Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
kibruk
144 abonnés
2 542 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 1 octobre 2024
J'ai vu "Funny games U.S." il y a déjà quelques années, je ne peux donc pas faire une comparaison entre les deux versions et encore moins dire si l'une est supérieure à l'autre tant j'avais l'impression de revoir le même film. Je vais donc me contenter de faire un copier/coller de ma critique de l'époque de "Funny games U.S." que je trouve adaptée à mes impressions après la vision de "Funny games". Film particulièrement glaçant et dérangeant, "Funny games" nous fait vivre le calvaire d'une famille banale. Mais si du point de vue de l'histoire la chose ne va pas plus loin que la plupart des séries B du genre slasher et autres survivals, le propos rejoint plus celui d'un "Orange mécanique" et sa réflexion sur l'ultra-violence. Contrairement au film de Kubrick, celle-ci est presque toujours hors champ, tout passe par le son, et c'est aux spectateurs d'imaginer l'horreur. Le procédé n'est pas nouveau, loin de là, mais il est utilisé ici avec une grande habilité pour aller à l'encontre de cette représentation de la violence maintenant totalement banalisée à l'écran. Car Haneke a fait de "Funny games" un film qui va à l'encontre des modes et des recettes exploitées par le cinéma : les assassins sont jeunes et beaux, spoiler: l'enfant est tué, le couteau resté dans le bateau en début de film ne sera pas l'arme qui permettra de tuer les méchants, les bons meurent . Même le rythme du film va à l'encontre des normes : il devient de plus en plus lent au lieu de s'accélérer. Et Haneke joue tout du long des attentes du spectateur, la scène la plus emblématique étant celle où spoiler: la femme prend le fusil, tue l'un des deux assassins, c'est ce qu'attend le spectateur. Mais la séquence est rembobinée... et l'issue sera toute autre . Et Haneke dit cette dure vérité : la réalité est souvent bien moins morale que la fiction.
Mise en scène impeccable, casting 5 étoiles, c'est assez macabre et haletant. Après, 25 ans plus tard, ca n'est pas aussi "dérangeant et choquant" qu'on peut - ou "a pu" - le dire. Ca n'en reste pas moins une oeuvre interessante à découvrir.
Thriller particulièrement marquant, Funny Games m'a retourné tant le film est dur. L'histoire est d'une simplicité sans nom mais va donner lieu à un long-métrage marquant psychologiquement et inoubliable. Dès les premiers instants on sent la tension qui monte petit à petit pour nous embarquer dans un quasi huis clos duquel on aimerait pouvoir s'échapper comme les personnages qui sont pris au piège. Les deux jeunes qui prennent en otage cette famille sont particulièrement flippant car ils se comportent d'une façon très étrange. Plutôt polis, il n'en restent pas moins de sacrés tarés qui jubilent devant la souffrance de leurs proie et restent dans le contrôle et dans le plaisir de faire du mal. Arno Frisch est carrément inquiétant tant il maîtrise ce qu'il fait et tant son visage est froid, sans sentiments et qu'il se délecte de ses méfaits. Son acolyte est tout aussi glaçant même si on voit bien que c'est Paul qui tient les reines. Ce qui les rends aussi insaisissable c'est leur phrasé et leur diction ou ils s'excusent de faire du mal et emploient un langage plutôt soutenu. De plus on ne connait pas vraiment leurs motivations. Pour ce qui est des victimes, j'ai trouvé que le père de famille était une vraie lavette tandis que son fils est très courageux tout comme sa femme qui prend les devants pour essayer de les sortir de cette situation. Mention spécial d'ailleurs à Susanne Lothar pour sa prestation loin d'être évidente. L'ambiance est extrêmement dérangeante, j'ai été mal à l'aise comme rarement devant un film. C'est très violent même si paradoxalement les images les plus violentes ne sont pourtant pas montré à l'écran mais on comprend très bien ce qui se passe donc ça reste dur et douloureux. C'est une violence psychologique insoutenable pendant une heure quarante. Et comme si ça ne suffisait pas, Haneke laisse tourner sa caméra