Jeff Speakman dans un bon petit film d’action, un peu simple mais pas désagréable à regarder.
Sans alternative a un casting sympa, avec donc Speakman en héros musculeux, qui n’est pas forcément très charismatique ici (il a un peu épaissi depuis ses débuts), mais qui malgré tout assure dans son rôle de héros d’action. Pratiquant en plus un art martial rare, pas aussi exposé ici que dans un métrage comme L’Arme parfaite, on peut profiter d’un côté « exotique » plaisant avec les quelques démonstrations de kenpo. Le méchant est campé par Ron Silver, qui s’amuse visiblement beaucoup dans ce rôle auquel il apporte une vraie classe. Un peu déçu du reste du casting, plutôt faiblard, notamment des seconds couteaux assez quelconques du côté des méchants, et une Rochelle Swanson trop timorée.
Le scénario est sympa, et reprend pour ainsi dire la recette de Piège de cristal. Plein d’action, le film souffre tout de même d’un certain vide. Entre deux explosions ou deux combats il n’y a finalement pas grand-chose pour nourrir l’ensemble qui paraitra un peu creux (voir même beaucoup sur le début). Divertissant, le film n’est donc pas des plus consistant en fait, et c’est dommage de ne pas avoir creusé ne serait-ce qu’un peu plus l’histoire, même de façon basique, pour ne pas avoir le sentiment d’assister trop à un enchainement d’action disparate.
Visuellement le métrage bénéficie d’une mise en scène solide, qui donne toute sa consistance aux scènes d’action et aux cascades, parfois franchement spectaculaire (le bulldozer). Sans alternative est indéniablement bourrin, et les cascades restent l’élément déterminant du film, qui pour le reste n’est pas des plus convaincants niveaux décors (faibles), ou niveau photographie. Ça sent quand même l’esthétique téléfilm avec ce que cela peut avoir comme limite. La bande son est correcte mais sans plus.
En fait Sans alternative est une série B d’action qui remplit le cahier des charges et se laisse voir sans déplaisir. Inférieur toutefois à L’Arme parfaite dans la filmo de Speakman, on pourra regretter que sa pratique du kenpo ne soit pas assez exposée ici. Pour le reste, compte tenu des hauts et des bas de l’ensemble je donne 3.