes, et il est difficile d'avoir de sympathie pour eux, car les deux personnages ne voulaient de cette interview que gloire et fortune, la recherche de la vérité n'étant mise qu'au second plan. Les acteurs sont tous les deux très bons, ainsi que les acteurs secondaires (dont un certain Mr Darcy méconnaissable en blond). Par contre, il faut se renseigne un minimum pour suivre l'histoire. Ne connaissant l'histoire du Watergate que dans ses grandes lignes, j'ai été complètement perdue dans la dernière interview, qui était pourtant la plus importante.
Bien que la réalisation et les acteurs soit de taille pour un tel film, l'intrigue est trop simpliste et doit donc combler certains vide qui se font tout de suite ressentir.
critique du 7eme art : http://le-7eme-art.over-blog.com/article-30178014.html
Un très bon film sur les interviews de Richard Nixon par David Frost remarquablement interprétés par Langella et Sheen. L'humour est de qualité, le face-à-face psychologique est captivant et il est apporté un éclairage intéressant sur l'histoire avec une certaine émotion dans la déchéance du Président coupable qui finit par sortir de son image de monstre froid et avouer ses erreurs et s'excuser en étant ainsi plus humanisé.
Le film tient largement dans le haut de la filmo de Ron Howard, ce qui n'est pas difficile non plus vu la fadeur de celle-ci. D'ailleurs les seules reproches que l'on pourrait formuler contre le film tiennent sur la mise en scène trop léchée et un je-ne-sais-quoi de "complexité" qui manque. Autrement le sujet soulève très bien la fascination qu'exerce le duel qui est le coeur du film et les manoeuvres qu'il y a autour ainsi que l'importance de l'image au détriment du reste. Mais le film vaut surtout pour la confrontation entre deux formidables numéros d'acteurs : Frank Langella, qui incarne merveilleusement l'homme qui a changé à jamais l'image que l'on peut se faire d'un Président des Etats-Unis, et Michael Sheen qui prouve encore une fois après "The Queen" qu'il a un immense talent. Sans être un grand film, une oeuvre captivante.
Il faut se méfier de Ron Howard l'imprévisible ; l'homme incarne en effet la splendeur hollywoodienne ("De l'ombre à la lumière" , "Un homme d'exception") autant que les pires ratages commerciaux de cette même contrée du cinéma ("Le Grinch" , "Da Vinci Code"). Il faut aussi reconnaître que les films d'Howard n'ont certainement pas cette personnalité caractéristique des grands films hollywoodiens des années 50. "Frost/nixon" appartient à la liste de ces films que la carrière de Ron Howard nous a habitué à voir et à prévoir ; soit un thème fort, traité avec intelligence et efficacité, mais sans d'autres fonctions que celle de raconter une histoire résolue. Aucun rapport au monde contemporain n'est à entendre dans l'évocation mise en scène, et la première raison, au-delà du refus de comparer deux époques, est la platitude de la réalisation classique. Les cadrages sont ternes et amollissent un montage pourtant étudié pour éviter l'ennui. Ce n'est pas tant le rythme que l'absence de conviction désactivant tout tempo qui rend le film long, étendu, et répétitif. Car le problème majeur de "Frost/Nixon" est de ne pas donner à certaines scènes-clé une différenciation esthétique par rapport au reste. Les conventions s'installent et s'étirent, jusqu'au bout ; contrairement à "Good night and good luck" de George Clooney (un film voisin dans l'affrontement de pouvoir entre la vérité des médias et la machination politique) qui, non sans défaut, témoignait néanmoins d'une envie de porter l'esthétisme du cinéma américain des années 30 à la perfection technique des moyens d'aujourd'hui, le film de Ron Howard semble considérer l'apport visuel comme une perte des valeurs de fond. Tout reste tristement au stade de la reconstitution, soignée et agréable ; un parti pris qui, pourtant, empêche le film de décoller durant les séquences pourtant passionnantes des interviews, esthétiquement filtrées et dont le résultat fait plus penser à un immobile débat qu'à un duel psychologique d'où résonn
Le pauvre Ron Howard n'a vraiment pas de chance avec la critique (mais il l'a peut-être un peu cherché ...). Même quand il nous fait un très bon bon film, tout le monde ou presque lui tombe dessus, au titre de ce qu'il a fait avant, comme si il n'était pour rien dans la réussite de ce Frost / Nixon. OK le sujet est fort, le scénario fignolé par un artiste, la reconstitution des 70s impécable, les acteurs épatants (y compris une brochette de seconds rôles de premier plan), mais avec tous ces superbes ingrédients, le réalisateur a le bon goût de réussir à faire monter la mayonnaise et à nous présenter un Nixon complexe, réjouissant, pathétique, et même totalement inattendu.
