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bsalvert
418 abonnés
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2,0
Publiée le 18 mars 2013
Ces histoire d'adultère ne nous grandissent pas et ont tendance à montrer la part d'animalité qui résident en chacun. PLV : un film qui pose plus de questions qu'il n'amène de réponse.
Le cinéma d'auteur français a parfois du mal à se renouveler. La preuve en image, avec ce "Post coitum, animal triste" sorti en 1997 et qui reprend un thème déjà largement traité au cinéma : une femme bien installée, avec une vie de famille heureuse (elle aime son mari et ses enfants) et un gentil train-train routinier fait une rencontre qui va bouleverser sa vie (de préférence avec un homme plus jeune qu'elle) et va redécouvrir la passion, le sentiment de braver l'interdit etc. Mais bien évidemment cela ne peut pas se terminer bien. Classique comme histoire, donc. Heureusement que l'humour et l'autodérision (surtout de la part de Brigitte Roüan) viennent relever le tout sinon ce serait très barbant à suivre. Mais globalement cela reste un peu trop nombriliste pour être pour être vraiment agréable. Moyen.
Brigitte Roüan traite ici de la passion entre une femme et un homme plus jeune qu'elle de vingt ans, passion qui prend la tournure d'une descente aux enfers dès lors que la rupture intervient. Sans doute pour maîtriser à fond son œuvre, Brigitte Roüan s'est donné le rôle principal en plus de celui de réalisatrice. Premier accroc, ses talents d'actrice ne m'ont pas sauté aux yeux. D'autre part, cette histoire m'apparaît très banale. Tout est prévisible, et les moments de grâce sont beaucoup trop rares. Le flirt initial entre les deux personnages principaux est assez ridicule, je n'ai pas senti la force de l'émotion. Patrick Chesnais est très sobre, un peu trop même, assez transparent. C'est donc un film mineur pour moi, même s'il aborde la relation compliquée entre éditeur et écrivain, sujet qui aurait sans doute gagné à être plus étoffé.
A la vue de ce film, on peut encore une fois se demander quand le cinéma français se lassera-t-il de se regarder le nombril. A priori, pas de si tôt, l'approche lénifiante ici présente nous donnant à voir les "aventures" sentimentales, bouleversantes aux seuls yeux des amateurs de "Tournez Manège!", d'une femme d'âge mure qui se fait chier, fait chier son mari et ne peut donc s'empecher de faire chier le spectateur. Incapable qu'elle est de faire autre chose que de se morfondre après la brusque poussée hormonale qu'a suscité en elle la simple vue d'un homme aux cheveux longs, elle nous gratifie également d'une belle leçon de vie qui donne à peu près ça: "Si vous déprimez, courez au bord du gouffre et vous verrez c'est là que vous renaitrez!". Docteur Freud n'a qu'à retourner à ses études.