Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,5
Publiée le 18 août 2019
Rarement le réalisme et la liberté de la Nouvelle vague auront paru aussi naturels et nécessaires que dans ce court film en temps presque réel, qui raconte l’errance d’une chanteuse en attente des résultats d’un examen médical. C’est simple et modeste, d’une mélancolie parfois un peu lassante, mais en même temps d’une élégance et d’une légèreté de rythme très séduisantes. C’est presque plus une expérience qu’un film, une manière de soigner sa mélancolie en se laissant porter au hasard de la rive gauche. Je retiens aussi quelques éclairs de modernité et de beauté étonnants, comme ce très beau plan fixe sur le visage fébrile de Cléo, pendant qu’on entend arriver son amant.
Ce deuxième long-métrage réalisé par Agnès Varda et sorti en 1962 est très bon ! C'est tout simplement l'histoire de Cléo qui "déambule" dans Paris de 17h à 19h en attendant avec angoisse ses examens médicaux. Si le synopsis ne donne pas très envie, et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai mis si longtemps à la voir, le scénario est pourtant très simple mais très bon et il faut bien-sûr adhérer au style de la Nouvelle Vague pour apprécier ce film. Effectivement, comme pour les films de Jean-Luc Godard et, plus largement, d'autres films films de cette période, le film nous fait oublier le scénario pour ainsi nous donner l'impression de suivre simplement un personnage à qui il arrive ou non des aventures mais dans ce genre de film, bien souvent non. C'est quelque part étrange mais pourtant on ne s'ennuie pas, on est bien loin des gros blockbusters américains dont l'action occupe toute la place, ici nous sommes devant quelque chose de très simple mais qui arrive à capter notre attention. Nous assistons plus particulièrement ici à une sorte de parcours initiatique dans lequel le personnage principal essaye d'acquérir un meilleur style de vie et d'ailleurs, la fin est très parlante à ce niveau-là. J'ai beaucoup aimé la réalisation qui, appartenant à la Nouvelle Vague, se démarque forcément des autres films "ordinaires" notamment avec des jump cuts, des accélérés etc. et puis Paris est très bien filmé et il en est de même pour le montage avec le fait que le film soit coupé en petits chapitres en fonction de l'heure, ce qui est très original. Du côté des acteurs, nous avons principalement Corinne Marchand qui joue vraiment très bien et qui ne nous lasse jamais, ce qui est pourtant assez difficile sachant qu'elle occupe la majorité du film, pour ne pas dire la totalité. "Cléo de 5 à 7" est donc une très belle découverte cinématographique.
Première fois que je regarde un film d’Agnes Varda, énormément apprécié par les gros cinéphiles, j’avais peur de me retrouver devant un film super peu accessible ou trop intellectuel mais au final j’ai bien aimé ! Les acteurs sont vraiment bons et tout particulièrement Corinne Marchand, qui a en plus un super personnage qui se dévoile peu à peu pour nous paraître de moins en moins superficiel. On tombe toujours dans un déluge de dialogues, ce avec quoi j’ai souvent du mal, mais il y a souvent un intérêt profond ou une certaine émotion, qui fait que je n’ai pas décroché comparé à d’autres films de la Nouvelle Vague. La musique est d’ailleurs excellente ! En bref, peut etre un peu trop trustré de dialogue à mon goût mais Cleo de 5 à 7 dégage une aura assez unique.
Un des plus beaux films de la nouvelle vague, plein de fraicheur et d'originalité. Beaucoup d'émotion aussi dans l'interprétation de Corinne Marchand, qu'inexplicablement, on ne verra plus jamais dans un rôle important. Comme chez Demy, la musique a ici une place capitale et la scène où Cléo répète dans son appartement avec ses deux comparses est formidable. Réalisé sur un mode mineur, par petites touches, ce chef-d’œuvre évoque tout à la fois la maladie, la mort, la guerre, avec subtilité, lui donnant un caractère intemporel qui le rend aujourd'hui aussi agréable à visionner qu'à l'époque de sa sortie en salles.
C'est vraiment un classique de cinéma français avec énormément de bonnes idées, et un sujet qui reste actuel et qui le sera encore dans plusieurs années.
