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    Reviens-moi
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    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 085 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mai 2019
    Joe Wright avait déjà marqué un grand coup avec son premier film, le très bon Orgueil et Préjugés. Fort de son esthétique soignée, de ses magnifiques costumes et décors, et de la classe d'une mise en scène qui multipliait les plans séquences en leur laissant toujours une signification importante dans l'intrigue (autre que la simple volonté de montrer son talent de réalisateur), Pride and Prejudice laissait présager du bon pour la suite. Nul n'aurait pu se douter que son second film serait si réussi, qu'il nous livrerait l'une des plus belles histoires d'amour en tant de guerre qu'il est possible de voir.

    Si l'on omet le fait qu'il reprend Keira Knightley dans le rôle principal, le choix de faire de James McAvoy le héros désavoué de son intrigue à ressort était, dès le départ, une excellente idée. Fils d'une bonne que l'on accuse de tous les mots, il est le parfait point d'encrage pour lancer une intrigue qui, pendant sa première heure, tiendra moins du film d'amour que d'un drame historique.

    Atonement de son titre anglais (dont la signification est tout de même plus recherchée que la simple conclusion des passages épistolaires de Reviens-moi) est surtout intéressant pour le réalisme de sa reconstitution de la société bourgeoise anglaise à l'orée de la Seconde Guerre Mondiale. Désireux de nous montrer la guerre intérieure qui secoue une famille avant de nous dévoiler l'intérieur d'une guerre mondiale tout aussi dramatique pour nos héros, Joe Wright aura eu le talent de baser son intrigue sur le genre d'exaction que n'aurait pas refusé un soldat américain.

    Partant d'une infamie à multiples répercussions (qui régira d'ailleurs le destin de chaque personnage), il nous emmène en terres inconnues vers une destination de cauchemar, où l'on ne voyait au départ qu'un oasis d'amour et de rêve. C'est là qu'il touche en plein centre : connaissant à la perfection les attentes de son public, Wright les manipule tout du long, au point de faire de son film jusque là scénaristiquement linéaire, une oeuvre à chute qui comporte deux twists en un, tous deux très émouvants.

    Le grand talent de ces révélations renversantes vient moins de l'oeuvre que du genre auquel elle appartient : habitués que nous sommes à manger les mêmes films codifiés laissant peu de place à l'imagination, à la surprise, à des moments seulement beaux, intimes, qu'un métrage décide sans prévenir de plomber l'ambiance par une conclusion aussi réaliste que bien écrite, marquante puisqu'intervenant quand on s'y attend le moins (durant un dialogue) permet à Atonement de devenir plus qu'un film d'amour de qualité; dès lors, c'est un drame historique qui tire ses influences d'un certain Shakespeare, notamment l'idée d'un amour qui ne sera jamais possible sur Terre.

    Alors, toute l'oeuvre prend un autre sens : elle devient humaine, touchante, unique. En témoigne ce magnifique plan-séquence en présentation de Dunkerk, introduit par une phrase lourde de sens donnant le ton pour la suite : la dernière partie du film tiendra du pessimisme de cette débâcle, annihilant le peu de joie du passé qu'il pouvait rester aux personnages. L'homme étant faible comme face à la maladie, aux bombardements, à la folie des autres, cette histoire d'amour d'emblée tragique parvient à nous surprendre en laissant quelque once d'espoir, en témoigne l'après scène du mariage, où les personnages sont enfin réunis.

    Alors, toute l'oeuvre prend un autre sens : elle devient humaine, touchante, unique. En témoigne ce magnifique plan-séquence en présentation de Dunkerk, introduit par une phrase lourde de sens donnant le ton pour la suite : la dernière partie du film tiendra du pessimisme de cette débâcle, annihilant le peu de joie du passé qu'il pouvait rester aux personnages. L'homme étant faible face à la maladie, aux bombardements, à la folie des autres, cette histoire d'amour sera forcément tragique; à Joe Wright de nous surprendre en laissant quelque once d'espoir, en témoigne l'après scène du mariage, où les personnages sont enfin réunis et où les premiers signes du climax commencent à se discerner.

