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Thomas Roavina
24 abonnés
348 critiques
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5,0
Publiée le 11 avril 2008
Funny Games est une expérience à vivre mais à ne pas mettre devant les yeux de n'importe qui car mal interprétée, les réactions pourraient être dangereuses. Ce qu'a voulu dénoncer M.Haneke avec ce film c'est la violence acceptée par beaucoup d'entre nous dans les films. A une époque où justement la mort et la violence sont trés esthétisées, un film comme funny games remet les pandules à l'heures. C'est aussi l'occasion pour ce cinéaste de choquer, de provoquer et c'est avec un certain talent de metteur en scène (la construction du récit est parfaite) que Haneke parvient à montrer quelque chose de jamais vu encore et c'est sur, parvient aussi à bouleverser. A mi chemin entre Orange Mecanique et j'ai aussi envie de citer American psycho (pas le film, le livre hein !) que funny games se trouve au niveau de la reflexion. Quel violence, comment l'exercer et surtout pourquoi ? Sans le côté spectaculaire des oeuvres cités ci dessus, le film d'Haneke place la violence la plus rude dans un cadre trés réaliste et l'amènne de manière à ce que le spectateur et les victimes soient révulsés et c'est amplement reussi. Les interprétations sont parfaites, tragique pour le couple et ironiquement étrange pour les deux jeunes hommes. La complicité recherchée entre les sadiques et le spectateur n'est pas trés fine car le personnage s'adresse directement à la caméra à plusieurs reprises et cela casse l'espace de quelques secondes le récit. On sort de la fiction pour être dans un rapport cinéaste-spectateur qui fait tâche. Notamment à la fin avec l'idée du rembobinage. On voit bien où veut en venir le réalisateur mais cela manque de finesse, pour cela voir Monika de Bergman où la même idée est mieux représentée. C'est le seul défaut de ce film qui est tout de même aller au bout de sa folie, ce qui est en fin de compte assez rare.
Bah, il est parfait, parfait et parfait! M'enfin, les acteurs sont très bons, l'atmosphère de même, le tout est très maitrisé. Un de mes films cultes dont j'attends le remake avec "impatience" ! :)
Un film malsain ? Oui, c'est certain. Avec "Funny Games", Michael Haneke donne le parfait exemple du concept de sublimation selon Freud, à savoir que l'art est un échappatoire pour son créateur et que l'oeuvre produite résultera d'une combinaison des différentes pulsions refoulées de celui-ci. Ce long-métrage est donc une véritable compilation des fantasmes morbides du cinéaste qui a visiblement décidé de les exposer sans détour au spectateur puisque de toute manière on est derrière un écran de cinéma. A partir de là semble-t-il nous dire, tout est permis dans la mesure où il ne s'agit que de fiction : c'est pourquoi les personnages nous prennent directement à parti (en s'adressant à la caméra) au sujet de leurs crimes et autres actes sadiques. Le public devient par conséquent complice des tortures commises et il faudra votre consentement pour valider les bases d'une expérience éprouvante à défaut d'être réellement troublante. Certains s'insurgeront de cette épreuve qu'ils qualifieront de pornographie intellectuelle en argumentant que le concept de fiction (et sur lequel le metteur en scène insiste vraiment, parfois même de manière un peu lourde) n'est qu'un moyen de justifier l'esprit malsain d'Haneke... Peut-être, toujours est-il que cette justification puisque nous en parlons est à mon avis recevable du moment qu'elle s'adresse à un public très averti. "Funny Games" n'est pas un film à mettre devant tous les yeux car mal interprété, il pourrait être dangereux. Sinon, ce miroir des pulsions humaines se révèle intéressant et même assez prenant lorsque l'on s'engouffre dans le "survival" pur et dur. Complaisant de temps à autres et ne proposant qu'une réflexion simpliste à propos de la violence au cinéma, ce thriller bénéficie pourtant d'une très bonne interprétation et d'une mise en scène propre, sans esbrouffes. "Funny Games" a été conçu pour un public ayant beaucoup de recul sur ses dérives violentes mais s'avère globalement réussi et laisse une bonne impression.
Avant le ruban blanc, "Funny games" (l'original) était le seul film d'Haneke que je connaissais. Je dois dire que j'ai plus été séduit par celui-ci que par le premier cité. Funny games est la définition du mot machiavélique, avec les 2 personnages principaux profondément cyniques et traumatisants psychologiquement par la froideur et le calme qu'ils dégagent dans des situations de stress extrêmes qu'ils infligent. Sans doute l'un des films les plus dérangeants que je connaisse avec "tueurs nés" dans le traitement du thème de la violence.
Ce film m'est moyennement sympathique car je trouve que l'interaction des acteurs avec le spectateur par le biais de quelques séquences est très artificielle et un peu bébête, on n'a pas besoin de ce procédé pour s'interroger sur le rôle de la violence dans le spectacle dans nos sociétés. Par contre, ce qui est très pertinent, c'est de démontrer que ce sont nos démocraties riches, consuméristes et sans repères qui sont à l'origine de cette violence insoutenable (Hanecke fait référence à Pasolini, dans Salo, c'était le fascisme).