pendant de longues minutes spoiler: après que le fils se soit fait tuer pour bien nous écœurer et nous choquer. Autre scène marquante, spoiler: quand Paul prend un malin plaisir avec son chaud, froid . Tout est un jeu pour lui de toute façon. Le seul passage qui m'a déplut spoiler: c'est quand les amis du couple passent en bateau car à ce moment la, il y avait une vraie opportunité de s'en sortir et il ni a pas grand chose qui justifie le fait qu'Anna ne fasse rien . D'ailleurs la réalisation de l'autrichien qui suggère souvent les choses est simpliste mais particulièrement efficace. Et pour enfoncer le clou il nous prend à témoin en nous incluant dans ce jeu macabre en nous adressant directement la parole à plusieurs reprises au travers de Paul et le dénouement semble inéluctable car même quand la victime peut s'en sortir, le bourreau spoiler: rembobine pour changer sa destinée. D'ailleurs la fin spoiler: ou il jette la femme du bateau est d'une violence inouïe tant il ne se dégage aucune émotion du tueur, aucune humanité et la dernière scène nous fait comprendre que tout cela va recommencer. A noté aussi une b.o. aussi étrange que le film. Funny Games est malsain et prend plaisir à faire souffrir le spectateur qui ne pourra pas ressortir indemne de son visionnage tant c'est cruel et sans pitié. Je recommande ce film car c'est rare d'être aussi bousculé et bouleversé que ça mais vous êtes prévenus, ce film vous marquera à vie.
La première moitié du film est intéressante, on a droit à un thriller simple mais plutôt efficace, mais la deuxième moitié souffre malheureusement de trop de lenteurs.
Film marquant et navrant à la fois. Qu'ignore-t-on qu'il soit important de... décrire ? Car c'est bien l'absence d'analyse, de propos d'auteur, qui me gêne.
En un mot, malgré une grande maîtrise du langage cinématographique... Haneke n'est pas mon genre de beauté.
Le quatrième long-métrage de Michael Haneke, sorti en 1997, tente d’interpeller le spectateur sur le mécanisme de la violence et les dérives comportementales. Avec son style épuré et distant, le réalisateur autrichien décrit l’agression sauvage et gratuite d’une famille par deux hommes d’apparence normale. Si l’horreur est bien présente, la mise en scène expose uniquement une souffrance psychologique suggérant les gestes les plus barbares hors champ de la caméra. La gratuité de l’acte et l’absence de remords chez les meurtriers donnent une vision déshumanisée de notre société. Bref, un film provocant qui fait froid dans le dos.
Le crime et le média, ce sont des sujets dont Hanneke ne se passe pas. Pour plus d'impact, il aurait voulu faire Funny Games directement aux USA (il devra attendre 10 ans pour faire le remake) mais c'est dans les montagnes autrichiennes qu'il héritera de toute sa puissance de film d'horreur psychologique involontaire - car il ne cherchait pas à horrifier mais à faire réfléchir.
Conçu comme une provocation, Funny Games est paradoxalement choquant du fait qu'il rassure, davantage que pour une violence qui y est justement trop pudique pour être horrifique. Il rassure en effet parce que son histoire est familière : il raconte le fait divers glaçant dont on connaît tous au moins un exemplaire et qu'on range dans un coin de son esprit jusqu'à oublier s'il s'agit d'un fait réel, d'une légende urbaine ou bien d'une histoire inventée.
Mais Hanneke nous implique : d'un regard caméra à un autre, osant déchirer sa trame en autorisant qu'un personnage rembobine littéralement l'histoire quand elle ne lui convient plus, il veut nous confronter à notre propre fascination, jouant par là même un étrange tour d'humilité. En effet, trouve-t-on bel et bien un intérêt au film (qui est sobre et qui triche cinématographiquement) ou plutôt à ce qui s'y produit ?
Continuant à manipuler la curiosité malsaine de l'Homme sans devenir malsain lui-même, Hanneke confirme qu'il est un maître du genre en faisant de son spectateur le vrai complice du crime. Pas étonnant qu'on y voie aujourd'hui un film d'horreur et non lui : c'est nous-mêmes qui nous horrifions en y voyant notre reflet.
