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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 mars 2008
Still Life est davantage une peinture sensible qu'un film ordinaire. Le son silencieux mais nette, l'image pâle d'un lieu complètement détruit, et que des êtres-humains contribuent à détruire est à l'image des personnages, détruits eux aussi, mais qui essaient de se reconstruire. À la recherche des leurs San Ming et Shen Hong ne se croisent pas mais explorent un monde qui reflète la condition chinoise (et de la misère du monde). Tout en lenteur et en contemplation, le film n'est pas moins emprunt d'une sensibilité forte. Les deux-êtres principaux sensibles que nous suivons sont en constante adéquation avec le monde qui les entoure, mais ce sont aussi les seuls à remarquer avec nous ce qui est "still life" dans cet univers désolé et devient presque irréel (un paquet de thé, un homme qui marche dans le vide, un bonbon...) Même si certaines symboliques sont difficile à saisir (la navette spatiale ???). Le film est tout ce qu'il y a de plus émouvant, et malgré la désolation à laquelle on assiste, le titre du film reste comme unique conclusion : Still Life
Magnifique! du très grand cinéma! image, histoire, intérêt social, ce film a tout pour plaire à tous ceux qui s'intéressent à la société chinoise sous un angle humaniste et non folklorique.
La paresse c'est le défaut de ce film. Alors que certaines images sont magnifiques, que les personnages, secondaires, figurants, premiers rôles sont attachants et toujours justes, on ne ne peut que regretter que le scénario soit bâclé. Un film chorale ça fonctionne lorsqu'il y a au moins un élément qui relie les personnages. Là, les deux histoires sont tellement indépendantes qu'elles en diluent l'intérêt. Et puis le montage. Bordel! Le montage! De nos jours, on ne peut plus accepter ça. Il vaut mieux mettre ce non montage sur le compte de la paresse que sur celui d'un parti pris cinématographique qui date des années 60. Ma scène préférée, celle où les travailleurs démolisseurs montent l'escalier un à un pour s'assoir les uns à côté des autres avec leur bol de soupe. Pour connaitre un peu l'Asie (j'y habite depuis 20 ans), oui les Chinois se parlent comme cela avec un ton que l'on qualifiera de dur. il n'y a pourtant là aucune agressivité ni insulte, c'est la manière de s'exprimer.
Chaque plan est une photographie de grande classe, digne des plus grands reporters. La qualité des plans associée à un récit simple et poignant ultra maîtrisé dans sa lenteur, desservie par petites touches par une bande son bien choisie, fait de Still Life un document essentiel, une rencontre avec la Chine de derrière, à la recherche de son passé perdu, qui dans un présent chaotique cherche à se reconstruire. Un film 'vrai' et nécessaire.
bon, ce n'est pas le genre de films dont on resssort tout excité. le style est lent, paysages, visages, amours désespérés. un point de vue rare sur la société chinoise eloignée des centres économiques.
Ce film sort en DVD,c'est une très bonne chose car peu l'ont vu et beaucoup ,je pense, tireraient partie de sa vision. C'est un film totalement différent de notre cinéma habituel,il est extrémement lent mais ne distille aucun ennui,il n'y a aucune vedette et l'histoire prime tout.Je suis surpris que la censure chinoise ait laissée passer ce film;peut-être est-elle fiére de son beau barrage dont le spectateur français n'a rien à faire? En tout cas, j'en ai plus appris sur les chinois que durant mes 10 jours passés chez eux...aucune plainte ne monte à leurs lévres,aucune critique de leur vie qui nous semble si dure,aucune victime,aucun bourreau...C'est un magnifique document.
"Still life". Le titre déjà est plein de sens. Jia Zhang Ke, aurait aussi pu le ponctuer par un "?". On assiste a l'impossible reconstruction de deux vies, dans une chine qui veut avancer plus vite que tout le monde et qui, pour se faire, se détruit elle même... Nos deux personnages évoluent dans un unique décor en constante évolution(?), principal symbole du film. La plastique est impressionnante et le style remarquable. Les acteurs, par ailleurs excellent, on su capter la finesse du scénario et achèvent de façon magistrale, la subtilité d'une histoire nécessaire. A la fois lent et urgent, "Still life" est un film profondément furieux, qui prend le temps d'aller lentement, et c'est tant mieux. Alors courez le voir, mais n'allez pas trop vite, vous risquerez de vous tromper...
1er film de ce réalisateur pour ma part, et je ne vous mens pas, je suis quelque peu déçu: un héros mou dès le début du film qui ne se révolte même pas contre sa condition. Pourtant son combat est beaucoup plus jouable que celui de cette population traditionnelle et rurale qui devient urbaine et occidentale, cette course étant symbolisé par la lente montée des eaux du Yang Tsé. Ensuite des silences qui ne servent à rien contrairement à d'autres films chinois (a one and a two-yiyi où le silence nous sert à appréhender le drame qui se joue). Un film sans scénario, donc un documentaire, mais avait-on besoin de ces 2 histoires pseudo amoureuses pour faire un documentaire sur cette tragédie locale? Beaucoup de scènes face au soleil et donc pas terrible de mon point de vue et 3 effets spéciaux qui n'ont rien à faire dans un film humain. D'un autre côté, un film beau car vrai qui sacrifie à juste titre l'esthétisme, des scènes où le rythme du film est justifié, la beauté des corps nus des ouvriers. Bref un film un peu longuet sans connotation politique qui décrit bien les conditions du rapide changement social chinois.
