George Cukor est un grand réalisateur, mais il se peut que parfois il se trompe dans le traitement de son film, c'est le cas cette fois-ci.
Son parti pris est de parler de Edward, un fils tant adulé par ses parents, et pourris, gâté par son père; Edward est la pièce centrale de ce film, et pourtant le parti pris de Cukor est de ne jamais nous le montrer, de ne pas faire vivre l'histoire à travers ses yeux, conséquence: il ne créé aucune empathie pour son personnage.
Deuxième parti pris, la star est Spencer Tracy, donc tout repose sur lui, il relègue Déborah Kerr à des scènes larmoyante, et par la suite, la transforme en vieille femme alcoolique méconnaissable.
Hors Tracy avec son visage inspirant la confiance joue un personnage détestable; avec une morale douteuse et chaque conséquence de ses actes est catastrophique. Sous ses grands airs, c'est un homme faible.
La scène d'ouverture, n'est pas sans rappeler le style d'Orson Welles, grandeur et décadence.
Un film qui a peut-être pour but de dénoncer les rapports toxiques entre père et fils, mais rien n'est très clair, sachant que le protagoniste n'apprend pas de ces erreurs, et jusqu'à la fin, il restera obstiné, manipulateur et sans compassion.