Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 21 décembre 2007
Le hasard m'a fait mettre, récemment, la main sur ce dvd dans un supermarché glauque... Fascinant cette confrontation de la fragilité de l'oeuf et de la dureté de la balle de golf, de la politesse et du mépris poussé à l'extrême, du short blanc et de l'âme noire, de l'espérance et de la résignation à une fin inéluctable, du drame la plus abjecte et de la comédie irresponsable, de la violence et du silence... A vous d'ouvrir la porte ... ou pas !
Haneke accuse de façon virulente la banalisation de la violence dans notre société. Une oeuvre d'une rare violence qui prend brutalement aux tripes et interroge le spectateur sur son rôle dans ce drame terrible. Haneke dénonce notre voyeurisme face à la violence visuelle, au risque de transformer son film en une expérience traumatisante. Impossible d'en sortir indemne, même aujourd'hui, où la violence gratuite est notre lot quotidien. Une oeuvre dérangeante, nauséabonde, sur la dualité humaine, mais d'une puissance jusque là jamais égalée. A déconseiller aux âmes sensibles et aux moins de 18 ans.
Attention nanard. Deux petits psychopathes déboulent dans le pavillon d'une famille d'autrichiens proprets et séquestrent la dite famille. Mais, assez rapidement, Haneke décide de nous dispenser gratis un cours de morale à sa sauce, et ce d'une manière assez abominable. Visuellement c'est Derrick. Malgré tout le bien qu'on a pu me dire, depuis, de ses films antérieurs et postérieurs, je me suis arrêté là avec Haneke. Quelqu'un qui a fait un film aussi nul ne mérite pas qu'on s'y intéresse.
Bien loin de ses délires intéllo-prétentieux-bavard, Haneke signe là un vrai bon film avec ce cousin Autrichien d'Orange Mécanique. Cette version originale est identique à celle US reprise plan par plan par l'auteur lui-même pour un public américain non désireux de lire des sous-titres Autrichien.
Ce film diabolique et manipulateur est un véritable enchantement. Bourré d'idées et d'acteurs extraordinaires, "Funny games" est un chef-d'oeuvre ahurissant qui dérange et provoque des réactions diamétralement opposées. Une question restera: de quel côté va-t-on se placer? Des victimes par compassion, ou des bourreaux par pur plaisir ludique/sadique.
Avec une économie de moyens qui va jusqu'à l'épure totale, Haneke réalise un film effroyable pour les uns, jubilatoire pour les autres. Rarement le sadisme est allé aussi loin, sadisme d'autant plus prenant que le réalisme règne en maître et que les personnages affichent un stoïcisme et une normalité psychologique et intellectuelle permanents. En jouant sur la prévisibilité du comportement des victimes, le scénario crée des moments de tensions plus efficaces avec le non-dit et le non-être (l'absence des bourreaux durant le magistral plan séquence de presque 9 mn) qu'avec des effusions de sang montrées à l'écran. C'est d'ailleurs dans l'utilisation judicieuse du hors champs qu'Haneke réussit à filmer l'insoutenable et à jouer avec les nerfs du spectateur, cyniquement pris à parti par l'un des bourreaux à plusieurs reprises. Les comédiens sont par ailleurs parfaits et l'on prend un vrai plaisir à revoir Ulirch Mühe découvert bien tardivement par les Français dans "La vie des autres". Un film meilleur à chaque vision et un must dans le genre.
Bien que longuet à la revoyure (mais cette lenteur oeuvre au réalisme glacial), ce film capital de M. Haneke se résume par un seul mot: dérangeant. A travers la mésaventure d'un couple, pris au piège de jeunes farceurs diaboliques, sadiques et sans doute schizophrènes (ça rappelle un peu Scream mais sans aucun excès gore), le triste monde petit bourgeois des classes moyennes conformistes en prend une fois de plus plein la tronche.
Assez impresionnant ce funny games, qui joue avec la violence et avec nous même, le film, les personnages nous font participer à ce "jeux" extremement dur qui avance douuuuuucement dans l'horreur. Vraiment génant et plein de suréalisme, et en plus super bien filmer, des foutus plan dans un huit clos vraiment étouffant. Les acteurs joue drolement bien. Je comprend que certain n'accroche pas à ce genre de film d'auteur, vraiment malsain. (Ecouter l'interwiew du réalisateur Michael Haneke, interessante vraiment!) Film à voir, et assez nouveau, et j'ai lu que les US allez en faire un remake...Aie aie aie.
