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Un visiteur
4,0
Publiée le 20 mai 2007
Loin d'elle aborde le changement dans la relation que provoque la survenue de la maladie d'Alzheimer chez un proche. Fiona et Grant, mariés depuis 50 ans vivent paisiblement dans un chalet au Canada. Mais les pertes de mémoire de Fiona se répètent et peu à peu ses souvenirs seffacent. Comme Fiona est atteinte de la maladie dAlzheimer, elle demande à son mari de la faire admettre dans une maison de repos ... Sarah Polley met beaucoup de réserve dans la façon quelle nous fait partager lintimité de ce couple de septuagénaires dont la femme est atteinte dAlzheimer car son film fait preuve de pudeur ,de sobriété, de simplicité, dhumanité sans jamais tomber dans le gros mélo mièvre ou complaisant. Les acteurs sont tout simplement remarquables, le ton est juste et les différentes problématiques et facettes de la maladie dAlzheimer sont abordés avec pertinence et réalisme.
Magnifique premier film de Sarah Polley qui traite justement de la maladie d'Alzheimer. Julie Christie est une magnifique actrice. Il y a peut être quelques longueurs mais dans son ensemble, ce film m'a beaucoup touché.
Le passage derrière la caméra de la jeune protégée d'Atom Egoyan et égérie d'Isabel Coixet (Ma vie sans moi et plus récemment The secret life of words) est porteur d'un vrai potentiel. Sarah Polley possède en effet un sacré sens cinématographique, esthétique, il n' y a qu'à voir l'utilisation des couleurs et surtout de cette neige blanche qui ponctue le film, comme pour nous rappeller que même si nous traçons dans celle-ci nos propres trajectoires, la nature reprend ses droits. Tout comme la naure humaine, qui fait qu'un des épisodes les plus intenses dans la vie d'un homme puisse être oublié, voire complètement effacé.
Le scénario est aussi affiné qu'une lame de rasoir, avec des dialogues d'une finesse constante. La finesse, c'est le meilleur qualificatif pour cette jeune fille de 28 ans, à la maturité éclatante : Sarah Polley filme ses acteurs avec la même délicatesse (mélange de force et de légèreté) qu'elle imposait devant la caméra, car Sarah Polley aime ses acteurs comme aucun autre metteur en scène.
Cette idée de filmer de manière aérienne un thème grave, celle d'un film "doux-amer" où beaucoup se sont déjà cassés les dents, c'est aussi le point faible d'un film naviguant entre deux eaux et, malgré la force de l'interprétation d'une Julie Christie (trop peu présente dans le 7e art) lumineuse, mais surtout (ne l'oublions pas !) d'un Gordon Pinsent éblouissant d'émotion retenue, dépassé par des événements qui changeront sa vie à jamais, ce film n'arrive pas à trouver de fil directeur, de souffle guidant cette histoire d'amour (la pseudo-histoire d'amour secondaire apparaissant comme légèrement baclée et peu utile). Un bilan certes positif même si un peu terni par ce manque d'ambience unificatrice de l'oeuvre.
"Loin d'elle"porte un regard à la fois compationnel et pudique sur la maladie d'Alzheimer.Un couple marié depuis 45 ans voit son existence tranquille chamboulée.Elle s'éloigne de lui imperceptiblement et inexorablement.Il la regarde de loin impuissant.Une histoire d'amour digne sur le 3ème age,le temps qui passe,les souvenirs enfouis,les chagrins refoulés.Des sentiments réappris,tout cela dans la blanche lumière du Canada enneigé.Julie Christie(et sa grande palette d'actrice),et Gordon Pinsent(tout en tendresse rentrée)portent sur leurs épaules le sujet.Ceci étant dit,Sarah Polley,actrice reconnue du cinéma d'auteur,engourdit son film de maladresses genantes(l'éclatement du récit),ou multiplie les métaphores insistantes.Ce 1er long-métrage ascétique en appelle d'autres plus aboutis,je l'espère.
