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Nicolas S
48 abonnés
568 critiques
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4,0
Publiée le 13 avril 2021
Coincés dans une relation toxique, Fai et Po-wing ne peuvent pas s'empêcher de s'emprisonner l'un l'autre. Douloureusement, ils finissent toutefois par se quitter pour partir vers de nouveaux horizons. C'est avec une grande inventivité formelle que Wong Kar-Wai raconte cette histoire simple mais prenante, dans une ville de Buenos Aires qui, prise dans un filtre vert glauque, apparaît moite et étouffante. Malgré la dureté des rapports entre personnages, c'est la liberté qui finit par l'emporter.
Visuellement splendide, techniquement maitrisé, dense même, ce drame tourne en rond, incarnant pleinement l'ennui que les protagonistes ressentent dans leur relation! Si c'est un parti-pris il est audacieux mais il lasse! Point d'originalité (sinon le déplacement dans Buenos Aires bien dessinée) dans cette nouvelle illustration d'un couple qui s'accroche à une nostalgie éphémère voire à une potentialité fantasmée, ni dans l'idée ni dans les dialogues peu percutants. Beau mais sans charme!
Prix de la mise en scène a Cannes en 1997, Happy Together est un film déroutant et radical. C'est à la fois sa force, et sa faiblesse. On y suit la relation tumultueuse entre Lai et Ho, hongonkais expatriés en Argentine. Et si l'on peut effectivement louer une mise en scène originale et maîtrisée, il est bien difficile de trouver le moindre intérêt pour l'histoire qui nous est présentée. Car, au delà de cette relation toxique, presque aucun autre axe narratif n'est développé. Résultat : au fil des "je t'aime, moi non plus", on se lasse, espérant en vain de voir l'un des personnages évoluer
Film aux allures art et essais, il emmène le spectateur dans un univers clos dans lequel les protagonistes s'enchaînent et se déchaînent sans arriver à déballer leurs valises relationnelles. C'est un peu poussif et langoureux...
Dans ce film de 1997, Wong Kar-wai nous embarquait au cœur de la relation amoureuse tumultueuse entre Ho Po-wing et Lai Yiu-fai, deux Hongkongais expatriés en Argentine. Les deux jeunes hommes, qui ne cessent de s’aimer puis de se disputer, rêvent régulièrement de « repartir de zéro » spoiler: sans jamais y parvenir . Mais Happy together est d’abord et surtout une œuvre d’atmosphère, qui multiplie les sauts spatio-temporels, baignée des lumières vertes, jaunes et rouges si caractéristiques du cinéaste hongkongais et de son chef opérateur Christopher Doyle, qui ont ici troqués les rues bouillonnantes de la cité-État asiatique contre celles plus calmes de Buenos Aires.
Une oeuvre remarquable dont le charme n'agit qu'avec le temps, W.Kar-Wai laissant davantage de liberté à ses acteurs à mesure que le récit avance. La réalisation est superbe.
Quatrième film que je vois de Wong Kar-Wai et quatrième fois que je m'emmerde (je rassure les fans du cinéaste, j'arrête les dégâts ici !!!). Et là, je me suis encore plus ennuyé que les trois autres fois. Une jolie image de temps en temps ne suffit pas à faire un bon film. L'absence de trame se fait très vite sentir, les personnages ont l'air de se faire chier (au moins on ne peut pas reprocher au film de ne pas savoir faire ressentir de l'empathie envers ces derniers !!!). Il aurait peut-être fallu que le réalisateur emmène quelques fois sur le tournage une feuille de papier et un crayon mais c'était peut-être trop lui demander. Heureusement que l'excellente chanson des "Turtles" qui donne son titre au film réveille sur le générique de fin, de très loin la meilleure partie de l'ensemble.
Malgré des personnages complexes, Wong Kar-Waï ne fait ici que nous ennuyer avec sa mise en scène incroyablement lourde, ce "Happy together" ne possède ni rythme ni charme contrairement aux "In the mood for love" et "2046" qui suivront.
Après avoir vu "In The Mood For Love" du même réalisateur sorti juste après, j'ai été bien déçu de "Happy Together". Un film qui raconte un amour toxique entre deux hommes et qui est à l'opposé du titre du film. On reconnaît cependant très bien la pâte du réalisateur avec ces plans très chaud et ses cadres bien caractéristiques. Mais l'histoire du film n'apporte pas grand chose, et j'ai complétement été hermétique à cette relation, ce qui m'a complètement détaché du film.
