Derniers Avis : Loin d'elle - Page 2

Fiona & son mari s'aiment passionnément. Après 45 années de mariages, ils sont toujours aussi complices, ils partagent tout & se connaissent par coeur. Jusqu'au jour où... Jusqu'au jour où la maladie fait irruption dans leur vie : la maladie d'Alzheimer. Sarah Polley signe un récit poignant, sur un sujet grave qu'elle semble bien maitriser, un sujet profondément émouvant. Une émotion largement bien rendue par le duo Christie/Pinsent, les deux ayant l'air vraiment proches l'un de l'autre, presque comme s'ils étaient réellement en couple : il faut dire qu'avec le charme de Julie Christie, il est normal de tomber fou amoureux au premier regard... De la même manière, la réalisation est aussi très fine : de la mise en scène filmant des âmes meurtries dans les dédales des couloirs interminables jusqu'à la musique de Goldsmith, douce berceuse des sentiments, en passant par une photographie qui tranche avec l'atmosphère de l’hôpital : Polley ne néglige rien quant à cette idée de poésie que nous respirons. On regrettera un rythme un peu lent ainsi que des non-dits qui nous laissent sur notre faim ! "Loin d'elle", un drame bouleversant, un récit d'une beauté incontestable, une romance sur fonds de maladie, où comme rien ne peut détruire l'amour qui lie deux personnes faites pour se rencontrer.

Totalement invraisemblable pour ne pas dire grotesque. Pour qui connaît un minimum la maladie d'Alzheimer, il est impossible d'adhérer un seul instant à l'improbabilité du scénario. Le point de départ : une femme malade au tout début de sa maladie qui décide de façon préventive et réfléchie d'entrer en institution au désespoir de son mari amoureux qui souhaite continuer à vivre auprès d'elle au domicile. N'IMPORTE QUOI !!!! S'enchaînent
1 mois de visite interdite (n'importe quoi bis)....une idylle entre cette femme et un autre résident pendant le fameux mois...le mari aimant et impatient qui retrouve enfin sa femme, malheureusement amourachée d'un autre, mais qui adopte d'emblée une attitude zen et bienveillante (n'importe quoi ter)....etc...bref, de la science fiction.

ELLE ETAIT ATTEINTE PAR LA MALADIE
IL ETAIT ATTEINT PAR L'AMOUR d' ELLE.!!
Magistral et pathétique film : une belle leçon d' Espoir envers et contre tout.!!