Joli film sur la maladie d'Alzheimer, tout en tendresse et en pudeur !! Les acteurs sont justes et touchants (Julie Christie est fabuleuse dans le rôle de la malade !) et certaines scènes m'ont vraiment bouleversé et ému mais le gros hic c'est que le film est un peu trop sobre, les personnages sont un peu froids et le tout manque cruellement de rythme et de reliefs !! On gagne en réalisme mais du coup on s'ennuie un peu et j'ai été un peu déçu à ce niveau là !!
Le scénario nest pas léger et tente, comme dans lexcellent Se souvenir des belles choses de Zabou Breitman, de privilégier les relations entre les personnages, au détriment dune description de lévolution de la maladie, qui nest finalement quassez peu traitée. Lémotion est parfaitement maîtrisée, sans pathos, évitant les scènes larmoyantes, et ce jusquà lentrée en scène du personnage du patient dont Fiona tombe progressivement amoureuse. Lirruption de cet amant (même si on ne sait jamais sil y a passage à lacte) élargit et affadit le propos, on nest plus dans le registre de l'inexorable éloignement dû à la maladie (ici Alzheimer, mais ce pourrait être nimporte quelle autre affection dégénérative), mais dans celui de ladultère. Il y a alors quelque chose dà la fois banal et improbable dans la suite du scénario, comme si la réalisatrice nassumait pas son sujet et préférait la fuite en avant. Lémotion en prend un sacré coup, lensemble du film perd de son intérêt, malgré deux très beaux personnages secondaires, linfirmière-surveillante, attentive, dévouée et pourtant meurtrie elle aussi; et la femme du patient rencontré dans la maison spécialisée, légèrement dépressive, et qui parvient à incarner de façon paradoxale une certaine soif de vivre malgré tout.
Un traitement de la maladie tout en subtilité mais très (trop ?) romancé (à mon goût). La justesse des propos et surtout les interprétations (Julie Christie est émouvante et magnifiquement belle) qui sonnent très juste. Quelques déceptions sur le motivations de "jouer" avec la maladie et beaucoup de non-dits, d'attitudes surprenantes et bien souvent déroutantes. 3.5/5 car on reste sur un léger inachevé !!! A découvrir tout de même !!!
Très linéaire, "Loin d'elle" se révèle sans grande surprise. Il s'agit néanmoins d'un film qui sonne juste, et fait le portrait tendre et sensible d'un couple touché par la maladie.
Un bon film romantique. Malheureusment rien ne se passe dans ce film.C'est un peu trop mou. Par ailleurs Julie Christie est vraiment très belle est excellente.
Autour du thème de la maladie d’Alzheimer, la toute jeune réalisatrice S.Polley nous offre un merveilleux film d’amour empreint d’émotion et de tendresse. Le scénario, d’une grande simplicité, laisse les sentiments triompher dans une mise en scène volontairement dépouillée. S’inspirant d’une nouvelle d’A.Munro, la réalisatrice entreprend de nous décrire la capacité de réaction d’un couple canadien septuagénaire sans enfant et dont l’amour demeuré immuable malgré les épreuves du temps doit faire face au drame d’une maladie longue et incurable. Elle pose aussi la question de la survivance des souvenirs et de la faculté d’absolution face aux avanies subies. La force émotionnelle de l’œuvre tient dans la beauté des dialogues et dans l’intensité des regards échangés. Julie Christie tient peut-être là l’un de ses plus beaux rôles depuis celui de Lara dans « Le docteur Jivago ». Quarante ans après le chef d’œuvre de D.Lean, elle affiche une éternelle jeunesse à travers son magnifique regard bleu et son éclatant sourire. Beaucoup moins connu que sa partenaire, Gordon Pinsent lui rend néanmoins une poignante réplique et réalise une grande performance d’acteur. Le dénouement du film nous réserve un coup de théâtre en forme de point d’interrogation, laissant au spectateur le soin de se constituer sa propre vision des choses. Fiona a-t-elle vraiment été frappée de la maladie d’Alzheimer ou bien s’est-elle livrée à une vaste supercherie destinée à éprouver la profondeur des sentiments de son époux ? Connaît-elle une phase de résurgence passagère avant de re-« partir ou bien cherche-t-elle à prendre une forme de revanche sur les transgressions que lui aurait fait subir son compagnon au cours de leurs 44 années de vie commune ? « Loin d’elle » est un petit chef d’œuvre de romance qui nous prend aux tripes et nous laisse sous le charme de ce formidable duo qui incarne un couple dont l’amour indéfectible va être déchiré par l’évolution de cette terrible maladie.
