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Un visiteur
5,0
Publiée le 9 octobre 2008
Sans le repère du livre qui inspire le film, je ne juge que l'histoire et l'interprétation. J'y allais méfiant, pensant voir un nouveau film "fléau", jouant la carte du sensationnel à grands renforts d'images de synthèse. Pas du tout. La cécité frappe et on ne saura pas pourquoi. Tant mieux, les films qui expliquent nous prennent pour des imbéciles. C'est donc un grand huis clos que l'on va vivre pendant 2 heures, une action au ralenti mais forte en émotions. Certains crient déjà que l'on y présente l'autre facette de l'homme de façon un peu puérile. Je n'ai pas eu ce sentiment. La dégradation du climat est fort bien amenée, elle est pondérée par la solidarité que d'autres vont développer. Oui, le bon et le mauvais côté de l'espèce humaine prise à la gorge. Et alors ? La démonstration est plutôt subtile et Julianne Moore éclaire de tout son talent ce film noir, par ailleurs très soigné au niveau de l'image.
A premiere vue ce film est ètrange...mais il faut franchir la porte du cinéma est voir un ciné déroutant, glauque, passionnant. Ce film vous pose pleins de questions et ne peut pas laisser indifférent. Plus qu'un film, une experience! On a l'impression d'être le seul voyant avec julianne moore, est d'être le témoin de cette catastrophe jusqu'a cette scénes finale splendide...n'hesitez pas il faut juste osez franchir la porte du ciné (c'est ce que j'ai fait, a la base je ne devais pas voir ça).
j'ai eu l'impression à un moment de voir une série télé car le sujet est bon, c'est toujours intéressant de voir comme l'Homme réagit si on lui enlève quelques choses, même si là on ne peut éviter les clichés avec le bien et le mal de l'être humain, mais peut être en développant un peu plus, je ne sais pas. En tout cas, les acteurs sont très bien, c'est bien filmé car on est pris à partie. On est entre film d'auteur et film grand spectacle.
Film plutôt abject et insupportable!!! La toile de fond est un propos pseudo-philosophique bien-pensant sur l'état moral de nos sociétés (dépravées). Saucé d'idéologie chrétienne un peu retrograde, le schéma du film est assez simpliste et très naïf: 1. le Monde va mal car le Pêché règne; 2. un chatiment punie les hommes; 3.l'homme ramené à l'état animal expie ses fautes. Les acteurs sont convaincants, c'est déjà ca.
vu à cannes. apparemment il a été retravaillé. mais bon, je doute qu'il réussisse à le sauver. partant d'une bonne idée philosophique sur notre propre aveuglement .Alors oui on sait que l'homme d'aujourd'hui est aveugle, qu'il ne voit plus ce monde qu'il l'entoure, qu'il n'y a plus de solidarité... bref on aurait préféré que tout cela soit dit avec un peu plus d'intelligence. mereilles ne fait que sortir les violons pour nous montrer un film lourd, tiède, terriblement moralisateur et sans finesse . parfait uniquement pour les amateurs de gros trucs américains qui s'affalent dans leur fauteuil et où le film pense , réfléchit pour eux!! Quelle deception après le merveilleux "the constant gardener"!!
A priori, Blindness ne devrait pas plaire aux amateurs d'action (trop lent), de fantastique (trop réaliste) et à ceux qui ont aimé le roman de Saramago (trop édulcoré). Il devrait rester cependant suffisamment de cinéphiles, qui n'ont pas oublié les deux premiers films de Fernando Meirelles, curieux et avides d'entrer dans ce monde du chaos et des ténèbres. Et ceux là auront raison car, si l'on passe outre quelques défauts de construction, ils vont se trouver confrontés à une véritable expérience cinématographique dans ce conte philosophique, sans morale (si ce n'est celle de "l'homme est un loup pour l'homme") ni explication superfétatoire. Ce film est barbare, primitif, glauque, obscène, mais aussi poétique et même drôle. Il suinte la lâcheté, la bestialité mais ne refuse pas la beauté qui émerge de la fange. Blindness, un des meilleurs films de l'année ? Pour moi, la réponse est oui.
Tièdement accueilli au Festival de Cannes, c'est certes un film imparfait, avec voix off sentencieuse et discours moralisateur, étrangement consensuel pour un cinéaste (''La Cité de de Dieu'') que l'on a trouvé plus incisif. Mais il faut reconnaître que le récit est très fort, le cauchemar de ces individus s'assimilant à une véritable descente aux enfers, avec une absurdité des situations que n'aurait pas renié Kafka ou le Ionesco de ''Rhinocéros''. Impressionnant.
Mereilles nous offre une fois encore un film original et déroutant à la fois. S'il prend plus son temps et adpote un rythme plus langoureux, Meirelles sait jouer avec la caméra et les effets (saturation) au montage pour nous donner une image tout en ressenti : du cinéma sensoriel moderne comme on l'aime. Outre la qualité et l'originalité de l'image, on est effectivement proches dans le concept et les différents tableaux des Romero (La nuit des morts-vivants, Zombie) ou du 28 jours plus tard de Boyle. La cécité va permettre de découvrir et de se découvrir, de finalement "voir" l'autre comme on ne le voyait plus depuis longtemps, de voir l'Homme comme on ne voulait plus le voir, comme on se le cachait, de reconstruire une communauté sur des règles de base. Cependant, dommage que Meirelles s'attarde un peu trop sur l'idée sommaire que l'homme est un loup pour l'homme, que toujours certains profiteront des faiblesses des autres : du coup le développement des autres idées (intéressantes) sous-jacentes en pâtit, les allégories aussi. Dans ce monde financier déshumanisé, l'une des solutions pour s'en sortir dignement est-elle la micro-communauté ? On regrettera aussi le manque de relief des seconds rôles qui pourtant promettaient avec une entrée en matière des meilleures. Enfin, le réalisateur sait implanter une ambiance : opressant, halletant, Blindness tour à tour hypnotise, interroge et dérange (beaucoup), pendant et après la projection, c'est aussi ça le (bon) cinéma. Et l'on est très loin des survivals 'tirelires' tendance, pour notre plus grand plaisir.