5 082 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 16 avril 2021
Happy Together n'est pas mauvais à cause de sa romance gay. C'est aussi normal que des animaux qui parlent dans un film Disney de nos jours. Il est mauvais car il n'a aucun intérêt. En poursuivant sans cesse sa propre queue le film ne parvient pas à développer réellement ses personnages. J'aurais espéré que deux Chinois gays en Argentine aient plus d'excitation dans leur vie que ce qui nous est montré dans cette histoire. Le travail de la caméra est un travail que de nombreux amateurs considéreront comme très cinématographique. Espérons que les gens se rendront compte qu'on peut faire un film nerveux sur une romance homosexuelle tout en restant compétent dans l'art de faire des films. Donnez un caméra à n'importe qui dans la rue et laissez-le entrer dans un bain public gay et vous obtiendrez probablement des images bien plus intéressantes que dans ce film...
Un Wong Kar-Wai mineur qui n'a pas les atouts de ses autres réalisations. Les personnages sont simples et quelconques, la réalisation est en service minimum (au moins n'est-elle pas surexcitée !). Ici on s’ennuie mais sans cette sensation de mélancolie, sans cette beauté toute particulière au cinéaste, on perd l'aspect lancinant pour un truc franchement soporifique. Après il n'en reste pas moins de magnifiques moments comme les chûtes d’Iguaçu sur ce tango calme et posé, on ressent toute l'intensité de la nature, sa surpuissance et son austérité quasi apaisante, il y a quelque chose de très malickien là-dedans. Sinon encore une fois on a l'impression que le film manque sa fin, disons que la fin est excellente mais on sent que ça aurait pu se finir avant et qu'il y avait tellement d'intensité à un certain moment que ça aurait dû se finir là. Après l'intensité il la regagne dans les derniers plans mais je n'aime pas trop cette manière qu'il a de relancer l'intrigue pour pas grand chose. Bon voilà je pense continuer à voir des films de ce réal en espérant tomber sur une dérouillée de la trempe de Chungking Express mais pour l'instant c'est pas encore ça !
C'est rare de voir une histoire gay dans le cinéma asiatique, Wong Kar-Wai, nous raconte son film, en nous montrant la solitude de ses interprètes, et la difficulté qu'ils ont à s'adapter à un monde qui ne veut pas vraiment d'eux. Un film très poétique, qui vaut surtout pour la réalisation irréprochable, et pour le réalisme de ses personnages centraux. De loin, mon film gay culte !
La question qui est ici posée par le réalisateur c'est celle de l'ancrage. Nous avons tous besoin de repère. Mais de quelle nature sont ces repères ? Sont-ils géographiques ? Relationnels ? Affectifs ? Les deux amants que l'on suit sont déracinés. Ils sont ensemble à l'étranger et ils n'arrivent pas à s'aimer. Il leur manque leur ancrage. Ils veulent aller voir les chutes d'Iguazú, à la frontière entre le Brésil et l'Argentine. C'est l'objectif. Peut-être pour faire de ce lieu leur nouvel ancrage à deux ? Le voyage est un échec. L'affection qu'ils ont l'un pour l'autre ne suffit pas à les accrocher l'un à l'autre. Cela s'amplifie à tel point que l'un d'eux, Lai Yiu-fai, finit par chercher à enfermer Ho Po-wing, pour le garder près de lui. Il veut faire de lui son port d'attache, inconditionnel et rassurant. Ce film c'est la valse hésitation de deux amoureux perdus et sans repères. La réponse à la question initiale est dans la nuance : l'ancrage est à la fois géographique et relationnel, et donc naturellement affectif. Mais par contre, il n'est pas nécessairement réciproque. À la fin du film, l'ancrage de Ho Po-wing c'est Lai Yiu-fai. Celui de Lai Yiu-fai c'est Chang, un de ses collègues. Et celui de Chang c'est, on le déduit, sa famille. Même s'il n'est pas réciproque ce n'est pas grave : l'ancrage c'est le souffle vital.
Il m’a semblé que Happy together était un petit peu moins inspiré que d’autres films de WKW que j’avais pu voir, mais cela reste malgré tout un très beau film. Fidèle à son style (chronologie plus ou moins floue, voix off, scènes qui se répètent), et toujours aussi magnifique visuellement (lumières, cadres, caméra à l’épaule), avec quelques musiques très pertinentes et quelques fulgurances (oh cette scène de tango dans la cuisine…on aimerait que ça dure toujours), le film souffre néanmoins de pas mal de longueurs de par son scénario trop léger. Cependant une grande cohérence se dégage de l’ensemble, comme un grand poème sur la solitude urbaine et l’errance, et les trois acteurs principaux sont tous très bons (surtout Leslie Cheung, toujours aussi habité et sensuel). Pas le meilleur WKW que j’ai vu, mais assurément un très bon film.