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Un visiteur
5,0
Publiée le 8 juin 2008
"Funny games" est une œuvre à la fois crade et esthétique. Crade parce qu’elle véhicule idées et images immondes au possible, esthétique parce qu’à l’instar d’Orange Mécanique ou Salo, pour ne citer qu’eux, la mise en scène présente une « belle » violence. Belle ou plutôt intelligente, car le tape à l’œil n’est pas, car le spectaculaire disparaît au profit d’un hors champs permanent, renforçant notre inquiétude et notre imagination, allant à l’encontre de tout cinéma de genre hollywoodien condamné au formatage éternel. Qu’y a-t-il de pire que de montrer des images insoutenables ? Tout simplement de ne pas les montrer ! En ce sens, le cinéaste frappe très fort. Aussi, et c’est le plus important, travaille t-il sur le ressenti du spectateur, sur sa capacité à appréhender la fiction. "Funny games" est donc le film de manipulation ultime où rien ne nous est épargné : les agresseurs sont les meneurs, de ce qu’ils font et du film lui-même, n’offrant aucune issue possible aux personnages et au spectateur. Quand le mari dit qu’il vaut mieux en finir au plus vite, l’un des agresseurs répond : « Et le divertissement alors ? Trop juste pour un long-métrage ! » Ou quand un instant n’est pas à leur avantage, ils ont moyen de remonter le temps à l’aide d’une télécommande ! On devient même les complices du carnage quand Paul tutoie l’objectif. Aussi, Haneke joue avec les codes du genre sur l’imprévisible. Le début annonce la couleur lorsque la musique magnifique d’Haendel est interrompue par du métal bien bourrin, presque inaudible. Il met en scène de sublimes acteurs, Suzanne Lothar en tête, en offrant des séquences très longues, au malaise insistant, séquences d’un metteur en scène de grand talent.
(Pour la version 2007) Pas mal du tout ! Certes quelques personnes trouveront ici un frère à Orange Mécanique, c'est à dire terrifiant, mais il reste un point à éclaircir (un peu abusé) à propos d'une scène où l'un des garçons fait une sorte de retour en arrière grâce à une télécommande . . .
C'est tout simplement BOULEVERSENT ! On commence avec l'histoire tout à fait banale d'une famille qui part en vacances et c'est le drame. Les tueurs sont vrais psychopathes qui s'amusent. Le jeu des acteurs est magnifique superposé à une réalisation de maitre. En tant que spectateur, on sent une terrible impuissance et c'est tellement frustrant ! Un film à voir sans aucun doute.
Un film exceptionnelle sur la violence, tout est triste, dur, sadique etc... les acteurs sont formidables sauf le pere. Tres bien mis en scene avec un tres bon scénario, surement le meilleur film de son auteur.
Un film tout en suggestion où la violence reste principalement psychologique. Haneke ose, innove et questionne directement le spectateur... Peut-être pas un chef d'oeuvre mais on s'en approche de très près.
Un pur chef d'oeuvre d'angoisse et d'horreur, il n'y a pas grand chose a rajouter de plus.Haneke realise une oeuvre difficilement soutenable servie par une interpretaion exceptionnelle.L'interprete qui joue le role de la mere aurait merité un oscar pour sa prestation tant elle est remarquable! A voir par un public averti qui n'est pas trop sensible car ca derange furieusement!
L'atmosphère oppréssente, le suspense, l'impossibilité de s'échapper... tout est parfaitement construit. Oui mais voilà : la thèse de l'auteur est de dénoncer la violence en montrant la violence. Bon, certes, mais prendre le spectateur à témoin 2 ou 3 fois, c'est un peu léger, car finalement ce film se regarde bel et bien comme un film de genre. Du coup, on a l'impression d'être pris au piège, sans que cela amène à une réflexion très poussée. C'est un peu facile... surtout en comparaison du "tesis" de amenabar par exemple.
En 1998, Michael Haneke invente l'horreur psychologique moderne en introduisant deux jeunes aux motivations ludiques macabres, teintée d'une inconscience assumée. Susanne Lothar et Ulrich Mühe sont bluffants.
