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cinono1
301 abonnés
2 055 critiques
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1,0
Publiée le 16 août 2020
Idéal pour les insomniaques. Lenteur exagérée, austérité exagérée, demandez le programme. Jia Zhang-ke est un grand réalisateur, c'est entendu mais là, il se regarde pas mal filmer. Les images de la vallée des trois gorges restent belles, montrer les mutations du pays est intéressant mais cette austérité, cette volonté de maitrise, cette absence de débordement des sentiments, bon je vois vraiment pas ce qu'on peut trouver à ce film, les spectateurs d'allociné semblant d'ailleurs beaucoup moins conquis que la critique
"Still Life" est un drame qui se caractérise principalement par une réalisation paresseuse et un scénario globalement vide. De plus, les acteurs ne véhiculent aucune émotion qui, à l'image de ce long métrage chinois, manquent cruellement de caractères. Le spectateur ne dispose donc pas de grand chose à se raccrocher, exception faite de ces magnfiques paysages et d'un fond social intéressant. On ne va toutefois pas bien loin avec cela...
Still life : eh oui, on est toujours en vie après ce film lent, trooooop lent... Une vision impressioniste de la Chine d'aujourd'hui qui fait ronfler les spectateurs, c'est rare ! Passons. Je conseille plutôt "Les démons à ma porte", de Jiang Wen, Grand Prix au Festival de Cannes qui date de 2001 mais dont le souvenir est vivace, où le rire est franc, jaune et noir.
On dirait un documentaire qui suit 2 personnes dans une région de la chine en pleine métamorphose, où le gouvernement chinois transforme le quotidien de ses habitants sans grande considération de leur avis... Bref rien de bien convaicant, les interprètes ne nous font rien ressentir, on ne peut s'attacher à eux car l'histoire est vide et sans grand intérêt. Le film est une carte postale triste où le spectateur est un voyeur où il ne peut rien pour ce petit coin de Chine.
Nombreuses sont les critiques faisant de ce film de Jia Zhang-ke un témoignage sur la Chine d'aujourd'hui, celle d'un pays communiste lancé dans une course effrenée vers un liberalisme sans limites. Certes, mais celà serait trop réducteur quant à l'ampleur de la vision du metteur en scène. Si l'action et les personnages sont purement chinois, le cadre esthétique posé par l'auteur relève plus du film de science-fiction que d'une chronique sociale à la Yang Zhimou du début de carrière : le lieu est bel et bien le barrage des Trois-Gorges, il n'en demeure pas moins un lieu fantômatique (les gravats des immeubles détruits se confondent avec une nature humide et omniprésente, voire oppressante), fantasmatique (celui du rêve, comme cet "immeuble-fusée") et régressif, dans la mesure où l'homme est de plus en plus confronté à la nature à mesure qu'il détruit. Jia Zhang-ke peut donc alors partir de cadre hypperealiste afin de le sublimer par une mise en scène littéralement "entre deux eaux", entre deux mondes, à l'image même du film. A la fois reportage quasi-documentaire en DV et fresque épique au lyrisme émouvant, le réalisateur réussit un pari risqué, surtout au vu de son modique budget, 50 000 $. La réalisation est en effet à l'image de cette histoire, celle d'un homme et d'une femme se perdant au milieu de cette ville sur le point de mourir (mais qui sera le point de départ de quelque chose de nouveau), eux-mêmes ayant perdu toute humanisation (beau travail de retenue des 2 acteurs principaux), mais ici pour trouver ce semblant de vie qu'ils ont perdu depuis longtemps, fille ou mari, c'est le même périple. A l'image du plan final, c'est tout un monde qui se situe au bord du gouffre, sur un fil : la Chine, brûlant les étapes pour passer d'un monde à un autre, mais aussi et surtout l'Homme, en perpetuelle recherche, celle d'un avenir meilleur, mais devant forcément prendre racine dans la recherche du passé perdu.
Même si ce film parvient à distiller une ambiance vraiment particulière et qui ne laisse pas indifférent, ce "Still Life" nous plombe quand même très vite par un manque de rythme très pesant. On a beau se dire quon ne veut pas être de ceux qui veulent imposer des conventions à un réalisateur, mais il faut reconnaître quon sennuie beaucoup Et pour quoi au final ? Un propos très sec et finalement sans réel subtilité ni profondeur. Jai entendu dire une fois que le meilleur moyen de ne pas passer pour un con quand on vous demande votre avis sur ce genre de film dauteur assez obscur, cétait de répondre que ce film était « une belle tranche de vie ». Eh bien alors je conclurai que plus « tranche de vie » que ce "Still Life", cest difficilement concevable.
