Nine Lives est un film d’horreur qui mérite bien sa critique généralement négative sur internet. Il ne présente vraiment pas d’intérêts particuliers, et ce n’est pas son budget certes limité qui en est la cause principale.
Niveau casting il n’y a rien à signaler de particulier. Des jeunes hommes, des jeunes femmes, destinés normalement à mourir et dont les profils, outre le fait d’être bien caricaturaux, sont aussi d’une fadeur terrible. Au milieu d’acteurs pour la plupart inconnus qui essayent tant bien que mal de donner corps à leurs rôles (il serait malvenu de dire qu’ils sont tous franchement mauvais, Lex Schrapnel par exemple essayant visiblement de donner de la consistance à son personnage), on trouve le seul atout publicitaire du film avec Paris Hilton. Elle est souvent bien mise en avant sur la jaquette du film. Autant le dire de suite elle apparait finalement dans le premier quart d’heure du film. Elle ne sert à rien, et on n’a même pas le droit à une séquence un peu marquante avec elle, alors qu’il aurait été évidemment très plaisant de voir une scène de meurtre bien hard la concernant. Dommage.
Le scénario n’est guère emballant. En fait son principal défaut, outre le fait que l’histoire est très banale et sans grande consistance, c’est surtout que l’ensemble est désespérément mou. Le film commence très mal avec des discussions qui n’en finissent pas, mais le problème c’est que lorsqu’il se lance, il est toujours aussi paresseux. La plupart des meurtres sont dissimulés, il n’y a pas d’action, il n’y a pratiquement pas d’enjeux, et le film accumule les poncifs habituels. Durant seulement 80 minutes, Nine Lives donne l’impression de n’avoir rien à dire en fait, et derrière une façade de pseudo-malédiction, c’est le néant. Par ailleurs c’est un film pour ado, c’est donc policé au possible, et complètement impersonnel.
Sur la forme, le résultat est à peine plus emballant. La mise en scène est vraiment creuse. C’est là la seule réalisation du réalisateur, et franchement, c’est compréhensible. Andrew Green manque totalement d’intensité dans sa manière de filmer. Il n’entretient aucune nervosité, aucun suspens, tout s’enchaine avec une désespérante platitude. La fin est de ce point de vue vraiment atroce. La photographie est un peu meilleure. Certes quelquefois trop sombre, néanmoins il y a de beaux contrastes de couleurs, une ambiance assez bien entretenue, et quelques plans en extérieur très agréable. Les décors ne sont pas tonitruants, mais enfin dans le genre maison hantée, ce n’est pas si mal du fait d’un budget restreint. Comme dit précédemment, Nine Lives s’adresse à un public de jeunots. Donc, il ne faut pas s’attendre à de l’horreur graphique. Un peu de sang de ci de là, mais vraiment rien de marquant. J’avoue être même assez dubitatif sur l’appellation « horreur » de ce film. Musicalement il n’y a rien non plus à relever.
En somme, voilà un métrage d’une profonde banalité et d’une totale superficialité, qui n’apporte rien au genre. Médiocre sur le fond, assez médiocre sur la forme, il enquille les lieux communs et ne parvient jamais à amener une once de personnalité. Je lui donne donc 1, pour une photo et des décors convenables essentiellement.