Même si les 2 principaux acteurs sont très investi dans leur rôle, Marina Fois est très juste dans sa prestation et Guillaume Canet est parfait dans l’interprétation à contre emploi de son personnage de salaud, il est dommage que le film semble être trop facile en étalant sans limite de la souffrance. A vrai dire, je n’ai pas saisi l’intérêt de montrer un enchainement de malheurs : parents mal aimant, violence domestique quotidienne, misère, mariage raté, viol, torture etc. sans chercher à apporter de la réflexion sur le propos puisque le film ne fait que représenter consécutivement de la souffrance sans l’interroger sur sa cause et son sens comme si son auteur (Darling) qui fait la narration manquerait de recul. (Mais j’espère me tromper), je n’ai donc pas aimé le film. De plus, l’humour entremêlé à de la souffrance m’a mis un petit peu mal à l’aise même si on comprend qu’il est là pour mettre de la distance à ce que subit Darling. Mais comme le film est tiré d’une histoire vrai, je suis ravi que la vraie Darling se soit sortie de son calvaire et je lui souhaite que du bon.
Un peu deçu. Certes le film n'est pas mal, bien joué mais on assiste plus à un parcours explicatif avec plein de personnages secondaires alors qu'il aurait fallu se poser sur un des aspects proposés: sa relation avec ses parents, avec son mari , ses enfants etc..Or là on a droit a tout d'un seul coup.Comme j'aurais aimé que le film soit comme les images de fin, une camera qui se pose et contemple Darling , en essayant de comprendre pourquoi elle sest laissée faire alors qu'elle etait rebelle face aux parents, pourquoi aimer tant ce mari violent et trompeur, que représente ces enfants.A vouloir etre trop pudique,il y a un manque de "cru" pour nous faire vivre dans les tripes ce personnage de "darling", on compatit face à ce pantin du destin, on aurait aimé voir une femme, un être vivant...
Un film aussi saisissant et terrible que le livre éponyme ! Une histoire incroyable et pourtant vraie que celle de "Darling", une femme subissant depuis son enfance des revers terribles et une cruauté inhumaine : maltraitance physique extrême, relations familiales difficiles, suicide d'un proche, mariage raté, séparation avec ses enfants, etc. Le film retrace fidèlement l'histoire que j'ai pu lire dans le livre éponyme (de Jean Teulé, qui a un rôle de "transcripteur") et parvient à nous captiver. Je reprocherais toutefois quelques scènes assez mal jouées, que ce soit par les acteurs principaux ou les figurants. L'ensemble est tout de même plus que satisfaisant !
Darling, femme des champs et des violences en tous genres, voilà en quelques mots comment décrire le dernier film de Christine Carrière. Elle est née à la campagne, personne ne la désirait, au fil des ans, cette jeune boulotte rêve que d’une chose en voyant les poids lourds passer devant la ferme familiale, elle souhaite partir d’ici, quitter cet endroit fade, aux bras d’un séduisant routier. Ici elle doit faire face aux sautes d’humeurs de son père, sa violence et le désintérêt de ses parents. Alors qu’elle pensait pouvoir enfin trouver le bonheur aux côtés de son Roméo, voilà que ses vieux démons ressurgissent. Mariée avec celui qu’elle aime, lui, au chômage et dépendant de l’alcool, passe ses nerfs en la cognant. Darling a une vie misérable et pitoyable, mais elle ne s’en cache pas, d’ailleurs elle nous le dit clairement dès le début du film, comme pour nous prévenir de ce à quoi on allait être confronté. Une enfance maltraitée, une vie de femme et avant tout, de mère de famille anéantie lorsqu’elle perd la garde de ses enfants, à cause de son mari. Christine Carrière adapte ici le roman éponyme de Jean Teulé, œuvre biographique sur le véritable calvaire vécue par cette femme. Une adaptation poignante et touchante, avec un très jolie prélude sur son enfance. Portée tout au long du film par Marina Foïs, une actrice pleine de charmes et de talents !
Selon moi, la première chose à retenir de "Darling", surnom donné à l'héroïne de cette histoire en hommage à une chanson qui n'est pas de Roch Voisine, c'est sans aucun doute la prestation de Marina Foïs. Habituée à des rôles infiniment plus légers, elle est ici très touchante et très vraie. Pas comme le freluquet mais néamoins talentueux Guillaume Canet, qui au passage ressemble de plus en plus à son pote Bixente Lizarazu, qui n'est pas crédible une minute en routier. Faut pas déconner non plus. Quoi qu'il en soit, le film est terriblement bien fait et nous émeut profondément. Je passe maintenant la parole à Max Meynier.
Nous sortons de la séance, la gorge serrée... des questions plein la tête, sonnés, émus... L'histoire d'une vie à raz de terre vécue avec tellement de courage. Cette façon de nous raconter une vie, de nous donner envie d'intervenir. Marina Foïs est touchante et investie. La réalisation est simple et évite le voyeurisme avec brio. Tous les acteurs sont intenses, vivants, réels. Nous vivons cette histoire en observateurs comme dans la vie, on ne sait pas quoi faire pour aider Darling... Merci au cinéma de tenter de nous ouvrir les yeux sur ce qu'il se passe tout près de nous.