Un film qui évoque subtilement les affres de la mondialisation en évoquant la construction d'un barrage qui a éloigné des centaines de personnes de leurs habitations. Sur ce point, "Still Life" montre un indéniable intérêt. Mais lorsqu'il évoque cet homme et cette femme venus pour retrouver leurs proches, là où je pensais que j'aurais été bouleversé, je dois avouer que je me suis profondémment ennuyé... bien que l'ensemble de la critique soit dithyrambique. Reste une ésthétique plutôt terne d'un film qui ne m'a pas enthousiasmé.
Une plongée dans la Chine profonde s’ouvrant à la modernité, une Chine communiste et autoritaire où on démolit et refait du neuf au fur et à mesure de la construction du gigantesque barrage des Trois Gorges. Climat tropical humide et chaud, familles décomposées et déplacées, administration autoritaire et sans états d’âme, salaires faibles, travaux pénibles, achat de femmes, mœurs blasées et beaucoup résignation. Un documentaire instructif. Lion d’Or à Venise.
Certains disent du réalisateur quil est le plus grand cinéaste asiatique actuel. Ce genre daffirmation est tout à fait déplacée, surtout à la vision de ce film. Bien sûr, il y a un style, un langage cinématographique particulier, des images poétiques, une utilisation du temps et de lespace, toute une palette de procédés qui ne sont pas gratuits, installant une ambiance, pouvant créer une certaine fascination. Mais lorsque lenvoûtement ne prend pas, lennui ne tarde pas à submerger tout le film, à limage de linéluctable montée des eaux. Les deux histoires, dites damour, nont quun intérêt très faible, voire inexistant. Pas ou très peu de correspondances entre elles, ce qui aurait pu titiller la curiosité du spectateur. Les deux personnages ne se croisent pas, et nont rien qui puisse susciter lattachement. Les dialogues extrêmement lents, napportant pas grand-chose au semblant daction, sont au bout du compte assez pénibles à supporter. Filmer lennui mortel et la déliquescence des rapports humains, dans une ville en décomposition, remplie de dépressifs agressifs, peut mener à limpasse. La preuve.
extraordinairement lent et ennuyeux, ce n'est même pas un bon documentaire... Des afféteries par dessus le marché (deuxième vision, après le film en salle, sur Arte aujourd'hui) Non, décidément!
La beauté du cadre et des images dans « Still Life » donne une dimension sensorielle intense et étrange au récit déjà chargé de mélancolie et d’humanités. Une excellente surprise qui mérite amplement son Lion d’or à Venise. Fascinant et envoutant.
Jia Zhang Ke a fait des études en peinture à l'institut des beaux-arts, et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela se voit, puisque l'attrait que le 3ème art exerce sur le réalisateur asiatique issu de la 6ème génération des cinéastes chinois, influence directement la conception du 7ème art de ce dernier. En effet, si il y a bien une chose à retenir de cet impressionnant Still Life, c'est cette prouesse picturale récurrente, qui tend à rapprocher le cinéma à la peinture. La photographie semble sans cesse travaillée jusqu'à la perfection, chaque mouvement, chaque objet ou personnage est toujours placé dans une optique de composition harmonieuse, tout en recherchant à dépeindre le portrait d'une Chine du 21ème siècle, qui voit la puissance évocatrice de ses paysages, ployer sous la vague de modernisme qui s'y immisce tel un fléau destructeur. Jia Zhang Ke parvient à faire vivre chaque parcelle de l'écran en y ajoutant continuellement de petits détails venant y insufflé l'atmosphère éveillée recherché. Par exemple, faire passé un bateau en arrière fond, un couple d'oie, ou encore le son du martèlement des ouvriers sur la pierre. Nous assistons donc à une suite de scènes de genre d'une maîtrise fort rare, dont la gestion de l'espace et la chorégraphie laisse pantois. L'histoire en elle-même passe un peu en second plan, car au final ce n'est pas d'elle que provient l'intérêt du film. Malheureusement, derrière son esthétique parfaite, le film manque un peu de souffle et comporte quelque longueur qui aurait pu être comblée par un scénario un peu plus travaillé.
Tout est bon dans ce film, mais pas le film. Still Life est un (attention, jeu de mot) film fleuve dans lequel deux personnages viennent chercher un des membre de leur famille. En Chine, l'activité économique délocalise les hommes, brise des vies, des villages, et réorganise la société des pauvres. C'est ce qu'a voulu montrer Jia Zhang Ke, alors que la Chine quitte son passé pour entrer dans une ère moderne. L'inhumanité de cette ère est incarné par le barrage des Trois Gorges, ouvrage titanesque qui engloutit tout sur son passage. Mais malgré l'hallucinante beauté esthétique qui se met au service de toutes ces constatations, le film est absolument soporifique, ce qui est vraiment dommage car on ne peut rien savourer.