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Starwealther
74 abonnés
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4,5
Publiée le 31 janvier 2022
"Funny Games" est un véritable film coup de poing, une claque, il fallait oser faire un film pareil.Une famille paisible vient passer le week end dans sa maison secondaire quand deux jeunes hommes venus de nulle part viennent demander des oeufs. Sans qu'on s'en rende compte de fil en aiguille, on se rendra compte que se sont deux fous. En effet, ils vont séquestrer toute la famille et être les auteurs de sévices et d'humiliations des plus traumatisantes. Haneke joue dans la suggestion en ne montrant pas directement certaines scènes de violence, il nous fait entendre ce qu'il se passe tout en filmant en dehors de l'action en hors champ. Aucune musique n'est présente ce qui rehausse une tension déjà presque insoutenable. La mise en scène est signée d'une main de maître, c'est aux petits oignons. Un film ultra dérangeant qui nous immerge dans de la violence gratuite, un enfer, une situation invivable. Haneke, pour bien nous faire ressentir le choc subit par cette famille, fait des longs plans fixes nous donnant clairement le temps de tout observer. Un très bon film comme il y en a peu dans le genre.
Je me suis bien fait avoir ! Je pensais tomber sur une comédie sympa et me voilà en train de regarder un film sur des mecs qui veulent à tout prix des œufs et qui se mettent à terroriser une famille sans raison parce qu’ils ont cassé les œufs. De tous les jeux auxquels ils obligent la famille à jouer, aucun n’est drôle. Alors pourquoi appeler le film Funny Games dans ce cas ? Je n’ai rien compris à ce film qui ne m’a jamais fait rire. J’ai même plutôt trouvé certaines scènes embarrassantes et un peu trop violentes. J’ai trouvé que leurs jeux allaient parfois un peu trop loin. A la fin du film, on ne sait toujours pas pourquoi les deux énergumènes avaient absolument besoin de quatre œufs. Je vous conseille plutôt le film Game night, qui est plus simple à comprendre.
Un film froid, dérangeant, pesant, malsain, une ambiance qui plaira aux amateurs, donc. De plus ce n'est pas un film à mettre entre toutes les mains. La mise en scène est efficace, le jeu des acteurs est bluffant d'authenticité, et les longs plans de Michael Haneke font froid dans le dos.
Film ennuyeux (il ne se passe pratiquement rien, tous les événements dans le film peuvent être racontés en deux lignes, les scènes sont délibérément longues, interminables) et il est particulièrement malsain. Le rebondissement à la fin du film est absurde (incompréhensible, pas drôle, pas intéressant, à la hauteur du film). D'autre part, la mise en scène et le jeu des acteurs relèvent du téléfilm, du style inspecteur derrick (le film doit être allemand d'ailleurs). J'ai décidé de le regarder car la critique sur allocine n'était pas mauvaise. Je suis étonné à ce propos, le film étant gratuitement sadique. J'aime les films d'horreur, fantastique, étrange. Ce film là n'en fait pas partie, il est juste malsain
"Funny Games" procure ce genre d'effets inédits qui vous saisi qu'une fois par son caractère bouleversant. Et lorsqu'on s'y risque une seconde fois pour pouvoir enfin décortiquer toute la panoplie d'idées véhiculées au sein de son récit - en fait pour une relecture qui vise à approfondir les détails qui échappent à la première visionnage, il y'a en contre partie certains éclats de la terreur qui disparaissent parce que l'attention du spectateur curieux voudrait que celle-ci soit plus centrée sur la subtilité de son message (nihiliste) construit sur fond de la lutte des classes. Et avec le temps on se rend bien compte qu'il y'a plus choquant qu'un "Funny Games". Ici le réalisateur joue sur une polarité assez marquée entre protagonistes et antagonistes (que l'on identifie aussi bien dans leur langage que dans leurs attitudes). En brouillant les attentes, il se complaît de nous livrer à un sal jeu qui déconstruit l'idée du bien et du mal dont la validité semble d'une certaine manière dépendre de la "condition humaine". Michael Haneke brise les conventions habituelles, octroie le plein pouvoir aux antagonistes dans une barbarie sans nom et évite les écueils auxquels on reconnaît le genre et se nargue du spectateur qui s'identifie aux protagonistes. Antagonistes et protagonistes ne représentent-ils pas au fond cette dualité qui existe entre des classes sociales dont l'une rongée par l'ennui et le dégoût du monde aspire à des idéaux "illusoires" qu'elle recherche dans l'ivresse et l'autre au matérialisme ?