2 destins en parallèle : un homme recherche sa femme et sa fille qu'il n'a pas vu depuis 16 ans. Une femme recherche son mari disparu depuis 2 ans. Le tout dans la même ville, étrange, en pleine démolition. Les deux histoires se frôlent, s'emmèlent...Lent et profond, dans des paysages incroyables, un film assez typiquement chinois sauf peut-être dans la conclusion de ces deux aventures amoureuses . Un film comme un voyage, un lundi après-midi en plein Paris...
Un voyage hors du temps dans une Chine en mutation. Les héros répondent à une seule question: comment construire son avenir quand le passé est oublié et le présent perdu? Beau et mélancolique, lent et prenant, comme le paysage du film d'une Chine sauvage et moderne, pauvre et riche, déserte et surpeuplée à la fois!
Tout ça pour ça... Je m'interroge... Les critiques sont-ils tous devenus héroïnomanes? Suis-je insensible aux films contemporains? Noooon... c'est donc ça le cinéma néointellobranchouillequ'ilfautabsolumentavoirvupourêtreunsuperbourgeoisfashion!!! On m'avait parlé d'un film incroyablement émouvant narrant la terrible épreuve de pauvres petits chinois dont le village était englouti par les eaux. Franchement........ J'ai pas fait le lien. Parce que certes c'est le contexte, mais le mec qui cherche sa fille et qui met deux minutes à pondre chaque phrase, il mérite ni le rôle central ni l'oscar. J'ai mis une étoile pour l'apparition de l'OVNI.
L'amour dans cette Chine ravagée semble impossible. Le jeune ami du héros l'a bien compris : "nous ne pouvons vivre dans ce pays, nous sommes des nostalgiques". Au delà de l'amour entre les Hommes, il y a l'amour de la culture chinoise, électrisée, pour ne pas dire grillée par la reconstruction économique. L'histoire de fe film raconte les retrouvailles douloureuses d'une petite famille. Le père autrefois riche, semble avoir tout perdu, rongé par un pays trop dense pour que l'amour y règne. Les fleuves sans fin raccordent tous ces hommes et sont l'âme du pays. Ils irriguent l'amour à leur façon. Still life (la vie encore) est une pierre précieuse, très fragile. Les dialogues très courts laissent sous entendre que la communication et donc l'intelligibilité de l'amour sont entravées par une culture encrée dans la nature (le film est divisé en chapitres, chacun portant le nom d'un aliment symbole de la Chine). L'homme tente d'y déterrer son humanitéà la force de ses bras, mais le réconfort n'est jamais acquis pour de bon sur cette terre en constant mouvement (inondations, accident du jeune ami). Des chants d'amour vous accompagneront tout au long de cette croisière intime aux frontières de la douleur et de la nostalgie.
Still life... et still awake! car en ayant vu ce film dont la séance commençait à 21h40 samedi soir à l'Utopia, je me demande comment nous ne nous sommes pas endormis. À croire que lenteur (aussi lent que The World, prédédemment vu du même cinéaste) ne rime pas forcément avec ennui. Car il s'agit d'un film très lent, très esthétique (d'une beauté qui tient en éveil tout de même, faut croire), hyper parcimonieux dans les dialogues; d'ordinaire la lenteur ne me gêne pas au cinéma, bien au contraire, mais on se demande en sortant ce qu'a voulu montrer son auteur. Et puis, cet esthétisme lent est-il pure complaisance de cinéaste brillant, ou un fait culturel, à l'image de la retenue "chinoise"? Difficile de trancher, mais je pencherais tout de même pour la première solution, confortée que je suis par cet effet spécial (bien incongru en plein coeur de ce film empreint d'un réalisme raffiné) qui consiste à faire décoller - tel une fusée de dessin animé - un immeuble moderne, voué à la deconstruction. En tout cas, un beau film documentaire romancé sur une Chine en pleine mutation, avec ses personnages "still life" entre deux rives. Mais je ne peux pas dire que ce film m'ait transmis une émotion transcendante, ou alors je n'y ai pas été sensible du tout. <a href=http://civetta.over-blog.com>Les Tasses de Thé de Terpsichore</a>
Ce film est un témoignage précieux sur les relations humaines dans une Chine en transformation...La rudesse des rapports humains, la difficulté de gagner sa vie, l'enfer du béton et la fragilité de l'individu face aux intérêts d'état...La mise en scène est sobre, calme et précise...Ce film est à voir pour s'envoler vers des cieux inquiétants et absolument humains...