L'histoire d'une... je ne me souviens plus très bien.
Les films qui donnent des réflexions complexes et imperceptibles sont rares, et ainsi bien plus précieux qu'un simple divertissement. Attention à ne pas se laisser avoir par le synopsis, mieux vaut se référer à l'affiche où Julie Christie apparaît rayonnante.
Il s'agit peut-être d'un mélodrame dans la forme et le fond, mais on ne pleure pas car c'est l'intellect qui est sollicité.
A partir d'une histoire « banale » d'Alzheimer, on se retrouve confronté à la complexité des relations humaines. On est obligé si l'on veut comprendre, de faire le tri entre l'intelligence, les sentiments, les souvenirs, les rancœurs, les règlements de comptes, les caractères, la volonté...
Bref, au lieu d'un simple compte rendu documentaire des difficultés de l'accompagnement d'un patient oublieux de sa vie, on se retrouve dans un dédale entre la vision simple des faits et les sous-entendus qui font que la réalité n'est peut-être pas ce que l'on arrive à voir au premier degré. A ce titre, entre l'instinct et la perception plutôt que la science et la vision, c'est doublement un film de femmes, aussi bien dans les réactions des acteurs que dans le sens du scénario.
Les films sur l'amour profond ne sont pas légion car personne n'y croit vraiment dans un quotidien si difficile à gérer sans argent, vie sociale ou simplement désir pressant d'être comme tout le monde. Ici, un vieux couple sur le (très) tard ne nous donne plus l'impression de la passion adolescente, seulement d'un vrai attachement teinté d'affection longue de 40 ans. C'est peut-être une erreur, et c'est la surprise du film.
Tout nous montrer pour mieux nous faire comprendre que ce que l'on voit n'est pas forcément ce que les gens vivent, surtout dans leur tête. Et rend d'autant plus difficile l'interprétation des humains, malades ou en bonne santé.
C'est 3 ou 4 heures après le film que j'ai réfléchi à une approche différente des deux que j'avais élaborées, et ce me semble la bonne. Je n'en dirais rien tant ce film donne des clefs plus que des explications. Mais il faut savoir qu'il est ouvert, aussi bien dans sa fin que dans ses questionnements.
Dans ce sens, c'est un chef d'œuvre, le type de travail de scénario et de caméra qui n'existe que dans les polars à tiroir genre « Usual suspects ».
Loin du pathos ou des crises violentes si fréquentes aux USA ou dans les pays latins, on est plus à l'aise pour réfléchir avec des personnes CSP qui lisent, pensent et ne s'apitoient pas sur elles mêmes. Elles vont s'accrocher, la subtilité étant que les protagonistes ne comprennent pas tout de suite (ou en tout cas le spectateur un peu bourrin que je suis) qu'ils ne travaillent pas dans le même sens, même si c'est dans un même humanisme.
C'est aussi très beau au niveau cinématographique, on échappe à certains clichés, on ne garde que ce qui est supportable, et les yeux de Christie donnent beaucoup de charme aux montagnes gelées.
Les acteurs sont admirables puisqu'ils rentrent totalement dans le double jeu du scénario. La vieillesse n'est pas plus belle pour autant, mais on apprend à se résigner à vivre avec, c'est l'une des approches du film.
Neill Young nous chante par dessus la ballade des gens heureux, l'émotion est là, sans noyer le sens, c'est ce travail mûri sur le mélange des ingrédients qui fait la perfection de ce premier long métrage de Sarah Polley. Un cri du cœur qui sera peut-être le seul de la part de l'actrice, mais qu'il ne faut absolument pas rater, tant Alzheimer n'est pas le sujet principal.
Dommage que Cameron n'ait pas vu la nouvelle dans un magazine avant elle, il aurait peut-être enfin sorti son œuvre intimiste loin des tintamarres de « Solaris » ou « Titanic », lui qui croyait à l'amour éternel. On aurait eu droit à la version masculine.
Oh, si, une grosse critique quand même, la traduction est vraiment à côté de la plaque, on a des dialogues néo-conservateurs empesés alors que le peu d'anglais que j'ai entendu (et compris) donnent un ton dynamique et très contemporain.

Le couple est interprété de façon bouleversante et est aidé d'une mise en scène pudique avec de belles images et de belles musiques. Ce thème délicat est abordé de façon réaliste et donc affecte le spectateur avec seulement certaines lourdeurs ponctuant le film et le faisant glisser dans la romance.

Un film plein de bonnes intentions mais raté à cause d'une réalisation absolument pas subtile. On sent que Sahra Polley est une actrice... mais elle n'est que ça j'ai envie de dire. Sa réalisation est beaucoup trop surlignée pour qu'on y croie. C'est vraiment dommage parce qu'elle arrive à faire passer la maladie d'Alzeihmer de son personnage principal assez bien, presque de manière légère, ce qui est un sacré challenge. En plus, les acteurs sont absolument parfait (et c'est là qu'on sent vraiment la qualité de Sahra Polley). Tous sont très justes!

Un traitement de la maladie tout en subtilité mais très (trop ?) romancé (à mon goût). La justesse des propos et surtout les interprétations (Julie Christie est émouvante et magnifiquement belle) qui sonnent très juste. Quelques déceptions sur le motivations de "jouer" avec la maladie et beaucoup de non-dits, d'attitudes surprenantes et bien souvent déroutantes. 3.5/5 car on reste sur un léger inachevé !!! A découvrir tout de même !!!

Le tout pouvait faire peur : Première réalisation sur un sujet difficile (maladie, amours du troisième âge etc.). Propice à tous les lieux communs et au pathos assuré. Mais non.
Pour son premier film Sarah Polley est presque en état de grâce. Une sensibilité se dégage de son cinéma, qui d'une certaine façon rappelle un peu les films de Sofia Coppola. Sarah Polley se montre d'une infinie pudeur sans jamais chercher au spectateur la larme facile.
Elle montre avec un talent assez remarquable les liens entre les individus, les attentes et les espoirs parfois contradictoires, le tout souligné par des comédiens excellents.

Le film n'est pas sans défaut, on pourra lui reprocher (mais c'est bien normal pour un premier film) quelques scènes un peu hésitantes et quelque manquent d'inspiration de mise en scène parfois, mais le tout se laisse très vite oublier tellement le reste est très bon.
J'attends avec beaucoup d'espoir son prochain film. Un film très réussi, une réalisatrice à suivre.

