Femmes en cages est un classique des films d’exploitation des années 70. Maintenant, pour être honnête, il est loin d’être un grand film.
Coté interprétation, un casting évidemment essentiellement féminin. Il n’y a pas de grandes prestations, même celle de Pam Grier, qui est un peu la vedette du film dans le rôle d’une geôlière peu commode, n’est pas tonitruante. Elle est très grandiloquente, très cabotine, et au final ce n’est pas vraiment convaincant. Jennifer Gan dans le rôle principal est convenable. Dans l’ensemble les actrices sont visiblement investies, mais leur jeu reste limité malgré tout, et il est vrai que leurs personnages, assez simpliste au final, ne les aident pas vraiment à décoller.
Le scénario est un peu plus approfondi que ce qu’il pourrait paraître au début. En effet, si la première partie nous plonge bien dans un film de prison type, avec ses tortures sadiques, ses perversités, ses conflits entre prisonnières, ensuite l’histoire d’évasion devient plus intéressante. Dommage que la seconde partie manque tout de même d’une réelle intensité, en particulier le passage course-poursuite avec les tueurs lancés aux trousses des évadées. C’est assez regrettable, car c’est vrai que Women in Cages parait du coup assez plat, assez vide. Le rythme est plutôt bon, mais quelques coups de mou viennent tout de même perturber la dynamique, et la conclusion est un peu trop simple.
Sur la forme, Women in Cages est ancien tout de même, et cela se ressent. La mise en scène est correcte, mais il ne faut pas être trop exigeant. Assez raide, Gerardo de Léon suit son action avec professionnalisme, mais sans plus. La photographie est assez inégale. Il y a quelques bons moments, avec des effets de lumière réussis, et d’autres passages très quelconques. Les décors pour leur part suffisent à l’intérêt du film, mais il est regrettable que les paysages naturels n’aient pas été plus mis à contribution, et plus valorisés, car il semble qu’il y avait un réel potentiel de ce coté là. Alors ceux qui pourraient être rebuté par ce film, craignant trop d’érotisme, trop de violence, n’ont rien à craindre. Women in Cages est tout de même sobre de ce point de vue, ne dépassant jamais la semi-nudité, proposant d’ailleurs davantage des moments suggestifs qu’explicites, les tortures n’ont rien non plus de terrible. Il s’agit de jeux SM très soft. Musicalement parlant, Women in Cages n’est pas enthousiasmant en revanche.
En clair, voilà un classique, certes, mais qui est assez quelconque. Bien moyen sur le fond avec un potentiel clairement sous exploité, il est juste sur la forme, avec peu de recherche et d’audace. Il mérite la moyenne, du fait de son âge et de son petit budget, et des quelques qualités qu’il ne faut pas lui enlever, mais enfin, il est loin d’être indispensable.