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    Cléo De 5 À 7
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    95 critiques spectateurs

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    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 216 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 avril 2016
    Un des plus beaux films de la nouvelle vague, plein de fraicheur et d'originalité. Beaucoup d'émotion aussi dans l'interprétation de Corinne Marchand, qu'inexplicablement, on ne verra plus jamais dans un rôle important.
    Comme chez Demy, la musique a ici une place capitale et la scène où Cléo répète dans son appartement avec ses deux comparses est formidable. Réalisé sur un mode mineur, par petites touches, ce chef-d’œuvre évoque tout à la fois la maladie, la mort, la guerre, avec subtilité, lui donnant un caractère intemporel qui le rend aujourd'hui aussi agréable à visionner qu'à l'époque de sa sortie en salles.
    Julien D
    Julien D

    1 196 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2015
    Parfaitement dans l’esprit de la Nouvelle Vague, qui réussissait à donner à ses films un réalisme rafraichissant grâce à leurs tournages en pleine rue, Cléo de 5 à 7 s’impose comme une œuvre particulièrement remarquable de cette mouvance novatrice puisqu’il est le seul à avoir été réalisé par une femme. C’est dans la façon qu’a eu Agnès Varda d’alterner les styles que son second long-métrage, et sa première fiction, est véritablement audacieux. En commençant par un générique en couleurs qui, dès que la mort est évoquée, passe à un très beau noir et blanc, puis en intercalant des scènes qui rendent directement hommage aux comédies musicales ou aux films muet, la réalisatrice fait preuve d’une maitrise du support cinématographique épatante. Il est certain que son défi de construire une narration en temps réel (qui aurait d’ailleurs dû s’appeler Cléo de 5 à 6h30), est une inévitable source de longueurs (après tout, Cléo c’est pas Jack Bauer !), la poésie avec laquelle sont filmées chaque séquence, et en particulier dans le romantisme de la fin, permet à l’ensemble d’être véritablement agréable à suivre, sans que la question du rythme ne devienne jamais un problème. Que l’on adhère ou non à sa façon un peu naïve de représenter la peur de la mort, le film est une pièce maitresse du cinéma français.
    Caine78
    Caine78

    6 693 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 mars 2015
    Deuxième film d'Agnès Varda et son plus célèbre, « Cléo de 5 à 7 » est une œuvre à part, libre, élégante avec à la clé un portrait de femme sensible et émouvant interprétée de façon très correcte par la belle Corinne Marchand. Après, on sera plus ou moins sensible au rythme, aux ruptures de tons, à la façon dont la cinéaste filme Paris, mais qu'importe : si je n'ai pas été emporté par l'œuvre comme l'ont été certains cinéphiles à l'époque, je comprends pourquoi cette œuvre touchante et même parfois troublante (notamment dans la première partie) garde encore aujourd'hui un statut privilégié dans le cinéma français, et je ne chercherais nullement à le remettre en cause. Pas forcément un coup de cœur donc, mais un vrai bon film, assurément.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 2 mars 2015
    Mea Culpa, retenez vos crachats, je ne l'avais jamais vu, il n'est jamais trop tard etc...l'histoire, tout le monde la connait, c'est le solstice d'été à Paris, et pour Cléo, dans un autre sens, c'est aussi le jour le plus long...drôle de film, très gonflé pour l'époque, mais extrêmement attachant...et à méditer ensuite. Bravo, m'dame Varda, et également merci pour la promenade dans le paris de 1962.
    Loskof
    Loskof

