Avis sur La Cité du crime

La Cité du Crime est quand même un étonnant David DeCoteau. Il dispose ici d’un casting impressionnant quand même, avec au moins quatre têtes d’affiche de renom. Notamment, pour Dee Wallace et Plummer, dans le domaine du fantastique.
Le casting reste clairement l’attrait principal de ce film et suscite une réelle curiosité. Silver est toutefois le seul à avoir vraiment du travail, héritant du rôle principal et le film se concentrant sur lui. Il est au niveau, se débrouillant généralement bien en tant qu’acteurs, même avec des personnages un peu fade. Je regrette justement qu’ici son personnage prometteur soit finalement assez classique. Coburn, Plummer, Wallace héritent de rôles secondaires, non négligeables, mais compte tenu de l’omniprésence de Silver ont tend à ne pas les voir vraiment. Il reste qu’ils sont talentueux, et sauvent l’honneur, même si Plummer m’a paru en dedans dans ce film, et même si Coburn n’est pas vraiment indispensable avec son rôle.
Le scénario part sur de bonnes bases, classiques mais solides. Le film n’a rien de très original en effet, et on se doute plus ou moins de ce qui risque de se passer. Comme souvent dans un DeCoteau il est question d’homosexualité et on évolue vers le thriller horreur. Néanmoins La Cité du crime n’est pas vraiment au point. La fin est calamiteuse (une des pires sorties possibles), il y a un manque de vrai mystère dans le déroulé d’un film qui propose trop peu de séquences accrocheuses et mémorables. Et parfois il y a à l’inverse une grandiloquence à l’effet discutable. En clair le film n’est pas très bien mené.
Côté DeCoteau ce dernier livre une mise en scène assez plate, mais qui parfois n’est pas désagréable, notamment car le réalisateur a généralement un sens esthétique, et sans vraiment marquer les esprits, il livre une réalisation assez appliquée pour ne pas décevoir franchement, à l’inverse d’une ambiance trop neutre. Ainsi la musique est solide, elle donne une atmosphère au métrage, mais elle est sous-utilisée, et les décors eux aussi, de bourgade perdue ne sont pas assez mis en avant.
La Cité du crime pour ma part s’apparente à une sorte de téléfilm au casting luxueux. Ce n’est pas vraiment mauvais, mais DeCoteau comme trop souvent n’arrive pas à transcender une bonne matière, et n’arrive pas de surcroit ici à mettre en valeur un casting de choix assez impressionnant vu la faible réputation du métrage. 2.

Après un début qui ne sert à rien, le film se développe et nous montre le visage d'un fascisme ordinaire, c'est assez intéressant et cela jusqu'aux aveux de la folle. Ensuite le film voudrait plonger dans le fantastique mais au lieu de cela le scénario part en vrille (le mec qui cite l'évangile devant une bande de fanatiques armés jusqu'au dents) et nous offre un final aussi crédible qu'une marmotte enveloppant du chocolat