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Un visiteur
2,5
Publiée le 15 août 2007
Un joli film qui présente la fin de la guerre d'Algérie vue par les yeux de deux enfants. Comme les enfants on ne comprend pas toujours ce qui se passe autour, donc il ne peut y avoir de séparation définitive bons/méchants, et la guerre finit toujours pas s'immiscer dans leur monde à eux. La musique est sympa (il y a de l'ûd, du piano, de l'accordéon... et Dario Moreno), mais le film manque globalement de rythme et de naturel dans le jeu. J'en espérais beaucoup plus, d'où ma note pas très élevée.
Algérie, 1962. Aux premières loges de la guerre d’indépendance, Ali, 11 ans, assiste aux derniers instants du conflit, aux côtés de Nico, son meilleur ami. Entre les brouilles, les réconciliations, les arrestations de résistants qu’il connaît, les harkis, le foot, les amis et les journaux qu’il vend, le quotidien d’Ali se partage entre normalité et imprévus, naviguant entre la légèreté de l’enfance et la dureté des répressions dont il est témoin, tout en étant convaincu que Nico ne quittera jamais le pays. Pas besoin d’être doué de double-vue pour faire le lien entre Ali et le réalisateur Mehdi Charef, qui s’inspire grandement de sa propre jeunesse et fait ainsi de “Cartouches gauloises” le récit d’une partie de son enfance, en plus de celui d’un pan de l’Histoire commune de la France et l’Algérie. En découle un film plutôt touchant, mais qui l’aurait été plus avec un peu moins d’académisme. Reste que la belle musique d’Armand Amar (auteur de celle de “Indigènes”) ainsi qu’un casting d’enfants bluffants de naturel suffisent à rendre ce témoignage agréable.
Beaucoup de sensibilité et de retenue dans ce joli film. Medhi Charef nous offre le regard d'un enfant qui observe et vit sans toujours bien comprendre les bouleversements majeurs qui frappent son quotidien durant les derniers jours de l'été 62 à Alger. Bien au-delà d'un simple témoignage d'évènements historiques majeurs, l'oeuvre est un pretexte pour décrire ce mélange ambivalent de douceur de vivre, d'innocence et d'insouciance mélées de terreur et de souffrance, si caractéristique de l'enfance. A noter au côté du jeune garçon quelques personnages très émouvants, notamment le merveilleux chef de gare.
C'est un film trés beau qui nous montre l'algérie comme nous avons rarement l'occasion de la voir.
Nous entrons en empathie avec le jeune homme qui est le personnage principal du film et j'ai été trés ému par les relations qu'il entretenait avec ses camarades et les conséquences du contexte d'alors sur l'évolutions de celles-ci.
En effet, le contexte historique de 1962, l'indépendance de ce pays et l'émancipation de tout un peuple est intéressant sachant qu'il nous montre l'envers du décor, la réalité de l'instant et les relations entre les harkis, les français d'algérie et les algériens.
Je conseille vivement d'aller voir ce film touchant et qui vous apprendra des choses sans être didactique (il vous en apprendra plus que tous les livres d'histoire proposés par l'éducation nationale)
Une très belle réussite, avec une mise en scène juste, un casting magnifique. On se laisse embarquer avec le petit Ali au gré des scènes de sa vie avec passion et avec appréhension. Enfin un film critique passionnant sur cette guerre tellement taboue, sombre et inconnue des français. Bravo !
Film plein d'émotions qui nous plonge dans le printemps algérien de 62. On est guidé par Ali, un algérien de 12ans, dans un univers à la fois tendre et cruelle. Cependant, la précision historique est douteuse : - Compte tenu des violences de l'armée française qui sont montrées, on se demande si on est avant ou après le cessez-le-feu de mars 62. - Monstrueux anachronisme sur les véhicules militaires du film : uniquement 2 (un camion et une jeep) qui n'existaient pas en 62. - La seule voiture montrée est une peugeot 404. Ce modèle sortie en 60 était très peu présent en Algérie en 62, et de fait n'était pas le véhicule le plus représentatif de l'époque. Lorsqu'on relate un sujet historique aussi important que celui de l'indépendance de l'Algérie, rien ne doit être laissé au hasard. Des éléments historiques clés tels que la torture, l'OAS, les harkis et l'exode des européens, donnent l'impression d'avoir été mis dans le film parce qu'ils devaient y être, mais sans plus. Film riche en émotions, et pauvre dans la précision historique.