    Wright jouant avec son spectateur, il sait aussi satisfaire l'amoureux des images : outre le somptueux passage de Dunkerk, qui résume à peu près toute l'étendue de son talent, c'est par la maîtrise des teintes, des lumières, du soleil, des décors et des costumes qu'il arrive, en plus de rendre la reproduction immersive, à faire de son oeuvre un tableau mouvant, une peinture romantique en constante évolution.

    Tout comme pour son premier film, il gère tout aussi bien les plans séquences que les plans fixes, nous offrant autant de somptueux panoramas que de visuels épurés, esthétiques par leur simplicité. Sa polyvalence est fascinante : tandis qu'il gèrera parfaitement des séquences avec un ou deux personnages, ses plans de foule criant de vivacité dévoileront avec encore plus de talent des mouvements de caméra fluides, parfaitement gérés pour montrer le quotidien des soldats, le chaos d'une plage bondée. Emplie de figurants, débordante de vie au point d'en être étouffante, la fameuse scène de Dunkerk dévoile la maestria de Wright qui réalise ici un tour de force peu commun : réaliser un plan séquence faisant avancer l'intrigue, ses personnages, son univers, et qui n'est pas fait que pour montrer au monde le talent égocentrique de son réalisateur.

    C'est peut-être aussi pour cela que son oeuvre ne parvient par à atteindre des sommets cinématographiques : rien n'étant laissé au hasard, sa technicité débordant de chaque plan n'enlèverait-elle pas, finalement, le feeling nécessaire à la réalisation d'un chef-d'oeuvre? Par la grande maîtrise de son art, par son côté pictural presque plus proche d'un tableau de la renaissance que d'un film, Joe Wright ne serait-il pas passé à côté du but d'un long-métrage, celui de faire un long-métrage indépendant, accompli en tant que film et non en tant que tableau?

    Autant qu'on ressent son amour pour la peinture, certaines scènes semblent n'avoir de sens qu'en tant qu'expérience visuelle, au point de créer des personnages utiles au scénario qu'on ne développe pas vraiment; certes intéressants, Benedict Cumberbatch et Juno Temple auraient mérité une plus grande exposition. La faute à sa durée trop brève (2h00 pour un scénario d'une telle envergure), peu propice au développement d'une intrigue réellement alambiquée.

    C'est une évidence, Joe Wright reste une étoile montante à suivre de très près. Une future référence des années 2000? Ses prochains films nous éclairerons sur le sujet.
    Alexis D.
    Alexis D.

    107 abonnés 877 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2020
    Tout juste un an après sa brillante adaptation de "Orgueil et préjugés", ce monument de la littérature britannique rédigé par Jane Austen au XVIIIème siècle, Joe Wright nous revient avec une nouvelle adaptation, celle de "Expiation", un roman plus contemporain puisqu'écrit en 2001 par le chevronné Ian McEwan qui choisit de situer son action au XXème siècle. Dans "Expiation", McEwan nous narrait l’histoire de Briony, une jeune fille de 13 ans qui, spoiler: surprenant sa sœur et leur jardinier dans une situation intime, ne comprend pas l’événement, l’assimile à un viol, et brise le couple à l’aide d’un odieux stratagème. Prise de remords le temps faisant, Briony cherchera la repentance en abandonnant ses ambitions littéraires au profit d’un métier d’infirmière qu’elle jugera plus utile à la collectivité
    . Sous la caméra de Joe Wright nous découvrons donc ce personnage de Briony interprété par trois actrices différentes à trois périodes de son existence : ce fameux jour où tout bascula, à l’âge des premiers remords, et au crépuscule de sa vie. Un choix narratif qui coupe le film en deux grandes parties aussi égales dans leur durée qu’inégales dans leur proposition. Car si la première passe longuement en revue le jour du drame sous l’angle successif des deux personnages principaux, la seconde en revanche préfère prendre le parti de nous montrer les destins disparates de chacun d’eux avec un souci de précision laissant place à un rythme plus soutenu et à un espace géographique plus étendu, notamment en revenant régulièrement sur la guerre de 1939 à laquelle Robbie Turner (le jardinier) participe malgré lui. De là naît le sentiment d’assister à la projection de deux films, un premier se présentant sous les traits d’un drame intimiste se déroulant à huis clos dans la propriété d’une haute famille de l’aristocratie anglaise, et sa suite se voulant plus spectaculaire et plus sensationnelle, dans la veine de "Un long dimanche de fiançailles" de Jean-Pierre Jeunet. Un contraste qui pourra surprendre mais qui, au final, ne devrait pas déranger tant ces parties s’avèrent finalement égales en terme de stricte qualité. Une qualité portée en partie par une Keira Knightley, bien inspirée de s’être une fois de plus laissée diriger par Joe Wright, qui la connaît désormais bien et en tire le meilleur. Avec "Reviens-moi", le spectateur aura donc le plaisir d’assister à un drame essentiellement féminin porté par une belle histoire et des actrices toutes à son service. Bref, il s’agit là d’une nouvelle adaptation réussie de la part du réalisateur, intéressante par ses choix narratifs, et certainement pas dénuée d’enjeux capables de happer l’émotif féru de littérature. Un joli et bon film d'amour en définitive
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 novembre 2018
    L’histoire de ce film est vraiment très belle mais également très triste. C’est un bond en arrière à l’époque de la guerre avec en parallèle une merveilleuse histoire d’amour. Le film est tourné également de façon original avec des retours en arrières et on suit l’histoire de chaque personnage. James mcavoy est vraiment très touchant dans ce film
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 185 abonnés 5 188 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 septembre 2018
    « Reviens moi » ou plutôt « viens à moi » car ja jeune fille a changé le destin de deux jeunes qui s’ouvraient à l’amour...
    Le film porte un sentimentalisme exacerbé. Il y a cette volonté de montrer ce qui n’est que du fantasme. Cet écran gigantesque ou Gabin embrasse Morgan, ces champs de coquelicots et tout le reste évidemment par le style.
    Assez beau mais peut-être trop appuyé
    this is my movies
    this is my movies