    388 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2015
    J'ai attaqué la nouvelle vague avec les 400 coups, que j'ai adoré, et du coup je me suis dit qu'il fallait remonter aux racines de ce mouvement, et donc à Cléo de 5 à 7. Et franchement ce film m'a offrt un beau voyage. L'idée de faire le film en temps réel ça peut être à double tranchant, parce qu'il va y avoir forcément des moments un peu plus lents, et il ne peut pas se passer des milliards de chose en 90min, on n'est pas dans 24h chrono. Et au final ça fonctionne à merveille. Voir un film nous proposer un trajet en taxi de 5min, où il ne se passe rien de spécial c'est génial. On est avec les personnages, on se balade, on se laisse porter, la caméra capte plein de petits moments, c'est jamais long. Le film m'a un peu énervé par moment car l’héroïne, bien que très belle et innocente joue un peu un enfant gâté, et il est dur d’éprouver de l'empathie pour elle. Du coup pendant un peu plus d'1H le film m'a laissé un peu sur ma faim, jusqu'à la rencontre avec Antoine. Et là le film est devenu sublime, il y a une vraie alchimie, on y croit, c'est poétique, Antoine Bourseiller est incroyable de douceur. Le trajet en bus est un merveilleux moment d'évasion. Et la fin est très touchante.
    Un peu énervant parfois au début, avec une fin sublime, c'est vraiment un film à voir.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    85 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 septembre 2014
    "Cléo de 5 à 7" est un film d’une grande simplicité ; il narre les seuls déplacements d’une jeune vedette dans Paris, le tout en temps réel, mais à un moment charnière de son existence. Quand on rencontre Cléo, elle doit faire face à l’imminence de sa mort et aux doutes qui s’imposent en elle. Comment continuer à se tenir droit alors qu’on est persuadé que tous ces moments banals prendront bientôt fin ? En une heure et demie, la chanteuse va pourtant vivre un vrai parcours initiatique fait de rencontres, de chansons, de larmes et de silences. Physiquement, rien ne change pour elle ; elle apprend seulement à adopter un regard différent, à l’instar des personnages du court-métrage interrompant le film. Tout se fait par étapes introduites par des intertitres, indications qui explicitent le personnage au centre de la séquence à suivre. Parfois, elle apprend d’eux ; dans le cas contraire, ce sont eux qui bénéficient d’elle. Ces interactions sont la manifestation de la tendance naturelle des hommes à échanger entre eux pour le profit de tous. Il suffit en effet que le parolier, le compositeur ou l’interprète soit absent pour qu’une chanson ne vaille plus rien.L’apothéose intervient lors de la rencontre finale avec Antoine dans le cadre magnifique du parc Montsouris, qui apporte une grande beauté via le dialogue : les conversations faisaient déjà le principal intérêt émotionnel du film, mais cette dernière aboutit à un accomplissement miraculeux. Sous ses airs funèbres, "Cléo de 5 à 7" est finalement un long-métrage d’un optimisme confondant, une œuvre qui fait sens et s’inscrit dans la mémoire intime, tant les états que Cléo traverse sont proches de ceux que chacun d’entre nous a déjà pu ressentir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 juin 2014
    Cléo vit presque deux heures devant nous. Elle porte deux robes, deux chevelures et deux coiffures. Elle a deux visages. Presque futile, riant, pleurnichant avant d'onduler des hanches deux minutes après, Cléo quitte ses masques et ses mines au cours du film pour révéler une beauté sobre et sincère. Il s'agit ici d'un voyage, d'une femme filmée qui se dévoile lorsqu'elle cherche à se montrer le moins. Tandis que l'intérêt narratif du film est principalement la dualité du personnage, son intérêt visuel est dans le mouvement, celui de la caméra, et celui des passants qu'elle filme. Je vous encourage à voir ce film, pour tenter d'en percer les secrets, ce qui fait sa force est qu'il laisse pour moi beaucoup de questions sans réponses. Des scènes très belles aussi, comme spoiler: celle du piano ou des déambulations de Cléo dans le café du dôme.
    Teresa L.
    Teresa L.

    19 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 mai 2014
    Je trouve ce film déloyal. La fin est prévisible dès le départ (quand on se rend compte de l'optique de la réalisatrice dont on ne dira jamais assez la profonde bassesse). Révolutionnaire sans doute dans son utilisation du temps réel (mais c'est plus simple aussi niveau montage et remplit le métrage utilement et fait paraître intègre, non?). Je n'ai pas accroché au personnage de Cléo. Dans la vie rencontrer des gens c'est plus que passer le temps, c'est entrer dans une dimension dans laquelle le temps n'existe plus identiquement. Là tout se mélange et les rencontres sont purement utilitaires. Coup bas, gros succès.
    Pierre R
    Pierre R

    64 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mai 2014
    Extraordinaire ! Actuel, moderne et nostalgique a la fois ! Rarement la féminité a animée si authentiquement un film !
    Corinne Marchand, sublime !
    Truman.
    Truman.

    227 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mai 2014
    2 heures dans la vie d'une femme en proie à sa peur de la maladie autour d'un monde qui lui sourit et une belle rencontre dans un parc changera tout .

    C'est un film qui montre la beauté des choses dans leur plus grandes simplicité et qui essaye de faire ouvrir les yeux de l’héroïne pour la libérer de son stress .
    Un beau film aux émotions sincères, à la caméra qui épouse l'actrice au plus profond de ses sentiments, actrice qui dévoile des airs "d'Anna Karina".

    Le tout montré avec une grande simplicité (scénaristique, émotionnel ou encore dans le jeu des acteurs) qui fait le charme du cinéma Français des années 60, le film n'en fait pas des tonnes et ceci le rend encore plus beau .
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 avril 2014
    Rarement un film léger aura été aussi morbide ... à moins que ce ne soit l'inverse ?
    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 avril 2014
    Cinquante ans après, l'extraordinaire film qui fit connaître Agnès Varda s'est bonifié si c'est possible! Film fascinant de bout en bout, Corinne Marchand, si belle, Antoine Bourseillier, si simple, Paris.. Quelle merveille!
    Léa H.
    Léa H.