Ça c’est de la bonne Nouvelle Vague ! Créative, moderne, vivante, inventive, non méprisante, avec un personnage principal – n’en déplaise à l’excellente Corinne Marchand - Paris ! Le Paris des années 50, pas celui de Prévert, mais le Paris qui grouille avec ses camelots, ses badauds, ses stations de métro, ses autobus à plateforme, ses véhicules improbables, ses vins du Postillon, sa baguette, ses bars à intellos, ses quais, ses coins intimes, ses parcs, l’atelier de sculpture Couturier … Autre particularité : le film se passe (presque) en temps réel, depuis l’excellente scène d’ouverture avec la voyante, jusqu’à l’inquiétante scène finale en passant par l’inoubliable scène musicale avec Michel Legrand.
La nouvelle vague dans ce qu'elle peut avoir de pire. On s'ennuie au moins autant que Cléo durant son 5 à 7. Difficile en effet de se passionner pour ses petits problèmes existentiels. Et puis Corinne Marchand joue comme une patate (comme à peu près tout le casting). Seul réel intérêt du film : la plongée dans le Paris des années 60. C'est tout de même bien peu.
Mea Culpa, retenez vos crachats, je ne l'avais jamais vu, il n'est jamais trop tard etc...l'histoire, tout le monde la connait, c'est le solstice d'été à Paris, et pour Cléo, dans un autre sens, c'est aussi le jour le plus long...drôle de film, très gonflé pour l'époque, mais extrêmement attachant...et à méditer ensuite. Bravo, m'dame Varda, et également merci pour la promenade dans le paris de 1962.
Un petit chef-d'oeuvre de fraîcheur et d'inventivité. A la fois l'un des films les plus délicieux et les plus essentiels produits par la Nouvelle Vague.
Cléo, consulte une cartomancienne qui voit une maladie très grave. Or, la jeune femme attend des résultats pour un dépistage du cancer. Varda nous emmène dans Paris et filme ici et là ce que notre superstitieuse prend pour des signes du destin (le nom des rues, les enseignes, les mots entendus et interprétés au fil de ces deux heures...). Varda laisse les lieux, les gestes et les objets parler : l'auto-radio du taxi et la guerre d'Algérie, « où en est l'art » dans les bistrots... La parenthèse ciné, le petit film muet, que Cléo et sa copine vont visionner est la touche très drôle du film. Finalement Cléo rencontrera Antoine, son pendant enthousiaste, à qui elle dira qu'il a réponse à tout tandis que elle, a tendance à avoir question sur tout. Ici pas question de happy end ou pas, même s'il a une fin. Ce film est avant tout un témoignage et s'adresse aux vrais curieux d'un cinéma qui aime filmer son époque, ses gens, ses lieux, celui de Varda. « Cléo de 5 à 7 » n'est pas celui que je préfère, notamment les scènes chez la jeune femme sont assez soporifiques, mais cela reste un très beau film parisien sur le destin, les croyances et le regard que nous portons sur les choses.
Si la promenade dans le Paris de 62 est intéressante, l'actrice ne semble préoccupée par son destin que lors de certaines scènes attribuées, y jouant plutôt mal son désespoir. D'autres scènes semblent remplir des trous. La réalisation est certes originale, mais ce personnage laisse indifférent, quand il ne n'agace pas !
Très agréable de découvrir la rive gauche de Paris (Montsouris, 13ème, etc.) dans ces années-là. Côté scénario, c’est original et l’on vit le stress & la peur de Cléo durant ces quelques heures, même si la rencontre est quelque peu fortuite et le jeu d’acteur moyen.
C'est insupportable ! Clairement on s'ennuie de bout en bout. L'intrigue fait du sur-place tout au long du film. Ca se répète, ça revient, c'est niais, c'est indigeste. Sans doute faut-il entrer dans l'histoire, ça n'a pas été mon cas. La Nouvelle Vague m'a noyé.
Le chef d'oeuvre d'Agnès Varda.Film d'une extrême légèreté et ce malgré les sujets graves qui sont abordés (maladie,angoisse,attende).Film qui a très bien résisté au temps.On prend plaisir à découvrir le Paris des années 60.Corinne Marchand est très juste dans le rôle de Cléo.Film représentatif de la Nouvelle Vague.Dommage qu'Agnès Varda aie été si peu productive. A voir ou revoir.