    714 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2018
    Le grand mélo à son meilleur, avec une mise en scène parfois démonstrative, mais qui sait aussi capter avec une certaine justesse, parfois une certaine grâce, certains moments d'une vie. J. Wright est un cinéaste indéniablement doué, qui en fait parfois trop dans l'épate, mais que dire devant son plan-séquence ahurissant sur la plage de Dunkerque, certes ostentatoire, mais fait sans l'aide de l'outil virtuel ? La fougue romanesque, l'utilisation du son, son écriture et son montage qui nous oblige à ne pas forcément juger les personnages trop vite. Visuellement, c'est donc une belle claque, le scénario m'a captivé, les acteurs sont très bons, la narration nous emporte dans ce flots d'images et d'émotions, bref, c'est du bon et du beau spectacle, qui verse peut-être un peu trop facilement dans le mélo trop larmoyant, et qui, comme souvent avec les adaptations littéraires, ne se départit pas d'une certaine lourdeur, avec son inévitable personnage principal qui veut devenir écrivain. Mais très beau film. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    201 abonnés 2 519 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 juillet 2018
    Film sublime.
    Je ne suis pas particulièrement fan des mélodrames, mais forcé d'admettre que celui-ci fait partie des meilleurs en son genre.
    La mise en scène est plutôt originale (l'idée de retourner certaines scènes selon un point de vue différend est assez intelligent et nous permet de mieux apprécier cette tragédie). Les transitions sont très belles (je ne m'y connais pas, mais elles m'ont marqué).
    La musique de Dario Marianelli est très belle. Les décors anglais sont magnifique.
    Sans scène de combat, le film nous dépeint de manière assez juste l'horreur de la guerre.
    Le casting est de très haut niveau. Le couple Knightley – McAvoy rend très bien à l'écran. Keira Knightley confirme son talent d'actrice dans ce film où elle incarne à la perfection l'héroïne de l'Angleterre aristocrate.
    C'est d'ailleurs marrant de voir Benedict Cumberbatch et Alfie Allen dans des rôles secondaires maintenant qu'ils sont connus. Cumberbatch est d'ailleurs particulièrement glaçant dans ce film.
    La fin du film est scotchante. Une vraie gifle.
    J'ai beaucoup apprécié ce film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 1 janvier 2018
    Ce film m'a principalement heurté, touché que j'en reste sans voix. La mise en scène est particulière et permet de faire des retours en arrière pour voir " la réalité". Il y a un espèce d'effet papillon qui s'est crée. Au départ Briony est elle aussi amoureuse de Robbie qui lui convointe sa sœur, on se retrouve donc face à une étrange trio. La mise en scène est intéressante car on voit l'histoire à travers les yeux des 3 personnages au fur et à mesure et il y a tout un basculement judicieux qui va se faire. spoiler:
    A la fin on pense que Cecilia retrouve enfin Robbie et qu'elle peut s'expliquer avec sa sœur qui promet de réparer ses erreurs passés pour refaire un témoignage. Alors qu'en réalité, la vraie fin est tragique et d'une tristesse sans nom. On apprend que Cecilia a été tué dans un bombardement à une station de métro et Robbie est mort de septicémie la veille avant de pouvoir quitter Dunkerque. Et que la fin inventé dans son roman représente pour Briony, une forme d'expiation. J'ai trouvé cette fin tellement belle, tellement métaphorique.