Bon film, qui aborde un sujet intéressant et nous mène dans les coulisses du monde médiatico-politique. Tant le combat de David Frost pour monter ce débat afin d'arracher des aveux à Richard Nixon que les stratégies de défense de ce dernier sont passionnants. Malheureusement, pour une durée de deux heures, le film laisse sur sa faim, car l'intrigue en elle-meme n'a rien d'insoutenable, le sujet de fond est bien plus intéressant et aurait sans doute pu etre appronfondit. On a certes les grandes lignes concernants les reproches faits à Nixon, et les arguments pour la défense de ce dernier quant aux enregistrement des conversations, la guerre du Vietnam et le Watergate. Mais comme le film se montre plutot objectif, et réhabilite par certains cotés Nixon, j'aurai aimé en voir davantage. Enfin, chapeau bas aux acteurs qui sont particulièrment bons.
Cet impressionnant face à face mené par deux excellents acteurs est une fidèle reconstruction d'une grande page de la politique télévisée américaine. Mais le résultat a toutefois quelques longueurs dans son système narratif opposant les coulisses de l'interview à la psychologie perturbée de l'ancien président Nixon. On pourrait aussi chercher à y voir le rapport entre médias et politiciens encore omniprésent aux Etats-Unis mais Ron Howard ne fait que reconstituer un débat sans réelle réflexion sociologique sur le sujet.
Passionnant !! Une histoire vraie, une confrontation verbale captivante, un duo Langella/Sheen remarquable, des 2nds rôles exquis (Bacon/Rockwell)...bref Howard a rajouté du bon à sa carrière avec ce biopic politico-journalistique. On se prend au jeu rapidement, les dialogues nous embarquent dans cette page de l'histoire avec attention. On savoure comme si on y était.
Un film politique pas du tout barbant comme un vieux cliché peut faire pensé. Ici c'est très intéressant historiquement parlant mais aussi prenant car la réalisation et le montage donnent du rythme. Les duels verbaux entre Frost et Nixon sont excellents, dommage cependant que l'ont en apprend pas tant que ça sur le Watergate (tout reste assez flou). Par contre on découvre l'envers du décors de la télévision américaine dans les années 70.
Epatant docu-fiction de Ron Howard. Un petit journaleux de talk-show, espèce d'hybride de Foucauld et de Delarue avec le sourire mielleux du premier et le côté tête à claque du second, se met en tête de réaliser une interview de Nixon -renvoyé, déchu, mais toujours arrogant. Son projet ne semble absolument pas crédible, aucune chaîne ne veut le financer, mais il arrive à réunir autour de lui une bonne équipe et, plus ou moins (plutôt moins) à s'autofinancer. David Frost c'est Michael Sheen, on l'a connu si génial en Tony Blair dans "The Queen" qu'on s'était dit qu'il avait trouvé là le rôle de sa vie et ne pouvait faire mieux. Eh bien si. Avec ses cols pelle à tarte et ses mimiques, il est fabuleux, absolument fabuleux. Et Frank Langella en Nixon? Grandiose. Dans les premières entrevues, notre David se fait moucher, et pourtant il arrivera finalement à déstabiliser Goliath, en étudiant très soigneusement des questions de date, à le faire craquer, à le mettre à terre. Quand on aime la politique de notre temps on y court, mais quand on veut juste se délecter d'un extraordinaire duo d'acteurs, on y court aussi....
Je ne m'en suis rendu compte qu'après, mais le film m'a marqué. Ou l'histoire, dont mes connaissances se limitées.
Un début d'une certaine lenteur qui donne suite à un rythme plus rapide, plus intéressant et au coeur de l'action qu'on attendait tant !
Un Nixon émouvant vers la fin, interprété par le super Frank Langella, interviewé par l'anglais David Frost, superbement interprété par le trop rare Michael Sheen.
Une bonne leçon (d'histoire) de cinéma donner par le génial Ron Howard !
On ne s'ennuie pas une seconde devant ce débat politique. D'une part, Ron Howard a réussi à alterner subtilement les scènes d'interview et les autres. Car seules les premières dégagent quelque chose de fort grâce aux acteurs. Les autres, pour la mise en scène, permettent de voir l'organisation de chaque camps ainsi que le pouvoir naissant de la télévision.