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Un visiteur
5,0
Publiée le 4 juin 2007
Je ne comprend pas pourquoi un film comme ça n'est pas plus diffusé... Quel dommage. Cette histoire est tout simplement bouleversante (Julie Christie lumineuse), et malheureusement, ça risque d'arriver à n'importe qui... Quelques scènes d'émotions magiques. Bravo au réalisateur et aux comédiens.
quel bonheur! c'est tres dur mais tres bien dirigé, très bien joué!vraiment un des plus beau film de l'année ! triste mais pas larmoyant! a voir sans probleme
Etonnante Sarah Polley épaulée par de remarquabables comédiens qui filme ce que personne d'autre n'ose montrer : un couple qui perd ses attaches et la mémoire qui les unit. La musique pleine de nostalgie (2 superbes chansons de neil Young entre autre) enrobe un film très dépouillé et sans fard. Une réussite pour cette jeune cinéaste.
L'histoire du cinéma prouve que, très souvent, le premier film réalisé par un acteur ou une actrice se situe très à part de la production habituelle. "Loin d'elle", premier film de la comédienne canadienne Sarah Polley (remember "De beaux lendemains" d'Atom Egoyan), vérifie, une fois de plus, cette remarque. En effet, une histoire d'amour sur fond d'Alzheimer ne représente pas un sujet très fréquenté depuis la naissance du cinéma. L'interprétation très sobre de Julie Christie et de Gordon Pinsent permet au film d'éviter tout soupçon de mièvrerie. Quant à la réalisation, tout en étant également très sobre, elle sait également innover en utilisant un procédé peu courant : l'intervention en pointillé d'une scène que l'on qualifiera de flash forward, l'histoire principale ne rejoignant cette scène qu'à la toute fin du film. Un film pas très joyeux, certes, mais une belle réussite pour un pemier film.
L'allégorie de la neige qui recouvre le paysage, l'uniformise, l'efface, le gomme pour dire ce blanc qui, peu à peu, envahit l'esprit de la malade est magnifiquement utilisée. Ce qui est très troublant dans ce film, c'est cette impression que nous avons, que l'héroine a délibérément choisi de "descendre", de rompre avec ce monde des "normaux", son ancien monde, abandonnant son mari sur la rive. Comment interpréter cette différence entre la femme, encore tellement lucide entre deux passages à vide, qui entre en institution et le zombi que trouve son mari, un mois plus tard? Peut être est ce un dernier sursaut de fierté,vis à vis de ce mari qui fût infidèle et qu'elle dut beaucoup aimer. Va-t-en, laisses moi, n'assiste pas à ma déchéance. Je n'ai plus besoin de toi. Tu vois, j'ai un autre homme dans ma vie. Gordon Pinsent est impressionant, tellement expressif avec tellement de sobriété. Un éclairage subtil sur ces couples qu'Alzeimer a déchirés.
"Loin d'elle" n'évite malheureusement pas les clichés du film dramatique sur la maladie. Pas trop de pathos, mais un petit peu quand même, le film déçoit ceux qui s'attendait à une oeuvre sensible et forte, dans la lignée des Atom Egoyan et Isabel Coixet, desquels la réalisatrice se revendique.
J'avais tellement hâte de retrouver Julie Christie. Mais ce film n'a aucune vraies scènes à lui offrir. Tout est prévisible et larmoyant. Sur la mémoire au travail, le cinéma nous a offert des films bien plus excitants. Sans intérêt hélas ici.
Sarah Polley...tout un apport à ce que le jeu de comédiens (dans sa génération) peut être...Impatiemment sa première réalisation me titillait. Sublime, non pas sublime pour un film mais prendre en compte "le premier" film. Des plans d'une justesse et douceur sans commune mesure avec le sujet. Un montage d'une finesse et douceur où l'auteur semble elle même touché et vivre ce que son personnage principal vie. Julie Christie plus belle que jamais, donne dans sa composition toute la pudeur et précision qu'un tel rôle demande. Le tout combiné nous offre à voir un film, juste, triste et plein d'espoir à la fois où chaque séquence nous fait réfléchir à ce que partager la vie d'un autre peut-être, une morale générale un resenti personnel, voilà ce que Sarah Polley à réussit; mélanger un film d'auteur avec un films sensitif où chacun y trouve une part de soit quelque soit l'âge que l'on a... Un film sur la vie, le vécu et le souvenir (paradoxe) avant tout... Merveilleux...
Les progrès de la médecine ont considérablement rallongé la durée de vie des hommes, avec pour conséquence, entre autres, l'apparition d'une maladie neurodégénérative incurable : la maladie d'Alzheimer. Ce drame ne porte pas vraiment sur cette maladie (dont tous les symptômes n'ont pas été abordés), mais plutôt sur les états d'âmes, les réactions du membre d'un couple (Grant), vis à vis de son conjoint (Fiona) atteint de ladite maladie et qui, par conséquent, perd le souvenir de toute chose... Pour son premier long métrage - adaptation d'une nouvelle de Alice Munro -, la jeune réalisatrice Sarah Polley (27 ans) qui a pris le parti de traiter le sujet avec pudeur, étonne par la justesse de ses choix. Mais, ce qui impressionne le plus, c'est le jeu de Julie Christie qui arrive à nous communiquer la gaîté, le bonheur et le profond désarroi de son personnage tant par l'intonation de sa voix, par les expressions de son visage que par son regard tour à tour illuminé puis éteint. L'acteur Gordon Pinsent dans le rôle du mari impuissant, n'est certes pas en reste : son jeu tout en retenue renforce l'intensité émotionnelle du film et entraîne l'identification du spectateur à cet homme durement éprouvé, qui accomplira certains renoncements pour le bien-être de sa femme. Ainsi, le réalisme du scénario, la sage réalisation de Sarah Polley, et l'émouvante et digne interprétation de Julie Christie et Gordon Pinsent, sont incontestablement des atouts de poids pour ce long métrage qui nous dispense une grande leçon d'amour, de compassion et de sacrifice.
