"L.A confidential" est un Polar Américain, réalisé par Curtis Hanson ("American Teenagers", "In her shoes", "8 Miles") et sorti en 1997. Récompensé par deux Oscars, ce film est considéré comme l'un des meilleurs films noirs de ces dernières décennies. Mais ce statut est-il mérité ? Est-ce un bon film ? Vaut-il le coup ? Commençons par le scénario, plutôt original malgré qu'il soit adapté d'une oeuvre déjà existante, et le tout reste bien ficelé, travaillé et profond. L’intérêt suit, malgré que les différents rebondissements peuvent perdre le spectateur, mais c'est le but. Le script : Années 1950, Los Angeles. Un grand Caïd vient d’être arrêter, mais un nouveau meurtre sanglant va forcer trois flics, aux méthodes très différentes, à coopérer. Des scènes plutôt expressives, paroles crues, bref un vrai film noir ! Une jolie réalisation, respectant le cliché "Années 50" et une mise en scène rythmée, bien que un peu brouillonne. Le casting est plutôt prestigieux ! On y retrouve en trio de tète, les acteurs Russel Crowe ("Mort ou vif", "Heaven's burning", "Master and commander"), Guy Pearce ("l'enfer du devoir", "Memento", "Fragments") et Kevin Spacey ("Working girl", "Alerte !", "Hollywood Sunrise"). Tout trois accompagnés de Kim Basinger ("9 semaines 1/2", "Batman", "Guet-Apens"), James Cromwell ("La ligne verte", "Larry Flint", "The Queen"), Danny DeVito ("Le diamant du Nil", "La guerre des roses", "Virgin Suicides"), David Strathairn ("Memphis belle", "La firme", "Les intrus"). Le charisme suit-il ? C'est plutôt pas mal pour Russel Crowe en flic sans morale, violent et finalement pas si bête. Une jolie performance pour les débuts de Guy Pearce, en flic honnête et rejeté. Kevin Spacey en "star des flics", possédant même sa série, toujours bon acteur, malgré qu'il soit plutôt mal exploité et parfois peu présent. Kim Basinger en prostituée, un rôle de tombeuse éprouvant au final de l'amour, le tout est un peu cliché, et l'actrice possède un jeu trop poussé ce qui n'arrange pas le tout ! Danny DeVito en journaliste dénonçant la police, un bon rôle, secondaire, mais un acteur qui apporte un charisme au personnage. C'est bon pour James Cromwell en chef de la police, personnage mystérieux et sans moral, préférant violence à prudence. Notons une apparition de Simon Baker, le "Mentalist" et Paul Guylfoyle, le Jim Brass des "Experts".La bande-son quand à elle est dans le ton du film, très typée « Jazz », style années 50-60. C'est pas un thème inoubliable, mais plutôt joli et qui colle l'ambiance « Policier noir des années 50 ». Le compositeur ce nomme Jerry Goldsmith, à l'origine des musiques de « Papillon », « Poltergeist » ou encore « Basic instinct ». La fin est maîtrisée et pleine de rebondissements, pour le moins inattendus. La résolution de l’enquête est plutôt ingénieuse, quand à la scène d'action finale, bonne mise en scène et fini sur une bonne note. Le plan de fin termine l'histoire sans laisser de questions en suspens, efficacement.
L'ennui, ça fait des vas et vient. « L.A Confidential » démarre fort en présentant les personnages, mais s’essouffle un peu ! Le tout a cause d'une histoire d'amour certes originale mais qui casse le rythme et fait passer l’enquête en second plan, pourtant intéressante ! Heureusement que certaines scènes viennent redonner du rythme au film et à l'intrigue. Le rapport durée de film (2h10)/Longueurs reste bon sans casser la baraque. Que dire finalement de « L.A Confidential » ? Un bon policier, certes. Le meilleur, peut-être pas. Un scénario original, intéressant et bien ficelé, avec une réalisation années 50 respectée malgré une mise en scène un peu brouillonne. Le casting est prestigieux, le trio de tète porte le film. Dommage que Kevin Spacey soit vite relayer en second plan et que le personnage de Kim Basinger soit un eu trop cliché. Une jolie bande-son, pas inoubliable, mais dans le ton du film et une fin pleine de rebondissements et qui finit bien ce « L.A Confidential ». L'ennui est mitigé, a cause d'une histoire d'amour qui prend de l'ampleur et qui fait passer une enquête en second plan. Curtis Hanson signe tout de même un joli polar, qui possède pas mal de bons points, mais aussi quelques mauvais. Pour les fans de policier violent et maîtrises. A voir.