Derniers Avis : Funny Games - Page 21

Comment dire : outre la "pseudo-réfléxion" autour de la représentation de la violence (du niveau d'une dissertation de collégien), la mise en scéne grotesque et poussive, et un scénario décérebré au dernier stade, comment en pas voir dans ce "funny Games" l'expérience débilisante d'un cinéma qui moisi dans les tréfond de la psychopatologie de comptoir ? en bref : ce film est détestable.

Comme à son habitude les premières images du film sont d'un interminable ennui, à la différence près qu'on passe violemment de la sérénité de la musique classique de Haendel au bruit de fureur d'un punk hardcore qui instaure soudain un sentiment de malaise voir de dégoût. Les deux jeunes sont si courtois qu'ils déstabilisent d'abord la famille, et ensuite les spectateurs. La violence n'est pas graphique ni gore, elle froide et clinique. Cette fois le réalisateur innove dans sa mise en scène, avec le choix entre autre de 4ème mur qu'il brise de façon à rappeler au spectateur qu'il est témoin et voyeur. Mais son film reste prenant, voir fascinant par le décalage entre le duo de tortionnaires et le couple. Les uns semblent immatures ou simplement psychopathes mais qui se croiraient réellement dans un jeu, les autres sont dans un drame ultime. Le twist du film est surprenant, qui permet à Haneke de jouer avec son thème de prédilection autour de la vidéo et du pouvoir des écrans. En conclusion, Haneke signe un film choc qui ne peut laisser indifférent, sur le fond il pousse le curseur à fond sur ses thématiques, et sur la forme innove enfin ce qui donne un rythme différent de ses premiers films. A voir, au moins une fois...
Site : Selenie.fr

Dérangeant? Oui. Angoissant? Aussi. Violent? Sûr. Le seul hic, et c'est là où on reste sur sa faim, c'est que le film ne répond pas à la question essentielle: quelles sont les motivations des deux jeunes gens? En cela, il perd beaucoup de son côté psychologique. A moins que justement, il veuille nous prouver une violence gratuite?
On peut tout de même louer l'excellente prestation de Susanne Lothar, et l'immersion du film.

Ultraviolent, noir, cynique, froid et implacable, ce film de Haneke est un chef d'oeuvre du genre.
A voir et à revoir à l'infini!

Répugnant. A qui s'adresse ce film? Surement pas au spectateur mainstream, supposément avide de violence, auquel un des personnages s'adresse de façon frontale au milieu du film. Haneke est bien plus intelligent que nous, c'est sur, il est trop fort, il sait que tous les spectateurs sont des crétins, des moutons. Et, comme il est super gentil il veut bien nous guider. Vraiment trop sympace petit michael, même quand il passe 90 minutes à nous cracher à la gueule... Non, mr haneke, nous ne voulons pas voir des scènes de tortures, du moins pas comme vous les montrez. Car effectivement, je l'avoue, il m'arrive de voir des films gore avec jouissance: en effet ce n'est que du cinéma. Du cinéma? Ah bon, mr haneke vous ne savez pas ce que c'est?

1- Je lis que Michael Haneke a prit comme modèle les "120 jours..." de Pasolini.

2- Je visionne "Funny games"

3- Il me revient en mémoire cette phrase de Coluche qui disait à propos du chanteur Daniel Gérard "Il avait le choix entre le talent de Bob Dylan et le chapeau de Bob Dylan..."

4- Merci monsieur Haneke de n'avoir pris que ses bretelles à monsieur Pasolini et de lui avoir laissé l'integralité de son talent ; sans même lui en avoir emprunté ne serait-ce qu'une once.
Tout vos choix de mise en scène visant à créer un climat traumatisant, tombent complètement à plat. Et en fait...on s'emmerde ! ... très fort !
Pasolini décide de transposer Sade dans l'Italie fachiste et ; il le fait. Directement et avec son talent. C'est après, avoir réalisé un brulot de génie que l'on entre dans l'histoire du cinéma et ce, sans l'avoir calculé au préalable durant l'écriture du scénario ou en improvisant quelques plans séquences inter-minables, qui n'ont d'angoissant que la lenteur avec laquelle ils font tourner les aiguilles de nos montres.

5- Vous l'aurez compris :"Bouh, que c'est mauvais" !

Vous voulez voir un film de fou? De la violence sans effets speciaux mais terriblement derrangeante? Bha regardez ce film de dingo dingue.

Haneke pose là son système critique de la représentation de la violence dans un huis-clos habile et pour tout dire glaçant mais ne donne pas la pleine mesure de la réflexion sur la pulsion voyeuriste du spectateur. Revoir "Benny's video" et "Fenêtre sur cour".

Funny Games, ça fait un peu comme ça :.............BANG. Puis plus rien. Enfin, sur l'écran.

Malgré le titre, les jeux que subisent cette pauvre petite famille venue passer quelques jours paisible dans leur maison au bord de l'eau, n'ont rien de drôles. Comme d'habitude Michael Haneke met le spectateur mal à l'aise et lui fait presque regrèter de regarder son film. On a envie de prendre une batte et de corriger ces deux psychopathes, fortement sadique en plus de ça mais on ne peu pas, alors on se contente de regarder ce massacre morale et sanglant et c'est souvent très dure. Avec une mise en scène très simpliste et minimaliste Haneke ne fait que rendre son sujet plus fort, plus violent. On a même droit à un long plan séquence immobile d'une souffrance rarement égalée au cinéma. Terriblement déconseillé aux âmes sensibles!