SANS NUL DOUTE LE FILM LE PLUS DERANGEANT DE L HISTOIRE DU CINEMA l'irruption de la sauvagerie au sein d'une famille tranquille (mais aussi une forme de parabole sur la violence et la lacheté contemporaines) tout est dans la tension, les regards et ces longs plans fixes totalement insoutenables qui montrent le couple se disloquer littéralement ous nos yeux pas de happy end l 'horreur a l'etat pur une traversée de l'enfer menée de main de maitre par haneake pour ceux qui aiment les experiences limites ....
En voila un film contreversé, froid, violent psychologiquement, nihiliste. Rarement la violence n'aura autant été dénoncée, pourtant, la réalisation de Haneke ne nous montre rien explicitement. Il y pèse une ambiance extrêment lourde, suffocante. Le fait qu'un des meurtrier s'adresse directement au public met vraiment mal à l'aise. La fin est selon moi magistrale, extrêmement noir. Un film à voir absolument, que l'on soit pour ou contre. Un choc psychologique.
Dans le genre des films pourris qui s'amusent à faire de l'autocritique, "Funny Games" gagne la palme, et haut la main. Les deux méchants sont des acteurs au ton monocorde, très ennuyeux, le film se dardant de scènes très pompantes. Mais là où Heneke fait très fort, c'est dans son envie de vouloir critiquer le spectateur, lui dire que ce qu'il regarde n'est pas bien (on se demande pourquoi il a fait son film dans ce cas...) En effet, Heneke semble nous dire que l'on est assoiffé de violence (enfin, d'après les critiques des autres...). Ainsi, les scènes de violence sont cachées dans le film (pour pas choquer). Cela dit, je crois néanmoins qu'un spectateur "intelligent "sait faire la distinction entre un simple film de loisirs et la réalité : ce n'est pas parce qu'on voit dans un film une tronçonneuse transpercer dix corps d'affilée qu'on le fera dans la réalité ; la "critique" d'Heneke sur cette banalisation de la violence est donc complètement ridicule ; les cas où les gens confondent "réalité" et "fiction" sont assez rares ; du moment qu'on établit clairement la distinction entre ce qu'on voit à l'écran et ce qu'on voit réellement, quel besoin a-t-on donc de toujours vouloir systématiquement pointer du doigt les jeux ou les films présentant des scènes de violence, d'autant plus que les films violents sont en général réservées aux personnes majeures, et que la réalité sera TOUJOURS beaucoup plus morbide et violente que ce qu'on voit. Partant de ce principe, "Funny Games" est d'un ennui mortel, sans morale, avec une fin complètement bidon (le coup de la télécommande, notamment ; déjà qu'on a un avis assez mitigé du film, cette simple scène suffit à tout démolir). Seul élément positif : les cris des victimes sont bien rendus.
Après nombre de critiques encensant ce film, il me semblait nécessaire de le découvrir a mon tour.
On m'annonce du violent, du pervers, du dérangeant, de l'insoutenable. Il n'en est rien ! Ce film reprend les recettes de Hard Candy et Orange mécanique (Hard Candy pour le huit clos dans une maison et Orange Mécanique pour la violence gratuite) Rien de spécialement dérangeant, beaucoup de déjà vu, vous n'allez pas me dire que c'est la 1ere fois qu'un acteur s'adresse à la caméra pour interpeller directement le public.
Les plans très longs sont effectivement fort mal plaçés dans ce genre, rien à voir avec l'esprit aérien de Gus Van Sant.
Au final on s'ennui, la fin est décevante, le réalisateur n'arrive pas a créer d'ambiance particulière et les petites actions "perverses" des acteurs sont plus irritantes qu'autre chose.
Je préconise plutôt le merveilleux orange mécanique, qui, inutile de la ,a su faire de la violence et de la perversité un chef d'oeuvre. Ce qui n'est absoluement pas le cas ici.