Je ne vais pas être objectif du tout.
Ceci est :
a) mon Gabin préféré
b) mon Lautner préféré (en général, tous genres de films réalisés par Lautner)
c) mon polar français préféré (devant "Le Cercle Rouge" qui, on est d'accord, n'est pas vraiment le même genre de film)
d) mon Audiard préféré (quelles répliques...)
Voilà.
"Le Pacha" n'a qu'un seul défaut, qui en fait, en y réfléchissant bien, n'en est pas vraiment un : il est très court, 80 minutes à peine, cette courte durée m'a immédiatement choqué dès mon premier visionnage du film il y à presque 30 ans (et j'en ai 40 ; je devais avoir 12 ans quand je l'ai vu la première fois). Je m'en souviens encore, de ce premier visionnage télévisuel, et entre les rediffusions et le fait que je le possède en DVD depuis belle lurette, des visionnages, il y en à tellement eu, et il y en aura encore, que je ne les compte plus.
Dès le premier visionnage, la musique de Gainsbourg (qui apparaît rapidement dans son propre rôle dans une géniale scène du film où lui et Gabin se croisent et se regardent mollement en passant) m'a sauté au pif, ce "Requiem pour un Con" génial... L'autre musique du film, instrumentale et constituée de percussions, est moins mémorable, et en fait, utilisée tellement souvent dans le film qu'elle en perd toute force. Mais ce n'est pas grave. Je me souviens aussi d'André Pousse dans le rôle du méchant of the film, Quinquin.
De comment il règle leur compte, façon capitaine pirate, à ses sbires, une fois le casse accompli.
Je me souviens de cette scène du night-club branché avec ses danseuses nues ou quasi nues, à l'âge de 12 ans ou presque, cette scène m'avait marqué, j'avais rarement vu une scène aussi explicite dans un film français pour tous publics et de cette époque (le film était, ceci dit, interdit aux moins de 18 ans à sa sortie). De Gabin qui y semble aussi à l'aise qu'un espadon dans un nid de mésanges.
De ce final, aussi.
Je me souviens de ce premier visionnage avec émotion, plus que des suivants, même si chaque visionnage du "Pacha" est un vrai plaisir pour moi. Je ne me lasserai sans doute jamais de ce film adapté d'un assez moyen roman de la Série Noire.
Un authentique monument du genre.