Drôle de film, bancal mais attachant, qui joue l’équilibre entre comédie et drame pendant toute la première partie, l’enfance et l’adolescence du personnage, puis qui bascule dans une sorte de sordide gai, pas misérabiliste, pas tout à fait glauque, avec un petit côté reportage décalé sur les gens de peu, comme si les frères Dardenne s’étaient mis à vouloir être drôles, sans y parvenir tout à fait... Porté par Marina Foïs, qui a mis beaucoup d’elle même dans ce rôle de femme hors normes, collectionnant les ennuis mais ne se plaignant jamais, le récit est tout de même probablement trop sage pour une telle vie, peut être un peu trop mesuré. La mise en scène se contente de montrer, sans véritablement prendre parti, sans emporter le spectateur, en laissant trop de distance. Du coup, on ne ressent pas la souffrance, on se surprend à penser que tous ces ennuis, elle les cherche un peu, et malgré l’humanité du personnage, elle apparaît légèrement figée, irréelle.
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3,0
Publiée le 26 juillet 2010
Basè sur un roman de Jean Teulè, l’histoire de "Darling" est authentique! Le film aussi...Avec "Darling", Marina Foïs, pour son premier contre-emploi au cinèma, dèploie tout son talent de comèdienne dans ce village cernè par le brouillard et les camions! Elle travaille ènormèment sur le physique de cet enfant mal-aimèe, maltraitè à qui on ne donne aucune chance! Une apparence qu'elle transforme en prenant du poids et en changeant ses dents pour coller au plus près de son personnage! Même si la violence n'est pas la plupart du temps explicitement montrèe à l'ècran, "Darling" est un film dur et èprouvant. Les scènes, sans montrer la violence, sont fortes, intenses et terrifiantes! On regrettera que certaines ellipses ont du mal à passer! ça reste tout de même un film remarquable que porte sur ses frêles èpaules Marina Foïs...
Darling est l'histoire vraie de la vie ordinaire d'une femme dont la vie sera jalonnée dès l'enfance d'une accumulation de faits horribles et qui survivra à la violence, à l'humiliation et à la maltraitance avec force et courage grâce à sa fantaisie et à son désir de liberté. Cette Darling est un être joyeux et malgré l'entourage sordide qui jalonnera sa vie et le climat épouvantable dans lequel elle évoluera, n'essayera pas de devenir quelqu'un d'autre ni de se normaliser mais restera elle-même et traversera toutes ses épreuves avec force. Il ne faut pas craindre de voir ce film car la violence n'est qu'interne et les choses ne sont que suggérées, la réalisatrice, Christine CARRIERE a su prendre la distance nécessaire pour que jamais on ne bascule dans le pathos, c'est de cela que tient la grande réussite de ce film.
Au sortir de ce film, et sans avoir rien lu dessus, on se dit que cette histoire pourrait être un fait divers banal, raconté dans une PQR. Et c'est un peu là la faiblesse du film : trop scolaire dans la réalisation. Parrallèlement, Marina Foïs est splendide dans cette femme naïve, que la vie n'a jamais épargné mais qui rebondit toujours.
La vie de Catherine Nicole n`a jamais été rose. De l'enfance, à la ferme avec des parents qui ne l`aiment pas, à l'âge adulte où elle épouse un Roméo looser et violent. Pourtant, elle ne s`apitoie pas sur son sort. Au contraire. Elle se choisit un nom, Darling, plus proche de ses rêves glamours. Et bien que la réalité ne s'approche jamais, un tant soit peu de ses rêves, elle conserve une rage de vivre quasi inébranlable. Darling tombe souvent et se relève toujours. Darling existe vraiment. Son cousin Jean Teulé a écrit sa vie dans un livre, aujourd'hui devenu film.
Christine Carrière et Marine Foïs content cette histoire avec un respect immense pour cette femme au destin intolérable. Christine Carrière, tout d'abord, en ne montrant aucune scène des violences subit. Choix qui se révèle aussi payant artistiquement car aucune image ne vient gêner l'implication du spectateur. Nous suivons Darling pas à pas, nous la tenons par la main à chaque image. Le jeu parfait de Marina Foïs suffit à nous faire comprendre et ressentir les humiliations et les souffrances de Darling. Aussi, comme pour conjurer l'horreur de ce que Darling vit, le film est parsemé de mots d'humour et d'histoires drolatiques. Il se dit que ce sont ceux de la vraie Darling. Ils sont une respiration indispensable au milieu de cette histoire sordide. Sans eux, le film eut sans doute était dans le trop, trop étouffant, trop pathos, trop incroyablement cruel... Alors, oui, c'est vrai, "Darling" n'est pas le film du siècle. Mais, l'hommage rendu à Catherine Nicole à travers l'interprétation généreuse, respectueuse et juste de Marina Foïs justifie à lui seul le prix de votre billet d'entrée.
Noir, dur, sauvage tel est le scénario qui décrit la vie de cette "Darling". Une mise en scène simple, soignée et efficace nous plonge dans des choses de la vie telles qu'on ne voudrait plus les voir. Marina Foïs est absolument exceptionnelle et semble totalement "habitée" par son personnage. Guillaume Canet magnifique dans un rôle inhabituel de salaud ! Du grand cinéma qui nous laisse scotché. Il faut le voir ...