Une minute suffit. Une minute suffit pour que Fernando Mereilles montre à quel point la subtilité d'une réalisation peut faire la différence. Car le seul défaut de ce "Blindness" serait sûrement de nous proposer un chemin qu'on a (trop) eu l'habitude d'arpenter ces derniers temps, que ce soit avec "28 semaines plus tard", "I'm a legend" ou bien encore "Phenomenes"... Dommage car les ressorts de l'intrigue sont connus et on pourrait presque dire qu'on sort de là sans surprise, presque ennuyé que le film ait mis si longtemps à se conclure et, qui plus est, de façon pas très originale. Pourtant, qu'il est riche ce film ! Riche d'un regard neuf et subtil, plus celui de la simple peur mais celui du regard social. La cécité n'est pas un mal pris au hasard par Mereilles pour en frapper notre société, c'est au contraire le plus beau des symboles pour montrer comment une civilisation peut facilement se consumer. "Blindness", c'est justement un film qui se distingue parce qu'il prend le temps de regarder. De la déshumanisation par le vécu du camp, jusqu'à la reconstitution des mécanismes archaïques des rapports de groupe, le film touche à plein de choses (peut-être trop) mais toujours avec beaucoup d'à propos. Sobre, direct, rarement racoleur, proche de l'humain... C'est par ces qualités que "Blindness" parvient à se distinguer des autres productions qui ont pu aborder ce même thème. Or, nul doute que ces qualités, il les doit aussi à ces très bonnes prestations, tout en sobriété, de Mark Ruffalo et surtout de Julianne Moore. En somme, pas très original dans son principe (et c'est sa tare), "Blindness" l'est tout de même dans sa façon de mener son propos. Avec le recul, il devient de plus en plus difficile de vous le déconseiller, alors le mieux reste encore que vous vous en fassiez une idée en allant le voir... de vos propres yeux !
Détournant sans cesse les attentes de son spectateur, "Blindness" de Fernando Meirelles, à partir d'un pitch digne d'un bon gros film de genre qui tâche à la "28 semaines plus tard" (au demeurant trés bon), exploite à fond ses personnages et nous met en position d'observateur. Nous, qui regardons ces gens soudainement devenus aveugles réapprendre à vivre, organiser un microcosme dans le camp d'isolement dans lequel ils sont placés. Là où "28 jours plus" tard se concentrait avec brio sur la lutte frénétique pour la survie dans un monde devenu étranger, "Blindness" interroge notre position de spectateur, notre regard, sur ceux qui n'en ont plus (d'autant que, comme l'écrit le critique de Brazil, les bons et les méchants sont clairement définis). On les observe donc évoluer, comme des rats de laboratoire. Cette position déroutante donne tout son sens au film de Meirelles, impossible d'y échapper, on est piégés, comme le sont les personnages de leur cécité. Ce parti pris explique donc pourquoi le scénario s'attarde si peu sur la partie la plus "fun" de l'histoire (le début et la propagation de l'épidémie), et précipite les excellents Mark Ruffalo et Julianne Moore dans le camp, leur nouvelle société. Vont-ils alors ré-apprendre à vivre, ou apprendre à vivre tout simplement ? Telle est une des nombreuses questions posées par "Blindness", par le biais d'un postulat visuel assumé de bout en bout, qui donne une puissance phénoménale au séquences les plus fortes (les cadrages très serrés rendent celle du viol collectif très éprouvante et ce malgré l'absence de violence graphique, on se souvient alors de celle des "Chiens de paille"). Le film de Meirelles nous laisse donc tout pantois, la tête remplie d'interrogations, que le final à la fois désabusé, effrayant, et plein d'espoir se garde bien de résoudre. Ca fait du bien.
BLINDNESS parle de la cécité, du changement radical du comportement humain, de la nature sauvage de l’homme, de son instinct animal traités sans détour et sans la moindre morale. Le cinéaste Fernando Meireilles met ses personnages face à leurs pires angoisses, à leurs incapacités sans la vue et place le spectateur comme simple voyeur en observant cette micro société rejetée, marginale, livrée à elle-même, déambulant, confrontée à ses besoins primitifs en sombrant dans le barbarisme et la cruauté comme si leurs dortoirs faisait office de purgatoire et où cette apparente et inexorable fin de vie rime avec survie. Le spectateur est donc inéluctablement amené à prendre partie, à consentir cette épreuve où la gratuité de certaines scènes n'est jamais de mise et à en tirer un caractère positif, celui du « rapprochement », de la redécouverte de l’autre, du partage, comme si l’individualisme était « aboli ». Mais en dépit de quelques maladresses avec un discours parfois spirituel et philosophique amputé, un léger manque de rythme amenant quelques longueurs, BLINDNESS offre à Julianne Moore le rôle d’une femme au secours d‘une population en alerte avec le plus grand des courages, en somme une femme d’exception dans un film apportant clairement une inévitable réflexion.
Fascinant. Troublant. Effrayant. Dégoutant. Humanisant. Frissonnant. Émouvant. Voilà ce dont est capable Blindness. Alors oui c'est peut être de la psychologie de comptoir etc, mais c'est surtout les bases ! Je n'en dirais pas plus, ce film est à voir (si vous le pouvez ;).