Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Dora M.
65 abonnés
501 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 6 novembre 2022
Leila (Leila Hatami) et Reza (Ali Mosaffa) sont de jeunes mariés, très amoureux et très heureux. Ils consultent un médecin car ils n’arrivent pas à avoir d’enfant. Après des analyses, ils apprennent que le problème de stérilité vient de Leila. La mère de Reza se met à exercer une grosse pression sur le couple pour que son fils change d’épouse. Le film est très plaisant, très immersif. On suit les rites familiaux iraniens, les repas, les réunions de famille, c’est très intéressant. Outre cet aspect, j’ai aimé le mode de narration : Leila parle au spectateur, raconte son point de vue de l’histoire, ses sentiments. Le film m’a semblé moderne dans la façon de filmer les personnages (gros plans sur les visages notamment pour retranscrire la pression exercée). L’histoire est très prenante, touchante, révélatrice de la société iranienne (tradition vs modernité). J’ai beaucoup aimé ce film.
Le cinéma iranien est surtout connu en France grâce au travail de Kiarostami et de celui plus tardif de Farhadi.
L'actualité récente incite à se replonger dans la filmographie de D.Merhjui, assassiné à son domicile avec son épouse ( 2023).
"Leila"(1997) est un des opus les plus célèbres du fondateur du nouveau cinéma Perse en 1969 avec " la vache".
Il n'est pas toujours aisé pour un regard occidental de se piloter dans ce scénario dont les codes culturels sont particulièrement prégnants.
Un couple marié et qui s'aime est confronté à la stérilité de l'épouse. La famille s'en mêle et le couple ne résiste pas à la pression sociale.
Réflexion sur le poids des traditions et la restriction des libertés individuelles quelles imposent et sur le choix d'avoir une descendance, " Leila" présente de nombreuses qualités.
Parmi ces dernières on pourra retenir le casting très réussi ( on retrouvera plus tard l'actrice féminine dans le chef-d'œuvre de Farhadi " une séparation" et l'acteur masculin dans " le passé" du même Farhadi).
Le scénario est particulièrement intéressant même s'il comporte (selon moi) un excès de répétitions qui finissent par alourdir inutilement le propos.
Au plan stylistique on est très proche de l'univers de Farhadi, sans toutefois en atteindre son niveau de perfection.
Le personnage de la belle mère est à relever tant sa toxicité enjouée, sans culpabilité, est tellement détestable qu'elle fait figure de modèle du genre.
Couple aimant avec la femme stérile. L'histoire suit les étapes froidement logiques vers la reproduction malgré les sentiments du couple. Faire que peut.