    C'est un film qui m'a vraiment touché par l'interprétation des acteurs surtout pour le jeu de James McAvoy qui est incroyablement juste et touchant avec une certaine forme de fragilité, de carapace. Keira Knightley n'en est pas transcendante dans son rôle mais son jeu est propre, infaillible mais avec une certaine élégance. Un film vraiment envoûtant qui nous transporte !
    RITA VRATASKI
    RITA VRATASKI

    1 abonné 19 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2017
    Même si ça ressemble parfois plus à une pub pour Channel, cette histoire de rédemption ne laissera pas indifférent. K. Knightley au sommet !
    Emelyne L
    Emelyne L

    11 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2017
    Film très étonnant , au fur et à mesure du film je le trouvait pas intense et je ne comprenait pas le rapport avec le titre qui était "reviens moi " puis je me disais clairement que le film était nul , j'allais arrêter de regarder et mettre une mauvaise nôte mais j'ai décidé de continuer à regarder et finalement j'adore parce que en réalité il faut voir la fin pour apprecier le film comme il se doit. Sans cette fin bouleversante j'aurait mis 2/5 , mais la il en vaut bien 4.5/5 , c'est magnifique on ne s'y attend pas le moin du monde. C'est vraiment agréable d'être encore surprise par un film maintenant les films sont trop prévisible mais la j'ai beaucoup aimé. De bon acteurs , un fin bouleversante rien de mieux pour un film.
    Altenaissa d.
    Altenaissa d.

    3 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 septembre 2017
    Terrible !
    Juste incroyable, comment un film peut-il traduire autant d'émotion?
    Je l'ai regardé au début uniquement pour l'acteur, et oui je suis fan de James Mcavoy... alors quand j'ai vue que Benedict Cumberbatch jouait dedans (fan aussi !) j'étais aux anges!
    Alors je l'ai regardé, m'attendant à un film de seconde classe. Pourtant je peux dire que j'ai été impressionnée et touché.
    spoiler: L'histoire ce passe en 1935, quelques années avant le début de la guerre, et personne ne la voit venir, ne veut la voit venir! Briony veut devenir écrivaine, elle à écrit une pièce et rêve de la produire en public. Ses espoirs sont contrariés par ses cousins qui trouvent pas grand intérêt. Resté seule elle surprend par la fenêtre sa sœur, Cécilia, avec le film de la femme de ménage, Robbie. Il est vrai que vue d'en haut la scène semble troublante, ce n'est que le début! Robbie pensant pouvoir lui faire confiance lui confie un mots pour Cécilia, un mots qui en fin de compte ne lui est pas destiné. Un crime est alors commit, aux yeux de la police elle afirme avoir reconnu Robbie c'est un erreur! Une erreur qui va brisé trois vies! Trois ans plus tard Robbies est entrée dans l'armée, Cecilia et Briony sont devenues infirmières, le film raconte leus enfers! Enfin une scène troublante, semble rétablir la vérité, pourtant ce n'est qu'un rêve: celui d'une petite fille qui veut se faire pardonné. En effet elle devenu écrivaine et veut rétablir la vérité. Cette scène n'a en effet jamais pu arriver car Robbie est mort à Dunkerque et Cecila pendant bombardement. Le choc pour le spectateurs est énorme, et l'effet de surprise réussi! J'avoue sans honte avoir versé toutes les larmes de mon corps !
    Un film que je conseille donc! Vraiment magnifique!
    demoph
    demoph