Ce que l'on retient de "Loin d'elle", c'est la justesse et la pudeur dont Sarah Polley raconte cette histoire, pourtant matière à faire un mélodrame sirupeux et tout bonnement insupportable. Ici, c'est l'inverse. Les sentiments passent par autre chose, avec des acteurs d'une rare force et d'une sagesse dans le jeu. Le couple Grant-Fiona est touchant, l'homme luttant contre la maladie de sa femme, mais se rend vite compte de son impuissance. La caméra de Polley scrute les rides, signes de vécu de ces personnages qui n'ont pas eu le temps de savourer le temps qui leur a été donné. Le film aurait mérité une plus grande ampleur dans son déroulement, mais l'efficacité de la réalisation suffit à faire de la réalisatrice quelqu'un à suivre. De plus, on salue la part belle faits aux acteurs qui sont dans le métier depuis longtemps, à une époque où le jeunisme domine dans le monde du cinéma.

Touchante histoire centrée sur la terrible et dévastatrice maladie d’Alzheimer, indéniablement bien interprétée par l’excellente Julie Christie et par le touchant Gordon Pinsent, qui représentent avec admiration l’image du couple soudé et inséparable bien des années après l’étape de la promesse éternelle du meilleur et du pire. L’affiche du film est extrêmement touchante et révélatrice (détail rare à noter), s’ajustant avec émotion avec la descente aux « enfers » de la pauvre femme malade. Mais le plus déchirant et le plus passionnant de beauté reste assurément la force que mettra Gordon Pinsent à continuer à aimer passionnément sa femme, malgré la douleur de l’oubli. Un homme qui n’hésitera pas à braver la moindre douleur pour sauver l’amour éternel, pourtant voué à mourir doucement. L’évolution du film sera en revanche un peu plus décevante, devenant quelque peu statique et parfois un brin longuette, connotant avec une première partie pourtant poignante. La relation des personnages finira également par décevoir par une froideur gênante. De la même façon, la fin décevra malheureusement tout autant, bien trop loin de l’attente émotionnelle voulue et nous décrochera avec regret de la spirale sentimentale dans laquelle Loin d’elle avait réussi immédiatement à nous placer dès les premières minutes du film. Un très beau film, avec une trame sentimentale forte, mais finalement assez mal poursuivi.

Avec comme toile de fond un sujet doublement casse gueule (la maladie la vieillesse) ,la jeune cineaste (27 ans) fait preuve d'une etonnante maturité et evite surtout le piege des larmes et des violons en choississant la voie de la sincerité et de la simplicité.Celle ci se retrouve d'abord dans une realisation legere au service quasi-exclusif des acteurs ,pas ou peu de plans esthetisants ,juste la volonté de capter ces moments de grace qui relient ces etres vivants (tres tres bons seconds roles) au premier rang duquel ce magnifique couple incarné avec brio par une Julie Christie au regard toujours aussi hypnotisant et un Pinsent d'une justesse desarmante.Alternant scenes intimes ,droles, graves ,silencieuses ....Polley demontre avec ce joli coup d'essai un reel talent de mise en scene qu'une envoutante BO vient envelopper avec delicatesse.

Un film qui incite à vivre au jour le jour, et pourtant non sans négliger l'avenir...
Oui le drame est très présent dans le film...mais oui il est traité d'une manière optimiste...Comme pour la malade, une atmosphère menacante plane au dessus du film mais n'empeche qu'il n'a jamais été aussi vivant. Il parle de lui même, comme ses personnages...joués par peu d'acteurs mais tous excellents dont l'inoubliable Julie Christie.
Tout est efficace, digne, douceur de la douleur, douceur des paysages Canadiens qui dissimulent un mal intérieur non prévu dans le confortable nid solitaire que se sont construits ces 2 êtres...
Alors sans doute la maladie est taitée avec quelques erreurs mais deux messages s'en échappent :
La vie réserve bien des surprises et l'on ne peut pas aller contre le destin...

Bien qu'émouvant, ce drame sobre et pudique manque un peu de reliefs.

Un bon film, de par sa beauté et son intelligence. Julie Christie joue merveilleusement bien.

Un film des plus touchant. On peut parler d'entrée fracassante pour sarah polley.