"Funny Games", parce qu'il tutoie familièrement le spectateur durant son ensemble, y compris dans d'atroces scènes de violence physique et psychologique, est un des films les plus effroyables de la fin du XXème siècle. Parce qu'il arbore avec détente ce massacre ignoble d'une famille de classe honnête, Haneke signe un film dérangeant, malsain, et complexe à la fois. A de nombreux moments, l'un des assassins s'adresse publiquement à la caméra, c'est-à-dire à nous, et joue avec nos nerfs en décriptant ce que nous voudrions voir. Mais le but d'Haneke est d'aller plus loin que la simple idée d'un thème sordide (une famille séquestrée puis massacrée par deux jeunes inconnus), et d'en faire un moment de cinéma fermé, magnifiquement tendu, et horriblement pervers, repoussant les certaines limites de la décence. La décontraction repoussante des deux assassins joue évidemment un rôle complètement ironique face à cette famille modèle qui vit le pire. C'est en modelant une psychologie contraire à la norme cinématographique et tout simplement humaine que Haneke arrive à époustoufler ; il fait de ses héros victimisés des personne coincées dans leur marbre et leur perfection, tandis que les deux délinquants font preuve d'une aisance incroyable, avant de dévêtir leur carcasse d'être humain pour s'afficher en monstre, en barbares dégueulasses admirant autant la torture (en particulier psychologique) que le meurtre ou l'inceste (sous-entendue dans un dialogue). Haneke, souvent reconnu pour le caractère malsain de ses oeuvres, ouvre ici un panoramique lumineux (pour qui considère cela lumineux) sur la violence qui ronge notre époque, en exacerbant jusqu'à l'insoutenable l'angoisse de l'inconnu pénétrant dans le cocon familial, pertubant la vie courante et idéale. Il systématise l'élément introduit de la violence dans la décomposition familiale. Son film n'en est que plus difficile et choquant, mais l'impact fait assurément son effet. On regrettera juste un faux retournement de situat

Un film sur la violence selon Haneke pour contrer la violence banalisée du cinema actuel. pour ce film j'ai mis 0 étoile pour la simple raison que ce film est une somme d'invraisemblances. jamais la réaction des personnages n'est crédible, c'en est plus qu'énervant. imaginez que quelqun vient de tuer votre fils et vous prenez le temps de réparer votre télephone tranquilement... bref, passez votre chemin, ce film a completement raté son but et en devient insupportable a regarder tellement il est en dehors du réalisme crédible.

Déroutant, effrayant, obsédant, essentiel, remarquable, ahurissant, terrifiant, inoubliable, grandiose... Je continue ?

Michael Haneke est un cinéaste qui dérange et qui le fait bien.
J'avais découvert La Pianiste qui avait été aimé à Cannes et la froideur de la mise en scène laissait le spectateur pantois à la fin du visionnage du film.
Avec Funny Games qu'il a réalisé quelques années avant, Haneke a confirmé son désir de choquer le spectateur à l'aide d'une réalisation réaliste qui montre mais ne juge pas en filmant le crime d'une famille de la manière la plus crue possible. Avec cette oeuvre, Haneke parle de la violence et rien que de la violence en détournant habilement les codes du genre où les otages réussissent à renverser la situation d'une manière totalement surréaliste et à s'en sortir vivant... Ici, rien est possible avec les deux jeunes qui séquestrent la famille et le spectateur ressent les douleurs psychologiques et physiques des protagonistes grâce à des plans séquences tous aussi durs les uns que les autres dont le plus marquant restera celui de plus de six minutes après le meurtre d'un des membres de la famille (Par respect pour le spectateur, je ne dirais pas de qui il s'agit...) où l'on est aussi cassé que les deux survivants avec une caméra quasiment immobile. Une scène magistrale...
Puis Haneke a aussi ce désir immense de manipuler le spectateur avec un rebondissement final qui soulage le spectateur pour le recasser quelques secondes plus tard grâce à un effet de mise en scène surréaliste que s'est permis Haneke. Effet qui, d'après lui dans une interview, a provoqué de vives réactions lors de la projection officielle au festival de Cannes.
Tout le talent artistique et cinématographique de Haneke est aussi mis en valeur par des comédiens peu nombreux mais tous aussi parfaits et inquiétants les uns que les autres.
Chose marquante supplémentaire dans le film, un des deux tueurs qui s'addressent à la caméra ou plutôt au spectateur pour jouer sur son désir de violence...
Funny Games est inoubliable... Et c'est peut-être ça le problème !!!

Ce film est tellement réaliste au niveau des actions et des réactions des personnages qu'il nous montre sous un jour encore inédit l'horreur de la violence. Ici, tout sonne juste et vrai (on est à mille lieux des films américains complètement irréalistes ou le héros en plus d'être doté de pouvoirs dignes de super héros s'en sort toujours bien à la fin) et on se demande ce que l'on aurait de plus que cette pauvre famille séquestrée pour s’en sortir. Et la réponse est glaçante : on aurait fait rien de plus.