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Uchroniqueur
154 abonnés
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5,0
Publiée le 23 août 2017
Formidable documentaire qui explique les mécanismes de la mondialisation et les motivations qui poussent ceux qui y ont intérêt à détruire nos emplois et nos savoir-faire locaux, un éclairage pertinent qui permet de comprendre un sujet complexe.
Ce documentaire a une vertu principale : il met des noms et des situations à des concepts parfois un peu trop abstraits. Il décrypte à merveille les mécanismes de la mondialisation libérale. A voir et à faire voir !
Un doc ambigu qui donne la parole aux petits patrons de PME. Et c’est parti pour 01H30 de litanie plaintive, et les charges sociales sont trop lourde, et les délocalisations c’est triste mais c’est une fatalité, et les licenciements c’est pas gai mais on y peu rien, et on est mangé par les Américains. Heureusement, le doc ne s’arrête pas là et montre à l’occasion le point de vue des ouvriers, français (licencier) et étranger (qui vivent et travaillent dans des conditions misérables). Au final, on se sait pas trop où le réalisateur veut en venir, ni quel est son opinion sur la question.
Le documentaire gauchiste est un genre qui se porte bien. Et il est intéressant daller le voir dans un ciné parisien de la rive gauche, devant des gens qui nont pas la moindre culture économique et sont prêts à tout gober du moment que ça va dans le sens "salauds dAméricains et dultralibéralisme qui envahit tout". Car partant dun problème très réel (la survie du tissu industriel français dans un contexte de mondialisation accélérée) et sous couvert de "donner la parole aux patrons", Perret met tout en uvre pour servir sa salade idéologique: passage sous silence de faits ou de témoignages indésirables, intervention en M. Loyal dun économiste visiblement encarté à Attac, montage conçu pour démentir les arguments qui déplaisent, contre-vérités flagrantes (lorsquil suggère que la mondialisation naméliore pas le niveau de vie des Chinois risible pour qui a été y crapahuter), etc. Le film joue abondamment sur la peur de létranger et sur le présupposé quun emploi français, cest mieux quun (ou dix) emploi(s) en Chine. Contestable. Il agite abondamment lépouvantail "fonds de pension". Sauf que le seul exemple quil décortique est Autocam... qui est un équipementier automobile du Michigan. Plus facile de crier au "pouvoir financier aveugle" que daller interviewer les dirigeants de la boîte sur leur stratégie industrielle! De toute façon les vrais hedge funds ne sintéressent pas à des sociétés aussi petites que celles de la vallée de lArve (non cotées), ni à des secteurs sans avenir comme le décolletage en France. En revanche, on ne nous dit pas que la petite taille de ces sociétés familiales et leur absence de méthodes de management solides les condamnent à la marginalité (par opposition aux PME allemandes ou japonaises, par exemple, beaucoup mieux armées). Et après avoir dénoncé à satiété "la perversité dun système capitaliste devenu fou", on ne nous dit pas non plus ce quon propose à la place. Mais ça cest un travers habituel chez Attac...
...Ou la mondialisation expliquée par l'exemple. Une démonstration claire et forte qui a le mérite de ne pas prendre parti tout en nous faisant découvrir des portraits attachants. On ne s'ennuie pas une minute et on sort de la salle en se posant de bonnes questions.