Un riche playboy (d’une quarantaine d’année) et sa compagne (qui venait de fêter son 18ème anniversaire) se font violemment agresser dans la rue à la sortie d’un club. Ils tombent sur un groupe de bikers néonazis bien décider à en découdre avec eux. Lui sera salement amoché et elle, violée. Suite à cette agression, Hal n’aura qu’une idée en tête, se venger.
Mad Foxes (1981) aussi appelé "Los Violadores" (Les Violeurs) est un pur grindhouse, à mi-chemin entre le rape and revenge et le vigilante movie. Une bizarrerie espagnole qui fut même interdite aux moins de 18ans dans certains pays, à cause de son contenu violent et des nombreuses scènes de nudité. Si le film détonne et marque les esprits, c’est aussi pour son côté nanardesque. En effet, l’intégralité des acteurs jouent pitoyablement mal, les effets sont cheaps, les scènes d’action (et scènes de fights) ressemblent à une bagarre de court de récréation, les dialogues sont absurdes et le film insiste lourdement sur le côté violent et cru comme pour mieux compenser les innombrables inepties.
Des séquences invraisemblables qui n’ont pour seuls et unique but de choquer et rien d’autre. On pourra notamment citer la scène de viol au début du film où
le violeur essuiera son doigt plein de sang (de son hymen) sur le visage de sa victime ou lorsque Hal se saisie à pleine main du pénis du chef de gang pour le lui couper et le lui faire bouffer. Sans parler du carnage orchestré par les bikers chez les parents de Hal où ils seront tous exécutés (même la mère en fauteuil roulant se prend un coup de chevrotine), y compris le jardinier (à grand coup de cisaille dans la bouche).
Le groupe de bikers quant à lui est composé de néonazis qui picolent et passe leur temps à se balader à poil. Habillés en treillis, ils arborent fièrement leurs swastikas (il est amusant de constater les nombreux faux raccords avec les croix gammées, le tournage en extérieur empêchant aux comédiens d’arborer les croix, ces dernières sont à chaque fois remplacé par un cache et réapparaissent dans les scènes en intérieur) et violent ou tuent tout ce qui leur tombent sous la main. Pour tenter de les nuire, Hal devra faire appel à ses copains du dojo, férus d’arts-martiaux (séquences mémorables).
Le film est un condensé de remplissage, de scènes WTF n’ayant aucun lien les unes aux autres. De la violence, de la vulgarité et de la nudité et autres scènes de sexe gratuites comme avec ce couple qui batifole à poil sur la plage ou ce biker aux chiottes qui se retrouve les cuisses écartées (donc gros plan frontal sur son service 3 pièces) où le pauvre type se verra recevoir une grenade dégoupillée dans la cuvette.
Même visuellement le film est sale, les scènes de nudité le sont tout autant que les mises à mort (même la séquence de la baignoire dans une flotte jaune pisse est abjecte). Un film improbable qui mélange tellement de genre (film de kung-fu, pornographie softcore, naziploitation, thriller, …) que l’on en vient à se demander si le réalisateur savait réellement ce qu’il était en train de faire, en dehors de se lâcher littéralement dans la violence sordide, alternant avec le nanar involontaire.
A réserver qu’aux aficionados du genre, aux amateurs de film d’exploitation fauché, aux nanardeurs expérimentés et pour tous les autres, pour peu que la bêtise, la crasse, la nudité et la violence ne vous rebutent pas.
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