Déception est le mot juste devant ce nouveau film de Medhi Charef, par ailleurs réalisateur attachant dont l'univers tourmenté ne sied pas vraiment dans cet univers légèrement nostalgique. Se perdant dans ses souvenirs d'enfant, Charef ne nous livre qu'une suite de saynètes sans véritable lien apparent. A cause d'un montage catastrophique, l'auteur passe régulièrement du coq-à-l'âne et noie son film dans des détails finalement inutiles. Pourquoi avoir fait des erreurs de montage faisant s'enchaîner une scène de tension terrible avec une simple partie de foot entre gamins. Du coup, à chaque fois que l'émotion se pointe, le cinéaste la contient et l'annule. Dommage car sa description de l'Algérie française et son passage à l'indépendance est plutôt convaincante. L'erreur fondamentale vient peut-être du fait d'avoir cantonné son gamin au rôle de témoin au lieu d'être un acteur de l'action : du coup, on reste à distance de cette jolie évocation qui sonne un peu creux.
Un film poignant et humain. Chronique de la fin de la guerre d'Algérie vue au travers d'Ali et de ses yeux d'enfants. Ali est une passerelle entre l'univers des algériens et celui des colons. Ce film pose un regard très lucide sur la décolonisation et l'impossibilité d'en sortir sans douleur ni violence. Tout sonne juste dans ce film où les acteurs sont excellents et les images magnifiques.
C’est peut-être un enième film sur la guerre d’Algérie mais c’est un film réussi. Mehdi Charef, dans ce récit quasi autobiographie, recrée l’ambiance des derniers mois avant le grand départ.. Les prémices de l’indépendance sont racontées à travers la vie d’un groupe d’enfants. Un groupe d’enfants qui veulent continuer à jouer comme si de rien n’était, comme s’il n’y avait pas la guerre, comme si tout pouvait continuer comme avant. L’indépendance va les séparer à jamais. Et ils ne veulent pas y penser, un peu comme les enfants qui savent que les grandes vacances se termineront un jour mais qui repoussent la rentrée scolaire dans leur esprit. On voit deux peuples qui cohabitent depuis assez longtemps. Il y a ceux qui souffrent, ceux qui espèrent, ceux qui savent qu’ils vont souffrir, ceux qui sont désespérés, ceux qui meurent, ceux qui se comportent bien, ceux qui résistent à tout, ceux qui se comportent mal .. Depuis tout ce temps, on a oublié que nous aussi on a eu notre viet-nam. Le mérite de Mehdi Charef est de pouvoir raconter des faits tragiques sans tomber dans l’excès d’horreur ou d’hémoglobine. Outre les faits de guerre il y a de la sensibilité, du sentiment, de l’humour … tout ce qui devait constituer le quotidien de ces gens à cette époque. A voir, sans faute.
Une vraie surprise... un film plein d'émotion, ed délicatesse et qui, en plus, fait réfléchir sur la portée de nos souvenirs. La guerre d'Algérie? qui s'en souvient? Après avoir vu ce film, c'est sûr que votre perception de cette guerre aura changé...
Un joli petit film. La grande force du film est de ne juger personne, d'avoir su ne pas prendre partie. La fin de la guerre d'Algérie vu par des enfants prit dans les méandres d'une guerre d'adulte qui ne comprennent pas. Eh oui le monde n'est ni noir ni blanc... Ce n'est que du gris et c'est bien là ce que les enfants vont apprendre à connaitre : les nuances de ce gris. Dans l'ensemble c'est un bon film sur des enfants à une certaines époques mais il est justement trop complaisant. Une telle époque, avec ses cruautés et ses drames, nous est montré avec trop de gentillesse et sans réel tragédie. Presque une comédie, manque un peu trop un côté drame... Un enfant d'aujourd'hui ne verrait pas la vraie tragédie de l'époque, trop simple.