    2 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 août 2017
    A 15 minutes de la fin du film, je notais trois défauts importants et qui m'avaient gêné pour apprécier pleinement le film. D'abord, Robbie enchaînait les imbécilités lors de la journée sur laquelle s'ouvre le film. Ça en devenait ridicule, certaines étant trop grossières pour ne pas interroger le spectateur. Ensuite, il me semblait que le film s'apitoyait sur le sort de Robbie parti à la guerre à cause d'un mensonge, alors qu'il y a des tas d'autres gens qui sont partis à la guerre. Je ne voyais pas en quoi tout cela était si dramatique, qu'il y ait une raison d'aller à la guerre, comme si on voulait me faire croire qu'il était mort à cause de Briony et pas à cause des nazis. Enfin, je trouvais que certaines scènes étaient un peu top tire larme, notamment à Dunkerque. J'en venais à me dire que le film se décomposait en deux parties: les scènes où la musique est excellente, rythmée et pleine de bruit de machine à écrire, scènes qui sont très réussies, et les scènes à la musique lancinante qui me semblaient nettement plus faible. J'ajouterai que la scène avec le soldat français blessé était un peu inutile.
    A côté de cela, il y avait énormément de qualité, notamment la narration avec des tas de flash-backs, la photographie, les travellings... Bref il y avait de quoi être impressionné. Il y avait une belle histoire, un beau film mais rien de transcendant et des défauts majeurs.
    Et puis viennent les quinze dernières minutes. Elles invitent à reconsidérer tout le point de vue à travers lequel on a vu le film, les scènes de guerre sont tire larme parce qu'elles jaillissent de la culpabilité de Briony. Quant aux scènes entre Robbie et Cecilia on peut s'interroger sur leur part de réalité. La scène où il rédige la lettre prend un autre sens, la scène dans la bibliothèque aussi. C'est tout un désir enfoui qui ressurgit. Ce qui est magnifique c'est la façon dont Wright intègre son twist, le prépare, d'abord avec l'omniprésence de la machine à écrire dans la bande-son ou en mettant dans la bouche de Cecilia les mots de Briony, en confrontant constamment la vision du réelle de Briony et celle des autres. Les divers défauts disparaissent puisque on découvre que le cœur du film n'est pas celui qu'on croyait, il ne s'agit pas d'une histoire d'amour. D'un mélodrame dans une riche famille anglaise. Non, il s'agit d'un film sur la subjectivité de notre rapport à la réalité, raconté d'une façon à renforcer encore cette subjectivité en la faisant pleinement ressentir au spectateur qui ignore jusqu'au bout le point de vue depuis lequel il perçoit l'histoire. C'est un film sur l'inéluctable, le passé qui ne peut plus être révolu et le pouvoir amirable mais aussi dérisoire de l'art. Un éloge de l'art mais aussi une critique de ce qui ne peut changer la réalité juste la transfigurer.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 août 2017
    Reviens-moi (Atonement) film réalisé par Joe Wright (Pan, Ana Karénine, Hanna...) sorti en 2007, est un film qui aborde plusieurs thèmes: tout d'abord l'amour. Nous le voyons très bien à travers Cecilia et Robbie et leur relation. Je vous avouerai que, la première fois que j'ai vu ce film, je n'ai pas été très fan, si je puis dire, de leur couple mais lors du second visionnage j'ai adoré. C'est un amour à la fois difficile mais tellement fort. Je me suis beaucoup attaché aux personnages.
    Ensuite, le film aborde la question du pardon. Nous voyons la première partie du film à travers le regard de la jeune Briony. Elle voit des choses qu'elle n'aurait pas dû voir, elle mal interprète des choses et de fil en aiguille nous nous retrouvons avec un gros nœud et plusieurs questions telles que: a-t-elle bien vu? dit-elle la vérité? va-t-elle se faire pardonner? Evidemment que ce n'est qu'à la fin du film que toutes ces questions sont répondues.
    Ce film est vraiment touchant et tellement... frustrant et surtout injuste. spoiler: Nous avons Robbie qui est injustement accusé d'une chose qu'il n'a pas faite puis le vrai accusé qui mène sa vie tranquillement. Pendant que Robbie est à la guerre, lui il est... tranquille oui, c'est le mot.