Un film malsain qui instaure un véritable malaise. Arno Frisch est vraiment bon dans ce rôle violent sans aucune sympathie. La force du film porté par Michael Haneke est de montrer un film particulièrement violent sans en faire trop, sans tomber dans la "haine" gratuite bien qu'en montant en crescendo, cela finit par devenir un film malsain où Michael Haneke prend le spectateur pour en faire un acteur, un complice des deux meurtriers en brisant le 4e mur notamment une scène très surprenante, celle du Rewind qui prend vraiment à l'envers le principe même du polar. La fin est assez attendue et sans être surprenante, elle est parfaitement amenée et logique. De nombreuses scènes se passent aussi en hors-champ ce qui rend le tout encore plus obscène. Peut-être que ce qui est aussi terrifiant, c'est l'idée que ça peut arriver à n'importer qui. Vous n'auriez pas des oeufs ?
Je n'ai pas bien compris, les minutes passent, j'insiste encore un peu, je m'apprête à abandonner mais je me surprend encore et encore à regarder. Jusqu'au moment où spoiler: l'on se retrouve à confronter le regard du personnage , on devient alors les complices, on n'est plus impuissant, on a la possibilité de tout éteindre mais on insiste, Funny Game deveint une drogue qui assouvit nos pulsions meurtrières. Ce carnage ouvre une brèche et questionne sur l'humain. Vous n'en ressortirez pas indemne.
Quitter le drame pour aller vers le thriller, fallait oser. Tenter le meta en bridant le 4ème mur, fallait encore plus oser. Paris absolument payant pour Haneke qui signe ici son meilleur film avec Amour. L'allemand nous offre une cruelle agonie, violente en hors champ, marquante à l'écran.
Toujours autant inspiré par le naturalisme, l'horreur n'en est que plus marquante, et le temps de délite, s'étire a la perfection jusqu'à la coupe salvatrice.
Mais si c'était que cela.... Via son coté meta, Haneke nous implique dans l'histoire, et nous accuse de vouloir toujours plus de violence, plus d'horreur. Le spectateur devient le tortionnaire, et les tortionnaires deviennent les instruments du métrage. Car au fond, que souhaitons nous voir ? Un énième slasher à la fin attendue, où l'implacable victoire des monstres ?
En somme, un grand film européen des 30 dernières années.
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0,5
Publiée le 14 mars 2021
Deux adolescents allemands idiots mais polis et fades rencontrent une femme son mari et son fils dans un chalet isolé au bord d'un lac puis passent la nuit à les terroriser et a les torturer sans raison . Les deux adolescents allemands demandent a passer un coup de téléphone et le couple acceptent. Malgré cela ces deux idiots les torturent vous trouvez ca logique vous pas moi. C'est probablement un film qui est à la fois hypocrite et qui prêche aux convertis. J'aime les films d'horreur et je pense qu'il y a infiniment plus d'humanisme à ressentir les peurs qu'ils peuvent susciter à se confronter à leur sincérité et leur imagination que dans la violence gratuite et sans lendemain de ce Funny Games. Et le réalisateur Haneke a le culot d'appeler son film jeux amusant (traduction du titre) je crois rêver...
Un film ennuyant avec un scénario très prévisible, je ne comprends pas l'engouement pour ce film. Le film souffre d'un profond manque de rythme difficile de ne pas s'endormir devant si évidement le film n'avait pas de moment ou le son est fort et "assourdissant". Le film veut ce faire passer pour "intelligent" mais je trouve plutôt que cela donne la sensation d'une "fausse intelligence" a fuir !