    32 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2014
    Une magnifique ballade existentielle dans un Paris enchanté, véritable poétique de l’errance et précipité de l’esprit Nouvelle Vague (la vacuité et l’énergie vitale dans un même mouvement). Varda filme magnifiquement la capitale, à l’époque où certains quartiers avaient encore une vitalité provinciale, entre documentaire et douce rêverie. Elle donne à voir ses habitants dans leur belle altérité, mais construit aussi son film comme un reportage sur son actrice principale, aussi somptueuse qu’émouvante.
    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mars 2014
    "Cléo de 5 à 7" ressort en ce moment dans les salles
    Le premier jour de l'été 1961, Cléo, une jeune chanteuse à la mode, erre dans Paris dans l'attente anxieuse du résultat d'une analyse médicale. Elle achète un chapeau, passe chez elle, travaille avec ses musiciens, se promène avec une amie modèle et finit par rencontrer un jeune militaire qui s'apprête à repartir combattre en Algérie.

    "Cléo de 5 à 7" est un film indémodable, follement élégant à l'image de son héroïne Corinne Marchand (qui n'a pas eu la carrière d'une Deneuve alors qu'elle en avait tous les atouts), d'une gravité légère (l'héroïne est hantée par la mort) et d'une légèreté grave (les sous-entendus coquins du titre)
    C'est le trajet d'une femme, qu'on découvre tour à tour superstitieuse, frivole, narcissique, grave et amoureuse. Pendant la première partie du film, Cléo, toute de blanc vêtue, attire les regards. Elle rentre chez elle, se change, passe une petite robe noire et des lunettes de soleil. Dans la seconde partie du film, elle passe inaperçue et commence à regarder les autres.

    C'est un trajet dans l'espace, aussi et surtout. Car Varda, comme Demy, Marker ou Resnais, profite des progrès techniques pour filmer dans la rue, en décors réels. "Cléo de 7 à 7" est un véritable documentaire sur le Paris des années 60 (comme "Le joli mai" ou "Paris vu par"). On pourra faire la cartographie de "Cléo de 5 à7" qui commence dans la rue de Rivoli, franchit en taxi la Seine jusqu'à Vavin, puis gagne le parc Montsouris avant de se terminer à l'hôpital de la Salpêtrière.
    Ce Paris, vieux de 50 ans seulement, est quasi méconnaissable. La tour Montparnasse n'a pas encore été construite ; la Samaritaine est encore ouverte ; on croise encore des prêtres en soutane, des bonnes sœurs en cornettes et des militaires en uniformes. Une seule chose n'a pas changé : les lignes de bus sont toujours les mêmes : le 72 suit la rue de Rivoli jusqu'au Pont-neuf, le 21 remonte le 13ème arrondissement ouest, le 67 fait terminus à Pigalle.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 mars 2014
    En 1962, Agnès Varda réalise Cléo de 5 à 7, un film qui n'a rien à envier à Lola de Jacques demy (dont elle avait écrit la chanson) ou au premier long-métrage de Godard, A Bout de souffle.

    L'originalité de ce film est notamment dans le fait qu'il se déroule en temps réel, avec de longs trajets réalistes dans les rues de Paris.
    Cléo, ce n'est pas la femme glamour du cinéma hollywoodien, le film est grave: il y a d'abord l'annonce d'une mort prochaine par la cartomancienne, l'attente du résultats des examens qui annonceront ou pas l’existence d'un cancer, et donc la peur. Le personnage a peur de perdre sa beauté et son angoisse empêche tout divertissement, en s'initiant même dans ces chansons, 'Sans toi' étant la scène centrale du film: les premières notes surgissent et la caméra s'approche d'une Corinne Marchand plus fragile que jamais avec délicatesse. Lorsque le plan devient fixe (gros plan sur le visage de Cléo), la chanteuse tourne son regard vers le spectateur, termine la chanson sur un fond noir, puis s'effondre. Une scène puissante et brillamment filmée.

    Il faut un court-métrage burlesque pour donner le sourire à Cléo, un film dans lequel Jean-Luc Godard et Anna Karina sont plus beaux que jamais et dont la morale est la suivante: si vous voulez voir la vie en rose, jetez vos lunettes noires!

    En ce qui concerne le contexte historique, il s'agit de l'un des premiers films à évoquer ouvertement la guerre d'Algérie. Peu de temps après leur rencontre, Cléo explique au soldat sa peur de mourir, celui-ci répond "Si vous étiez avec moi en Algérie vous auriez tout le temps peur alors. Moi c'est plutôt mourir pour rien qui me désole. Donner sa vie à la guerre c'est un peu triste, j'aurais mieux aimé la donner à une femme." C'est si joliment dit.

    C'est lors du moment tant attendu, celui des résultats que Cléo - enfin - relativise. En étant accompagnée par le soldat, la peur s'en est allée.
    Elle dit: "Il me semble que je n'ai plus peur."
    L'homme répond: "Il me semble que je suis heureux."
    C'est donc par une rencontre que le bonheur commence.
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