    Nous avons des personnages assez tourmentés quand même qui se posent des questions, qui pensent, qui cogitent. Personnages attachants soit dit en passant.
    De plus, ce film nous montre aussi, une importante partie de l'histoire: l'évacuation de Dunkerque. J'ai vraiment beaucoup aimé le plan où Robbie arrive sur la plage et que la caméra suit des soldats lambda. C'est comme si nous étions le soldat qui marche en fait. Par exemple, lorsqu'elle suit un soldat qui va vers un kiosque et là nous voyons d'autres soldats qui chantent. C'est très beau. spoiler: Puis aussi la conversation entre les français et les soldats anglais et qu'ils mangent ensemble. aussi quand Briony qui assiste aux derniers moments d'un soldat français. Très touchant.
    Cependant Joe Wright nous montre les horreurs de la guerre, les blessures tout simplement... immondes, les différents comportements; ceux qui attendent patiemment de rentrer chez eux et puis les autres.
    Autre truc que j'ai bien aimé ce sont les parallèles entre les personnages et les flashback. Ils sont là au bon moment je trouve.
    L'OST est tout simplement sublime et les acteurs jouent incroyablement bien. (Elegy For Dunkirk est tout simplement... wow.)
    Certes, le film démarre assez lentement mais c'est normal, il faut que les bases soient faites, soient mises, mais après, de fil en aiguille il est très bien. C'est fluide, il y a un bon dialogue en général, une bonne intrigue etc...
    Bref, il est très bien.
    Pour moi ce sera un 4/5 !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 8 août 2017
    Une adaptation plutôt fidèle même si Joe Wright a innové en utilisant les média apparus au 20ème siècle pour illustrer la dernière partie du roman et accentuer la romance entre Robbie et Cecilia.
    Tout d'abord, le casting est assez impressionnant : Keira Knightley (quoique je trouve sa performance dans ce film plutôt moyenne), James McAvoy, Saoirse Ronan, Benedict Cumberbatch, Juno Temple, Alfie Allen, Vanessa Redgrave, etc.
    Joe Wright a voulu apporter de la nuance dans le traitement du personnage principal, Briony Tallis. Dans le livre, écrit par Ian McEwan, Briony est détestable : elle représente le stéréotype de l'enfant inconsciente, jalouse, innocente jusqu'à la bêtise. Ici, l'interprétation de Vanessa Redgrave permet de ressentir presque de la pitié pour elle.
    Tout cela est accompagné d'une très belle reconstitution historique, mais est-ce vraiment surprenant de la part de celui qui nous a offert un très beau Orgueil et Préjugés (quoi que les puristes adeptes de la BBC en pensent) ainsi qu'un audacieux Anna Karenine ?
    J'ai beaucoup apprécié que la fin ait été préservée, ainsi que l'identité du réel criminel. Peut-être que cela n'est pas évident pour le spectateur n'ayant pas lu l'oeuvre de McEwan mais je trouve que la vérité est assez clairement suggérée.
    La musique est assez bien choisie puisqu'elle épouse l'atmosphère : stressante, emprunte de mystère, on sent que quelque chose se trame mais on ne sait quoi pendant la première demi heure.
    Dernier point positif: avoir gardé la structure du roman à l'écran. En effet, Atonement se compose d'une première partie durant laquelle le viol a lieu, puis d'une seconde, où Robbie est le narrateur et raconte les affres de la guerre pour s'achever sur l'expérience d'infirmière de Briony ainsi que son mea culpa final.

    On pourrait reprocher à ce film d'être un peu trop fidèle et classique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 février 2017
    L'amour entre différentes classes sociales s'avère compliqué voire impossible quand la guerre s'en mêle. Récit bouleversant et sensible, avec de grands acteurs.
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    13 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 août 2016
    Même si j'aime beaucoup Keira Knightley et James Mc Avoy, j'ai du mal à comprendre comment ce film peut être aussi bien noté. Il met beaucoup de temps à se mettre en place puis est très lent et ennuyeux, servi par une bande son, correspondant au style pleurnichard du film. Les images d'archives de Dunkerque tombent comme un cheveu sur la soupe. On a déjà fait des films sur le remords beaucoup plus intéressants.
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