Le crime et le média, ce sont des sujets dont Hanneke ne se passe pas. Pour plus d'impact, il aurait voulu faire Funny Games directement aux USA (il devra attendre 10 ans pour faire le remake) mais c'est dans les montagnes autrichiennes qu'il héritera de toute sa puissance de film d'horreur psychologique involontaire - car il ne cherchait pas à horrifier mais à faire réfléchir.
Conçu comme une provocation, Funny Games est paradoxalement choquant du fait qu'il rassure, davantage que pour une violence qui y est justement trop pudique pour être horrifique. Il rassure en effet parce que son histoire est familière : il raconte le fait divers glaçant dont on connaît tous au moins un exemplaire et qu'on range dans un coin de son esprit jusqu'à oublier s'il s'agit d'un fait réel, d'une légende urbaine ou bien d'une histoire inventée.
Mais Hanneke nous implique : d'un regard caméra à un autre, osant déchirer sa trame en autorisant qu'un personnage rembobine littéralement l'histoire quand elle ne lui convient plus, il veut nous confronter à notre propre fascination, jouant par là même un étrange tour d'humilité. En effet, trouve-t-on bel et bien un intérêt au film (qui est sobre et qui triche cinématographiquement) ou plutôt à ce qui s'y produit ?
Continuant à manipuler la curiosité malsaine de l'Homme sans devenir malsain lui-même, Hanneke confirme qu'il est un maître du genre en faisant de son spectateur le vrai complice du crime. Pas étonnant qu'on y voie aujourd'hui un film d'horreur et non lui : c'est nous-mêmes qui nous horrifions en y voyant notre reflet.
C'est long mais qu'est ce que c'est long. Violent ? Oui mais pas tant que ça au final. On voit pas grand chose, même psychologiquement vu qu'on comprend pas de tout ce qu'ils veulent faire c'est difficile d'entrer dans le film et de ressentir vraiment de l'empathie pour les personnages assez creux. Il a juste bien fait passer un sentiment, l'impatience, comme les personnages on a envie que ça s'arrête. Qu'ils les tuent, les tortures ou se barrent mais pas qu' ils fassent plus ou moins rien si ce n'est les menacer pendant des plombes.
Beaucoup de talent et de rigueur dans la réalisation de ce film, c’est un fait. Je reconnais que la violence, suggérée plus qu’elle n’est montrée, laisse une impression de malaise que l’hyperréalisme et l’absence d’artifice renforce utilement. Tout cela permet de pardonner le manque de rythme du film. Mais le réalisme voulu s’opposent radicalement à l’incohérence agaçante du scénario. Et pire que tout, je suis sorti de ce film sans comprendre le propos. La gratuité de cet étalage de scènes malsaines rend se film à mon goût dispensable.
3,5 / 5 : Note qui fait le consensus entre d'un côté la qualité et la force objectivement irréprochables au film et de l'autre l'expérience de spectateur qui fait partie des plus désagréables que j'ai jamais ressenties. Un film qui n'a rien d'aimable, rien de moral, mais baigne dans un cynisme et un voyeurisme d'une glauquerie clinique assumée et poussée dans les limites du supportable humainement ( j'ai hésité à 5 reprises d'arrêter le film). La violence est gratuite, filmée sans concession, la torture étant avant tout psychologique, avec une quasi-absence de musique et des longs plans fixes récurrents chez Haneke qui donnent au film une tension et un réalisme insoutenables : la réalisation est sobre, clinique et distanciée, permettant au drame de se dérouler sans pathos mais imperturbablement. L'œuvre semble avant tout questionner le regard voyeur du spectateur ( mises en abyme, adresses à la caméra) qui assiste impuissant à la destruction de cette famille bourgeoise innocente et attachante sans vraiment savoir pourquoi, pour le simple plaisir du spectacle sadique et immoral, qu'il n'aura même pas, de même que la protagoniste, le courage ou la force d'interrompre. Comme dans toute la filmographie de Haneke, le casting est absolument irréprochable, très juste et très sobre, les choix de musique réfléchis et pertinents, et la caméra absolument glaciale et déshumanisante. Un film auquel on ne peut donc rien reprocher, car déranger le spectateur et remettre en question son humanité semble être le premier de ses buts, brillamment accompli.