La violence est crescendo dans cette réalisation, le choc de Cannes en compétition sur les marches du podium, avec un jury divisé qui fit écho, une famille autrichienne paisible passe des vacances heureuses, rencontre deux types polis en tenue de golf. On dirait pas dit mais en fait, ce sont des visages sournois puis surgit l’enfer vécu par les infortunés sur leur passage, le malaise crée par qui ? Vous le verrez en direct vitesse X2 télécommandé.
Mettant le volume radio à casser les tympans, ces métalleux sociopathes séquestrent le couple et son fils, leur calvaire peut commencer, la violence est fracassante, rappelant que ce n’est pas une torture de voir de la lenteur jusqu’aux séquences plans allongés, caméras projecteurs insistent, c’est l’histoire d’une violence. L’idée est populaire sur la vision, donc l’ennui tue selon la philosophie du film avec perversité, excellente étoile pour le cinéaste, premier à découvrir dans ses explications bonus plus de mise en lumière des scènes lugubres.
Sinon on ne ressent rien pour ce déchaînement de violence gratuite, pourquoi pourquoi l’écrasement par ce duo sadique intello cours théorique dominant dominé qui se tape dessus ? Chiale, mente, c’est rabaissant ces sobriquets, on sait que la famille y passera pas l’été prochain, prochaines victimes bourges.
Très original, maléfique, avec d'excellents acteurs (le tortionnaire brun tout simplement énorme et effrayant !) et un réalisateur qui joue avec le spectateur. Mise en scène grandiose. Trop court !! Bref, un classique !!
Un excellent film! Un scénario très original, beaucoup d'action et de sadisme, les acteurs interprètent magnifiquement bien leur rôle, et on est tenus en haleine jusqu'à la dernière seconde! Cela change des "happy end" qu'on voit (trop) souvent! A voir!!!
Au-delà du questionnement simple sur l'éventuelle culpabilité voyeuriste du spectateur, Funny Games nous interroge sur le travail inconscient de la fiction sur nos capteurs de réalité. Ceux-ci sont mis à rude épreuve. Le crescendo morbide et sadique du film est accompagné par un réalisme psychologique insoutenable, servi par des acteurs exceptionnels (Ulrich Muhe et Susan Lothar) et une mise en scène magistrale. Le long plan séquence de dix minutes, ovni cinématographique, accompagnant le premier meurtre est à l'image du spectateur abasourdi, médusé, tétanisé. Une expérience dont on ne sort pas indemne.
J'ai rarement vu un film comme celui-ci ou rien ne se passe pendant pratiquement toute sa durée...Et bien c'est fait ! "Funny Games" ou le film où il ne se passe rien mis à part dans les 10 derniéres minutes : dés le début du film , on sent que ce film va etre long...Une petite famille qui part en vacances en louant une jolie maison fort sympathique mais bien sur tout va partir en vrille avec l'arrivée de malotrus un peu tarée sur les bords...Voili Voilou , il ne se passe rien de bien interressant avant l'arrivée de ces malotrus , et il ne passera pas grand chose meme avec eux...C'est long , ca discute pendant des plombs....spoiler: jusqu'a que le gamin arrive à s'echapper ! Waoouh enfin un peu d'action ! Et la LA scéne du film : spoiler: le gamin qui se prend une balle (on ne voit rien mis à part son cadavre de loin avec pas mal de sang qui en passant salit le beau tapis de la maison , si c'est pas dommage...).
Je vais surement passé pour un sadique , mais heureusement qu'il y a cette scéne car c'est le seul moment qui vaut le coup d'oeil.... Bref , si vous voulez passez une bonne soirée : Ne regardez pas ce film !
Quelle surprise ! J'ai mis ce film un jour à la télé complètement au hasard. Comment aurais-je pu m'attendre à un tel film. Les deux acteurs principaux (méchants) sont les meilleurs acteurs que j'ai pu voir jouer. Ils sont extraordinairement doués.
je comprend pas ceux qui ont mis "0 étoiles", ils n'ont rien compris ? le but de ce film, c'est de nous dire que le monde devient de plus en plus violent par rapport aux autres films ! a voir, et surtout, à reflechir et a approfondir beaucoup !