Avec "Funny Games" (Autriche, 1997) de Michael Haneke, le danger est grand. L'histoire est connu puisque le film et son expérience marquante en ont fait une oeuvre culte auprès des cinéphages les plus enclins à la pulsion scopique. L'aventure de cette famille bourgeoise qui se voit devenir l'objet de jeux sadiques est devenu pour certains un plaisir de sensations. Et pourtant l'ambition initiale du cinéaste était de dénoncer la violence banalisée au cinéma. C'était une réponse à des cinéastes comme Tarantino, Tsui Hark et plus explicitement au "Natural Born Killers" d'Oliver Stone. Les prises à parti du spectateur par le personnage d'Arno Frisch (véritable incarnation de l'arrogance insupportable), ses clins d'oeil narquois à la caméra prend directement le spectateur aux jeux "funny" dont ils s'amusent. L'ambiguïté réside ici et n'est pas tant le problème du film que celui du spectateur. Aux esprits quiets, le film sera un choc puissant voire bouleversant. Aux esprits plus alambiqués, le film pourra devenir un plaisir malsain. Tout dépend de l'image que connote cette famille dans la pensée du spectateur. L'effort est mis en oeuvre par Haneke pour nous rendre la famille aimable et attachant. C'est pour cela qu'une lecture efficace d'un film est nécessaire à sa juste émotion. Déjà Kubrick ou Pasolini posaient cette question. A la différence majeure qu'Haneke ne questionne pas la violence en tant que telle, il interroge son image. L'image de la violence devenu pur produit d'émotion, c'est cette vérité qui effraie le cinéaste et dont il pétrit son film. Y a-t-il une issue face à cette vulgaire violence ? Certes non, c'est ainsi qu'Haneke, dans le flux du jeu macabre des deux jeunes gens, leur autorise de reculer dans le temps, permettant à l'un d'eux de ne pas mourir et empêchant la famille de pouvoir s'en sortir. Nous sommes emprisonnés par la violence. Moraliste peut-être mais juste certainement, Haneke saisit le mouvement de notre société, celui d'un plaisir pervers.
J'ai adoré ce film, j'ai été captivée par les longues scènes où il ne se passe pas grand-chose et par l'intrigue qui ne mène à rien : en effet, les deux hommes sont là à torturer la famille juste pour leur bon plaisir (mais ce n'était pas violent). Bien sûr le scénario n'apportera rien de nouveau dans ma vie, mais j'ai passé un excellent moment. Les films pleins de suspense et de tension sont peut-être plus intéressants que les simple films d'horreur. Après l'avoir vu, je me sentais vraiment heureuse de ne pas avoir vécu des traumatismes comme cela... J'ai vraiment hâte de voir le remake !
Une folie furieuse, violente, perverse, remuante, avec des acteurs... machiavéliques? Je sais pas vraiment quel adjectif leur attribuer, mais ce qui est sur, c'est que le film (qui faut savoir je pense décoder le sens) touche un sommet!
Funny Games , un film de Michael Haneke où deux jeunes séquestrent un couple et leur enfant qui sont venu passé leurs vacances au bord d'un lac . Un film Choc , interdit au moins de 16 ans pas spécialement pour ca violence mais pour l'état mentale qu'il laisse à son spectateur à la fin du film . Un film qui marque et on en ressort pas indemne.
D'une intensité incroyable, à vous clouer sur le siège durant 1h45, FUNNY GAMES est à glacer le sang. Comparé aux films USA où le montage permet d'accélérer l'action et où on essaye d'en montrer le plus possible, FUNNY GAMES part à contre-courant. La caméra se pose pour ne plus bouger durant de longues scènes et où les interprètes peuvent exprimer leurs sentiments en toute aise. Haneke est un pro dans cette manière de fonctionner (pour son film CACHE), et il l'utilise à bon escient. Si bien qu'on ne voit presque rien comme scènes chocs, mais on entend tout, tout est suggéré. Les acteurs sont parfaits, l'intrigue est hyper bien ficelée, ce film frôle la perfection s'il n'y avait pas un petit relâchement en cours de route. La manière du méchant de prendre à parti le spectateur en est d'autant plus terrible et le coup de la télécommande vers la fin, est sidérant! Et le final est à la hauteur du final, glacial. A ne manquer sous aucun prétexte, mais avoir le cœur bien accroché. Une révolution dans le cinéma.