Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
AMCHI
5 814 abonnés
5 936 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 5 juin 2022
Je ne sais pas si La guerre des gangs est vraiment un bon film mais pour tous ceux qui aiment le cinéma bis italien on peut dire que ce film est un régal à regarder. Lucio Fulci, qui a abordé plusieurs genres durant sa carrière, s'est surtout fait connaître pour ses films d'épouvante qui auront marqué les amateurs de série B dont un certain Quentin Tarantino. Ici il aborde le polar mais à sa manière car quand Fulci s'attaque au polar ce n'est pas pour faire dans la dentelle, et effectivement niveau gunfights nous sommes royalement servis, les coups de feu font gicler le sang à foison. Le père Fulci en bon sadique qu'il est nous réserve quelques scènes malsaines dont il a le secret, comme cette jeune femme au visage brûlé au bec à gaz, un viol brutal, un homme tué en étant noyé dans une eau souffreteuse, chaque morts sont violentes et sanglantes (tête éclatée, ventre qui explose...). La première demi-heure démarre lentement pour monter au fur et à mesure dans le désespoir en poussant dans ses derniers retranchements le héros incarné par Fabio Testi. il joue le gentil bandit, contrebandier avec son frère, il fait de la contrebande de cigarettes à Naples. Bientôt arrive un adversaire qui lui trafique de la drogue, et il use de méthodes radicales pour éliminer la concurrence. Il est bien campé par Marcel Bozzuffi, son personnage est surnommé "Le Marseillais". A propos de Tarantino un personnage porte ce nom, un capitaine de la police joué par Venantino Venantini qui fait une brève apparition. Bon faut pas se leurrer ce n'est pas un film génial, mais dans son genre il est vraiment bien foutu. Fulci sait installer une ambiance particulière, un climat par moment lugubre et vaporeux.
"La guerre des gangs" est un polar violent et génial signé Lucio Fulci. D'ailleurs, on reconnaît de suite l'excellente patte du maestro italien du gore. Et quand ce dernier s'essaie au polar, ça ne plaisante pas! Si le film met un peu de temps à démarrer (C'est d'ailleurs bien la seule chose qu'on peut lui reprocher): quand ça part, ça part! On ne s'ennuie pas un seul instant. L'intensité est à son top. Les fusillades pleuvent et c'est bien gore! On a le droit aussi à du sexe (Les filles sont superbes) et à des scènes assez insoutenables comme celle de la torture de la jolie blonde avec le chalumeau. Les acteurs sont très bons (Inoubliable Fabio Testi). Et puis ce que c'est bon de revoir cette bonne vieille ville de Naples d'époque! Classique et chef-d'oeuvre.
Si Fulci nous sert un scénario mille fois vu de guerre entre parrains de la mafia, il le fait avec son regard bien à lui. Ainsi, le film est remarquable par ses excès, que ce soit dans une réalisation coup de poing, une tendance à céder au gore facile et à la violence complaisante (ah le plan insistant sur le visage d’une jeune femme défigurée au chalumeau), ou encore dans le choix de ne montrer aucun personnage vraiment positif. On retrouve ici la terrible misanthropie d’un cinéaste qui n’était jamais aussi à l’aise que lorsqu’il montrait les travers d’une humanité qu’il exécrait. Fabio Testi domine un casting de gueules où l’on apprécie également Saverio Marconi dans un rôle pervers qui lui va à merveille. Le tout est d’une efficacité exemplaire, même si certains passages semblent en état d’errance sur le plan narratif. Mais les amoureux du cinéma de genre italien de ces années-là doivent se ruer sur ce film sans se poser de questions. Ils adoreront, et ceci malgré de réels défauts, comme cette pellicule voilée en permanence.
Avouez que la situation est cocasse. "Luca il contrabbandiere" est un poliziottesco, un genre de polar italien urbain et violent qui a connu son heure de gloire dans les années 70. Sauf que la production de celui-ci ne sera pas de tout repos... Après deux semaines de tournage, l'équipe du film se retrouve à cours d'argent. Elle sera donc financée par... des contrebandiers de Naples ! Qui demandent des ré-écritures de scénario, un changement de titre, mais qui fournissent des bateaux avec chauffeurs, et même des figurants ! Le héros est ainsi Luca, un contrebandier local qui va devoir affronter le Marseillais. Un trafiquant de drogue français qui a décidé de dominer Naples (Marcel Bozzuffi, habitué des rôles sinistres). Le scénario ne vole pas très haut, se limitant à des règlements de compte et des dialogues plutôt pauvres. Tandis que si les vrais contrebandiers ont insisté pour que les trafiquants de drogue soient dépeints comme des salauds, ils n'ont pas vraiment cherché à faire de la promotion pour Naples, où une bonne partie a été tournée. Ruelles sales, empilement de poubelles, pneus sur les bords de mer : on croirait voir des clichés de l'Italie du Sud ! Alors où est vraiment l'intérêt de ce film d'exploitation ? Et bien tout simplement parce que Lucio Fulci s'est fait plaisir. Le réalisateur avait entamé sa période gore, et se lâche ici complètement sur la violence et les trucages divers. Passée la première moitié, "Luca il contrabbandiere" enchaîne les exécutions sordides, les giclées de sangs, et les corps qui explosent, pour notre grand plaisir. Avec en prime torture au chalumeau, viol, noyade dans de l'eau volcanique, et nudité gratuite ! Il est étonnant qu'il s'agisse du seul polar du réalisateur, tant cela semblait un bon prétexte pour accumuler le gore. A côté, la mise en scène tient la route (dont de nombreux zooms frénétiques façon 70's). Et Fabio Testi campe un protagoniste vengeur assez convaincant, avec en prime une solide carrure. Du cinéma bis bien appréciable, pour les amateurs d'hémoglobine.
"la guerre des gangs" aurait pu n'etre qu'un nième film de mafia si il n'était signé Lucio Fulci. Ce réalisateur, spécialiste du film d'horreur transalpin, ne fait pas une incursion dans le film noir pour rester sur le banc de touche. Les réglements de compte se succédent et le moins qu'on puisse dire c'est que les globules rouges éclaboussent l'écran !!!! A noter également la présence de Marcel Bozuffi en chef de gang marseillais. Très bon polar violent. 4 / 5
Un film où on retrouve bien la patte, les obsessions je dirais plutôt, de Lucio Fulci. Polar au scénario simpliste mais relativement efficace, et avec quelques (rares quand même) scènes même intelligentes et touchantes, le film se révèle être un monument d'ultra-violence totalement décomplexée, dans lequel "Le Maestro de l'Horreur" tant sur-estimé donne libre cours à ses noirs instincts.
Le film est très rythmé, blindé d'action et de scènes spectaculaires à plusieurs niveaux, que certains pourraient contester à juste titre. Certaines cascades vraiment étonnantes (la chute à 21 mn), ou un déferlement de sadisme stupide et gratuit comme seul Fulci sait l'exagérer jusqu'au délire (la fille brûlée au chalumeau, le viol) mais grave divertissant, ou des tueries totalement gores dignes d'un film d'horreur.
Si lorsque l'on voit ça on se dit que Lucio Fulci était quand même sacrément dérangé (ce besoin de tirer le malsain en longueur quitte à ce que cela alourdisse la séquence, que l'on retrouve dans tous ses films), que ce n'était pas une araignée au plafond qu'il avait, mais toute une colonie; ce film mérite largement son statut culte, et est un sacré divertissement d'une autre époque mais toujours aussi efficace !!