Loin d'elle aborde le changement dans la relation que provoque la survenue de la maladie d'Alzheimer chez un proche. Fiona et Grant, mariés depuis 50 ans vivent paisiblement dans un chalet au Canada. Mais les pertes de mémoire de Fiona se répètent et peu à peu ses souvenirs seffacent. Comme Fiona est atteinte de la maladie dAlzheimer, elle demande à son mari de la faire admettre dans une maison de repos ... Sarah Polley met beaucoup de réserve dans la façon quelle nous fait partager lintimité de ce couple de septuagénaires dont la femme est atteinte dAlzheimer car son film fait preuve de pudeur ,de sobriété, de simplicité, dhumanité sans jamais tomber dans le gros mélo mièvre ou complaisant. Les acteurs sont tout simplement remarquables, le ton est juste et les différentes problématiques et facettes de la maladie dAlzheimer sont abordés avec pertinence et réalisme.
Le passage derrière la caméra de la jeune protégée d'Atom Egoyan et égérie d'Isabel Coixet (Ma vie sans moi et plus récemment The secret life of words) est porteur d'un vrai potentiel. Sarah Polley possède en effet un sacré sens cinématographique, esthétique, il n' y a qu'à voir l'utilisation des couleurs et surtout de cette neige blanche qui ponctue le film, comme pour nous rappeller que même si nous traçons dans celle-ci nos propres trajectoires, la nature reprend ses droits. Tout comme la naure humaine, qui fait qu'un des épisodes les plus intenses dans la vie d'un homme puisse être oublié, voire complètement effacé.
Le scénario est aussi affiné qu'une lame de rasoir, avec des dialogues d'une finesse constante. La finesse, c'est le meilleur qualificatif pour cette jeune fille de 28 ans, à la maturité éclatante : Sarah Polley filme ses acteurs avec la même délicatesse (mélange de force et de légèreté) qu'elle imposait devant la caméra, car Sarah Polley aime ses acteurs comme aucun autre metteur en scène.
Cette idée de filmer de manière aérienne un thème grave, celle d'un film "doux-amer" où beaucoup se sont déjà cassés les dents, c'est aussi le point faible d'un film naviguant entre deux eaux et, malgré la force de l'interprétation d'une Julie Christie (trop peu présente dans le 7e art) lumineuse, mais surtout (ne l'oublions pas !) d'un Gordon Pinsent éblouissant d'émotion retenue, dépassé par des événements qui changeront sa vie à jamais, ce film n'arrive pas à trouver de fil directeur, de souffle guidant cette histoire d'amour (la pseudo-histoire d'amour secondaire apparaissant comme légèrement baclée et peu utile). Un bilan certes positif même si un peu terni par ce manque d'ambience unificatrice de l'oeuvre.
Autour du thème de la maladie d’Alzheimer, la toute jeune réalisatrice S.Polley nous offre un merveilleux film d’amour empreint d’émotion et de tendresse. Le scénario, d’une grande simplicité, laisse les sentiments triompher dans une mise en scène volontairement dépouillée. S’inspirant d’une nouvelle d’A.Munro, la réalisatrice entreprend de nous décrire la capacité de réaction d’un couple canadien septuagénaire sans enfant et dont l’amour demeuré immuable malgré les épreuves du temps doit faire face au drame d’une maladie longue et incurable. Elle pose aussi la question de la survivance des souvenirs et de la faculté d’absolution face aux avanies subies. La force émotionnelle de l’œuvre tient dans la beauté des dialogues et dans l’intensité des regards échangés. Julie Christie tient peut-être là l’un de ses plus beaux rôles depuis celui de Lara dans « Le docteur Jivago ». Quarante ans après le chef d’œuvre de D.Lean, elle affiche une éternelle jeunesse à travers son magnifique regard bleu et son éclatant sourire. Beaucoup moins connu que sa partenaire, Gordon Pinsent lui rend néanmoins une poignante réplique et réalise une grande performance d’acteur. Le dénouement du film nous réserve un coup de théâtre en forme de point d’interrogation, laissant au spectateur le soin de se constituer sa propre vision des choses. Fiona a-t-elle vraiment été frappée de la maladie d’Alzheimer ou bien s’est-elle livrée à une vaste supercherie destinée à éprouver la profondeur des sentiments de son époux ? Connaît-elle une phase de résurgence passagère avant de re-« partir ou bien cherche-t-elle à prendre une forme de revanche sur les transgressions que lui aurait fait subir son compagnon au cours de leurs 44 années de vie commune ? « Loin d’elle » est un petit chef d’œuvre de romance qui nous prend aux tripes et nous laisse sous le charme de ce formidable duo qui incarne un couple dont l’amour indéfectible va être déchiré par l’évolution de cette terrible maladie.