Bouzi Bouzouf aime « Cabaret » de Bob Fosse (et non pas « Cabarut » de Bob Fesses), un metteur en scène qui ne siège plus que dans très peu de mémoires aujourd'hui, sans doute parce que ses films en tant que réal' se comptent sur les doigts de la main (oui, lecteur, il n'en a donc pas fait plus de cinq ; merci de le souligner ; ah ! Einstein, c'était vraiment un rigolo à coté de toi !). Mais cette oeuvre riquiqui n'est constituée quasiment que de merveilles : « Lenny », biopic d'un comique américain sulfureux, « All that jazz », sublime film musical dans lequel un chorégraphe sur le point de rendre l'âme imagine sa mort comme un spectacle de Broadway, « Star 80 » (en fait, Bouzi ne l'a pas vu, celui-ci ; il ignore donc si c'est une merveille ; il craint, hélas, qu'il ne soit pas disponible sur le territoire français) et, « Cabaret », dont Bouzi Bouzouf va parler un peu, là, maintenant. Et il va commencer par dire que ce film s'intéresse, dans le Berlin du début des années 30, à une poignée de personnages qui sont en rapport plus ou moins étroit avec un cabaret un peu craspec, le Kit Kat Club, qui, chaque soir, propose des shows grivois pas toujours finauds et parfois vulgaires. Et pendant que les gens oublient leurs soucis et la réalité au Kit Kat Club, les grands blonds du national-socialisme envahissent les rues et les campagnes pour répandre leur bonne parole puante, ce qui mènera on sait où... Parmi les persos évoqués, il y a une chanteuse interprétée par Liza Minnelli, laquelle n'est pas très belle mais a beaucoup de charme. Bouzi Bouzouf pense que Bob Fosse prend un malin plaisir à souiller Liza, fille de la sage Judy Garland et de Vincente Minnelli, réalisateur de comédies musicales certes magnifiques mais très proprettes, en la dirigeant dans la peau de cette chanteuse un peu catin qui s'encanaille dans ce cabaret obscur (De Palma fera pire, plus tard, en faisant danser cul nu Melanie Griffith, fille de l'hitchcockienne Tippi Hedren, dans « Body Double »).