Michael Haneke, dans un acte de pure provocation et de manipulation, réalise un véritable électrochoc : FUNNY GAMES c’est tout ce qu’il y a de plus impitoyable et d’abominable... Voire même plus ! Plus encore lorsque le spectateur sait pertinemment qu’il est complice de cette violence (si dans le fond il n’en est pas un peu responsable), et que les apostrophes des personnages envers lui accentuent cette idée d’échange entre complices. Cette provocation assumée qui fait de FUNNY GAMES un film si sulfureux n’enlève cependant rien à l’intelligence de son constat de la violence lorsqu’elle est aussi exacerbée qu’incompréhensible ou inexplicable, ainsi que de son rapport avec le public. Mis à part quelques plans fixes un peu longuets, la réalisation d’une froideur implacable de FUNNY GAMES se révèle tout à fait brillante, tout comme l’éprouvante (ou flegmatique) interprétation, et celles-ci constituent les principales réussites de ce film qui est sans aucun doute l’un des plus percutants des années 90 et l’un des plus réussis de son auteur ! On vous met au défi d’avoir vu pire, d’avoir vu film aussi dérangeant et percutant que le moralement indéfendable FUNNY GAMES, le Prix Très Spécial du Festival de Cannes 1997.
Rarement un film n’a été aussi délétère et anxiogène, il faut le concéder à Haneke. C’est presque pire que « Assassins » de Kassovitz. Funny games est porteur, en outre, de plusieurs singularités. Basées sur les contraires, d’abord. Le titre du film et son contenu ; le respect des conventions sociales dans le langage des agresseurs et leur grave mépris pour ces mêmes conventions, trouvant son siège dans la torture morale et physique puis le meurtre ; l’alogisme dans le comportement de personnages qui demandent des œufs, et leur grande logique dans le respect des règles du jeu… A un incipit plus kafkaïen que jamais suit un scénario stressant, où la réalisation est elle-même facteur d’angoisse. Autre singularité : le tueur s’adresse au spectateur et lui propose de l’accompagner dans ses actes, ce qui renforce le malaise inouï suscité par l‘oeuvre. Haneke, dont j’ai vu une interview sur ce film, n’est pas vraiment convaincant lorsqu’il explique son film. Cela s’apparente plutôt à de l’amusement cynique, badigeonné pour la forme de quelques remarques censées passer pour intelligentes. Un film à regarder entre amis, pour la culture cinématographique. Pour ma part je ne l’ai pas particulièrement aimé.
Bonne idée que ce film, que j'ai malheureusement vu après le remake, qui sont mots pour mots étrangements pareils, plans de caméra etc... Dommage. Je préfère le remake.
Incroyable ! Un film stupéfiant par la façon dont il est mis en scène et par son scénario également… L’histoire en elle-même est très banale : un lac entouré de résidences secondaires, une famille qui vient y prendre quelques jours de repos et des espèces de troubles fêtes qui viennent demander des œufs pour la fête organisée par la voisine… et voilà, l’histoire est lancée… sauf que nos troubles fêtes sont en réalité un peu plus que cela vu qu’ils vont carrément prendre la famille en « otage »… Des méchants assez banals en plus de çà vu qu’ils n’ont pas véritablement le profil… Mais surtout, gros truc original dans ce film, c’est qu’ici, on est du côté des méchants… pas parce qu’on le veut, mais parce que le film le veut ! En effet, ceux-ci nous parlent, nous adressent par moment des petites phrases du genre « vous croyez qu’ils vont s’en sortir ? »… très vicieux comme scénario… d’autant plus que celui-ci tend à nous faire croire qu’ils vont s’en sortir… Simple pas forcément très bien rythmé mais tellement original et cassant tellement avec les films classiques au scénario bidon que c’est excellent !
Un choc! Oppressant au possible, Haneke réussit le tour de force de nous terrorisés autant que les personnages! Le film a été controversé sur la violence qu'il suggère. Mais justement, c'est ce qui le rend si singulier, car cette violence n'est pas physique, mais psychologique. Une torture pour le spectateur.
J'ai vu ce film il n'y a pas longtemps !! C'est superbe : un thriller pas si gore et violent sans intêret comme certains films d'horreurs, mais au contraire, celui-ci est stressant du ébut à la fin de l'histoire ! Qui aurait cru qu'une simple histoire d'oeufs se finisse en un tel carnage!!! J'ai stressé durant tout le film.
Avant toute chose je souhaitais vous faire remarquer un faute dans votre résumé : "Une famille composée d'un couple et de leurs deux enfants passe ses vacances au bord d'un lac. Deux jeunes hommes [...]", j'insiste sur le fait que vous aillez mis "deux enfants", je viens de le voir, il n'y en a qu'un. Bref, une idée pas très originale un air de déjà vu mais un film efficace, troublant, dérangeant et irritant. Trop irritant, justement.
une claque. une utilisation de la musique par-faite, des acteurs mortels, et c'est le type de film qui vous fait appartenir inconsciemment à une secte: lorsque vous rencontrez qqn qui l'a vu aussi, ya de la magie qui passe dans vos yeux, une énorme sourire, et surtout rien de plus à dire. dans mon cas du moins ^^ un de mes 10 films préférés, no doubt about it.