"Ceux qui restent" fut l'excellente surprise française de la rentrée 2008.Un film magnifique,à la fois pudique,sensible et puissant.Un véritable tour de force réalisé par Anne Le Ny,une actrice cantonnée au second rôle,qui révèle tout son talent d'écriture et de réalisation.Les thèmes n'ont pourtant rien de léger:la maladie de son conjoint,le passage quotidien à l'hopital,la solitude pesante...Un drame qui n'en est pourtant pas un.Car Le Ny choisit de montrer la survie de 2 âmes livrées à elles-mêmes,qui en se rencontrant vont se relever.l'amour avec un grand A,un amour interdit,touchant car les personnes concernées refusent l'évidence.Dans leurs maladresses et leurs imperfections,ils nous cueillent sans pathos,avec beaucoup de tact.Vincent Lindon(sobre)et Emmanuelle Devos(écervelée)dans des rôles à contre-emploi,se renouvelent.Un beau moment.
Un beau sujet traité sans talent ! une grande déception . V.Lindon en prof d'allemand à la limite de l'autisme est affligeant quant à E.Devos elle semble complétement larguée dans ce scénario mal ficellé . Surnagent dans ce desastre quelques seconds rôles . c'est bien peu . à oublier vite et ce ne sera pas difficile !
Anne Le Ny nous offre une histoire d'amour peu commune. En effet, deux personnes se rencontrent dans un hôpital où est soigné d'un cancer leur conjoint respectif. Ils vont se rapprocher au fil des minutes pour avant tout rire discuter... et donc s'évader de ce quotidien qu'il ne supporte pas. Avec beaucoup de pudeur, la caméra se pose toujours aux bons moments sur des acteurs très humains et sentimentaux, mention très particulière à Vincent Lindon qui est bouleversant tout comme la bande originale. Seul petit bémol, le film semble se chercher un peu durant la dernière demi-heure mais la fin est tout de même réussie. Un film qui ne peut pas laisser insensible, à découvrir d'urgence.
Il faut être clair, on pourrait parler des heures des compositions hallucinantes d'Emmanuelle Devos et de Vincent Lindon, s'extasier de la mise en scène harmonieuse, du casting judicieux et de la bande son high class, mais ceux qu'il faut retenir de ce grand film c'est avant tout son intelligence.
Sans faire dans le larmouyant, ce film est d'une rare subtilité entre une belle histoire d'amour et un drame familiale en plein milieu. Vraiment aucun recproche et je le conseil grandement pour la beauté du récit.
Anny Le Ny a fait preuve d’audace en réalisant ce sujet assez « casse-gueule » mais il s’avère que c’est une grande réussite. L’histoire est riche et forte portant sur la culpabilité, la franchise et le besoin de l’autre. Ce film amène à réfléchir et à se questionner. « Ceux qui restent » est poignant et il réussit le pari de toucher son spectateur sans jamais tomber dans les clichés. La mise en scène est subtile. Ce qui m’a plu c’est le fait qu’on ne voit jamais les malades. Tout est fait pour l’on s’attache : les lieux de la vie quotidienne, les situations et les répliques d’un grand naturel font qu’on se retrouve tout de suite à l’aise et qu’on entre immédiatement dans l’ambiance du film. Aucun moment n’est long et ennuyeux. Emmanuelle Devos et Vincent Lindon se retrouvent pour la deuxième fois à l’écran après « La Moustache ». Il faut le dire, ils sont impressionnants et vraiment beaux et bons de justesse, de finesse et de sincérité. Le duo est très harmonieux. Je vous assure qu’ils sont épatants. Emmanuelle Devos est spontanée et Vincent Lindon est réservé, soit tout l’inverse de ce qu’ils sont dans la vraie vie. C’est très intéressant à observer t ça a du être passionnant à jouer. A ne pas manquer !
Le sujet "taillons-nous les veines". Le film n'est pas trop mal, on reste jusqu'au bout bien que l'intérêt ne soit pas formidable et que le rythme soit d'une lenteur horrible. Je n'aime pas Vincent Lindon, ce film le confirme. Il n'articule pas et parle dans sa barbe. Et puis sa tête de chien battu donne envie de le baffer.
Pour ses debuts derriere la camera ,Le Ny brosse avec pudeur et simplicité le portrait de 2 etres qui vont lentement se rapprocher : une belle histoire d'amour un brin amorale mais tres originale par son contexte hospitalier.Le sujet de depart etant suffisament lourd par lui meme ,la jeune realisatrice a eu l'intelligence d'occulter volontairement certains persos (les 2 conjoints et les medecins) et d'aerer son recit en y implantant quelques pincées d'humour (le bébé qui marche) qui contraste avec d'autres d'une extreme violence emotionnelle (les multiples engueulades beau père/fille ou celles apres la mort de Cecile notament).Toute cette description du quotidien des non-malades n'aurait pas le meme impact sans la richesse d'un casting meleant acteurs reconnus (Lindon magnifique en mari perdant pied face a une dynamique Devos un poil nunuche mais capable d'un sacré talent dans l'emotion) et seconds roles epatant (Jappain campe une Valentine a fleur de peau ou la vendeuse du kiosque)
Un très beau film français. Joué et réalisé avec beaucoup de justesse et de sobriété. J'ai vraiment été touchée par les personnages et leur histoire, mon étoile en moins c'est juste pour la fin, un peu en dessous du reste du film selon moi...
Ceux qui restent ? Ma foi, je n'en fais pas partie ! Prenez deux têtes d'affiche estampillées "comédiens parisiens", un Grand Sujet de Société, quelques intérieurs cossus, des dialogues bien signifiants, une touche de faux naturalisme, agitez : vous obtiendrez un de ces piteux films français bien bourgeois, sans style, bien polis, que nos chaînes de télévision en panne de mieux disant culturel adorent co financer ! Tout ça sonne faux, à commencer par les acteurs, qui prennent leur masque "grave" à la moindre réplique. Il y a un public pour ça dans les salles : si les gens aiment quitter leur téléviseur pour retrouver des dramatiques à deux sous sur grand écran...