Malgré quelques chutes de tension dramatique, voilà un brillant premier film sur un sujet dur et bouleversant. Avec un sens de l'épure tout à fait judicieux, Sarah Polley filme un amour brisé par la terrible maladie d'Alzeihmer, permettant ainsi de montrer les effets dévastateurs d'un tel mal et aussi de signer une émouvante tragédie humaine. Sans jamais tomber dans la sensiblerie ou le mélo facile, la réalisatrice se concentre sur des sentiments persistants et des émotions fugaces. Grâce à une musique discrète et planante, elle nous montre le déclin progressif de la malade et ce que cela provoque chez son conjoint. On sort du film profondément ému, parfois jusqu'aux larmes et l'ensemble fait vraiment penser au cinéma nordique à la Bergman (Cris et chuchotements n'est pas très loin). Un grand moment de cinéma intimiste, porté par l'interprétation magistrale des deux acteurs dont une Julie Christie malheureusement trop rare sur nos écrans. A voir absolument - mais pas un jour de déprime.
Wouah Quel film! Il parle d'un sujet grave qui est peu utilisé au cinema et dont on parle epu dans la vie courante : le maladie d'Alzheimer Nous suivons Fiona qui va oublier de plus en plus et Grant qui va garder espoir malgrès quelques "peripeties" (si je peux me permettre) et continuer a l'aimer. C'est une magnifique histoire d'amour. Très émouvant
Certainement l'un des plus beaux films que j'ai vu en ce début d'année!!
Le film "Loin d'elle", d'une jeune réalisatrice canadienne, nous révèle un talent prometteur tant ce premier essai, sur un sujet pourtant difficile, est un coup de maître. Sarah Polley y démontre une maîtrise époustouflante pour une si jeune femme ( 28 ans ). Car, bigre ! que le thème choisi est délicat ! Traiter de la maladie d'Alzheimer sans sombrer dans le mélo et sans frôler l'impudeur est suffisamment remarquable pour être souligné. Ce film est certes mélancolique, mais jamais désespéré, tant l'amour et le respect prennent sans cesse le pas sur les conséquences inéluctables de la maladie. L'héroïne s'éloigne à jamais dans les brumes de l'absence et un environnement d'une beauté poignante que la blancheur immaculée de la neige garde intact dans son profond et admirable silence. La jeune cinéaste ne s'est pas cachée d'être fascinée par l'exploration de la mémoire, par les règles de ce Je aux multiples facettes, par les longues relations entre deux personnes lorsqu'elles s'effilochent, et comment les choses dont on se souvient peuvent être aussi douloureuses que celles que l'on oublie. Et je désirais tellement, a-t-elle dit lors d'une interview, que Julie Christie tienne ce rôle, que j'ai commencé à écrire en pensant à elle. Dans le rôle de Fiona, l'actrice nous bouleverse une fois encore par l'intensité qu'elle insuffle à son personnage. Elle joue de sa fragilité, de sa ferveur et elle est tout simplement admirable. Elle ajoute au film une dimension quasi spirituelle, comme une lumière qui irradie ainsi que la neige d'alentour. Le non-dit de ce film est plus important que le dit, car l'essentiel est suspendu dans les regards qui s'échangent, les chagrins qui se voilent, les tendresses qui s'avouent. Si la nostalgie est bien présente, Sarah Polley ne s'en contente pas et ose aborder d'autres thèmes que celui de la maladie dévastatrice. Elle évoque avec tact la sexualité des seniors, la mort "sociale", sans perdre son fil conducteur.Une réussite.